160
129
DIDOT (Jules).
Livre pour un petit garçon bien sage,
imprimé par Jules
Didot aîné, en trente caractères ; depuis les plus gros et les plus simples,
jusqu’aux plus petits et aux plus compliqués, orné de douze estampes
coloriées par Mr et Me Colin, et Mr Aubry, et d’une grande quantité de
politypages. Ouvrage spécialement consacré à perfectionner les enfants
dans la lecture, et à leur inspirer le goût du dessin.
Paris, Nepveu, 1824.
In-12 oblong [165 x 251 mm] de (3) ff., (1) p., 79 pp., 12 planches hors
texte : cartonnage de papier rose à la Bradel, premier plat illustré d’une
composition gravée imprimée en noir
(reliure de l’éditeur).
Unique édition de cet album typographique illustré à l’usage
des enfants.
Elle est illustrée de 10 lithographies hors texte par Colin et Aubry, coloriées
et gommées à l’époque.
Un livre-spécimen de Jules Didot.
Ce spécimen de caractères se voulait en même temps un livre de lecture
pour “habituer les enfants à lire toutes sortes de caractères, depuis le
romain et l’italique... jusqu’aux caractères d’écriture, en anglaise, en ronde
et en gothique.” La même année, Didot en imprima une version modifiée
à l’usage des filles.
Jules Didot (1794-1871) est l’oublié de l’illustre famille d’imprimeurs,
“malgré son génie inventif trop peu connu et un côté fantaisiste, parfois
à l’excès comme le dit André Jammes. En effet, Jules Didot a eu une
maladie neurologique lui faisant terminer sa vie en hôpital psychiatrique,
renié en quelque sorte par « la famille ». Fils de Pierre Didot (et neveu de
Firmin, celui du point didot), Jules reprit en 1819 l’atelier paternel dont il
s’occupa jusque 1825. Il part alors à Bruxelles pour quelques années avant
de revenir s’installer à la limite de Paris (aujourd’hui près de Denfert-
Rochereau) où il imprimera de nombreux livres et grava des caractères
dont il publie en 1842 son
Spécimen de la nouvelle fonderie de Jules Didot
l’ainé
” (Jacques André).




