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FÉNELON (François de Salignac de La Mothe).

Maximes morales et politiques tirées

de Télémaque,

sur la science des Rois et le bonheur des peuples. Imprimées en 1766 par

Louis-Auguste, dauphin, pour la Cour seulement, et réimprimées avec quelques maximes

de Mgr. le Dauphin, père de Louis XVI, qui s’adressent également aux princes destinés

à régner.

Paris, Royer, 1814.

In-16 [130 x 82 mm] de 2 portraits, (2) ff., 100 pp., (2) ff. de table ; 35 pp. : soie bleue, dos

lisse fleurdelisé, filets et roulette dorés encadrant les plats avec fleurs de lys dorées aux angles,

tranches dorées, étui de soie bleue ornée de même

(reliure de l’époque).

En mars 1766, le Dauphin âgé de douze ans, futur Louis XVI, composa et imprima à Versailles

ces

Maximes morales et politiques tirées de Télémaque.

Le tirage, réalisé avec les frères du futur

souverain, Provence et Artois, avait été limité à 25 exemplaires.

“Ce chef-d’œuvre est l’école des rois ; mais malheureusement ils se croient dispensés d’aller à

l’école” (Gabriel Peignot).

En 1814, la monarchie venant d’être restaurée, Royer entreprit de publier cette seconde édition,

non sans l’augmenter de quelques pièces, dont le

Testament de Louis XVI

. Il a également ajouté

une seconde partie de l’ouvrage, dotée d’une pagination particulière, renfermant les

Nouvelles

maximes morales et politiques trouvées sur les marges d’une édition latine des Devoirs, par Cicéron,

toutes écrites de la main du père de Louis XVI,

suivies de la description d’une

Petite bibliothèque

spéciale des princes destinés à régner

(avec le prix de chacun des ouvrages)

,

et d’

Anecdotes inédites

sur les premières éditions du Télémaque.

Gravés en tête, les portraits du Dauphin et de Fénelon sont ici tirés en bistre.

Un des quelques exemplaires imprimés sur peau de vélin : il est enrichi d’une

esquisse originale à la mine de plomb du portrait de Louis XVI.

Très jolie reliure en soie de l’éditeur, complète de l’étui orné de même.

Ex-libris de la bibliothèque

Charles Pieters

, avec note autographe : “Cet exemplaire est un de

ceux, en très petit nombre, imprimés sur peau de vélin : il est orné du portrait de Louis XVI au

bistre, de l’esquisse originale au crayon dudit portrait & du portrait de Fénelon également au

bistre” (cat. Gand, 1864, n° 1011). Ex-libris de

Merlin d’Estreux de Beaugrenier

.

Usures de la soie recouvrant l’étui.

2 000 / 3 000

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L’Imitation de Jésus-Christ,

traduite par le R. P. de Gennelieu de la Compagnie de Jésus.

Avec une pratique et une prière à la fin de chaque chapitre.

Paris, Cenaix, sans date

[vers 1820].

In-12 [135 x 84 mm] de 1 frontispice, XLVIII pp., 456 pp., 4 figures : maroquin à long grain

violine, dos à nerfs et plats recouverts d’un décor de fils métalliques, de paillettes et de clous,

formant fleurs, végétaux et, au centre des plats, une fenêtre ogivale arborant les initiales

IJC

,

sur le premier, roulette dorée sur les coupes et en bordure intérieure, tranches dorées

(reliure

de l’époque).

Édition imprimée par Pierre Didot l’aîné.

Elle est illustrée d’un frontispice et de 4 figures hors texte gravés d’après Couché.

Fontenelle considérait l’

Imitation

comme “le plus beau livre qui soit sorti de la main des

hommes, puisque l’Évangile n’en vient pas.”

Au XIX

e

siècle, elle apparaît comme “un texte de prédilection pour l’édition de luxe. Certaines

réalisations sont de toute évidence destinées à une élite sociale dévote ; elles constituent des livres

de prix ou de présents exceptionnels [...]. D’autres, plus largement, donnent lieu à d’exigeantes

créations” (Yann Sordet,

Un succès de librairie européen, l’Imitatio Christi

, 2012, n° 34).