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HORACE.
Opera omnia
[...].
Paris, A. Sautelet, 1828.
In-32 [71 x 44 mm] de VIII, 229 pp. : maroquin prune à grain long, dos lisse finement orné
en long, encadrements de filets droits et courbes sur les plats avec larges fleurons à petit fer
dans les angles, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées
(reliure de l’époque).
Édition dite microscopique des Œuvres d’Horace, imprimée avec les caractères de Henri Didot.
(Sur l'imprimeur, cf. n° 131.)
Charmant minuscule en maroquin du temps finement décoré.
600 / 800
€
Un spécimen historique
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BERNARDIN DE SAINT-PIERRE (Jacques Henri).
Œuvres,
mises en ordre par L. Aimé-
Martin.
Paris, Lefèvre, 1833.
2 volumes grand in-8 à deux colonnes [249 x 162 mm]
de 782 pp. mal chiffrées 784 [la
pagination saute de la page 724 à la page 727 sans manque], 1 carte et 9 figures ; 1 frontispice,
LXXXVII, 621 pp. : veau blond, dos lisses ornés d’un décor rocaille doré, quintuple filet doré
encadrant les plats avec grands motifs dorés à petit fer dans les angles et sur les côtés, au centre,
illustration en noir reproduite sur la peau, contenue dans un encadrement peint à l’or et en
couleur avec, dans un cartouche en pied le nom de “Jacotier”, le tout verni, coupes et bordures
intérieures décorées, tranches dorées
(reliure de l’époque signée de Jacotier).
Premier témoignage de l’invention du relieur Louis-François Jacotier,
consistant à reproduire des gravures directement sur le cuir des plats.
L’invention lui valut la médaille de bronze à l’exposition des produits de l’industrie française
en 1834. Dans le rapport du jury, on peut lire : “Cet habile relieur s’est distingué par la
découverte d’un procédé pour décalquer dans le même sens que l’original et sans le détériorer,
toute gravure ou lithographie, quelle qu’en soit l’ancienneté. M. Jacotier n’applique ce procédé
qu’à la reliure, qui peut en tirer grand parti ; mais le jury conçoit des applications bien plus
nombreuses et plus importantes qu’on peut faire à d’autres industries ; il décerne la médaille
de bronze à cet artiste” (
Rapport du jury central sur les produits de l’industrie française exposés
en 1834,
Paris, 1836, p. 447).
Les quatre gravures sur cuivre hors texte qui ont été reproduites sur les plats de la reliure sont
placées face aux pages 523, 537, 583 et 629 du premier volume.
Établi à Dijon, sa ville natale, entre 1816 et 1832, Louis-François Jacotier était un ancien
ouvrier de Mairet. Il exerça ensuite à Paris. Il n’est pas cité par Paul Culot parmi les relieurs de
l’époque romantique. (Fléty,
Dictionnaire des relieurs français,
1988, p. 94.- Rasmden,
French
Bookbinders 1789-1848,
p. 107.)
Note autographe signée sur la garde : “
homage des deux premiers volumes reliés dans ce genres,
offert a Monsieur Alexandre de la Goutte conseillé a la cour de royalle de Lyon, le 15 aout 1834,
par linventeur L. Jacotier
.”
Provenance :
Alexandre de Lagoutte.- Léon Gruel,
avec ex-libris. L’exemplaire a ensuite figuré
dans la bibliothèque du général
Bernard Serrigny
(1870-1954), selon le catalogue de l’exposition
La Reliure originale
organisée en 1953 (nº 42 du catalogue : “La Bibliothèque municipale de
Dijon possède trois de ses reliures.”).
Dos légèrement passés. Mors un petit peu frottés. Le vernis craquelé par endroits.
4 000 / 6 000
€




