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VIRGILE.

Les Églogues

avec les illustrations d’Adolphe Giraldon gravées

sur bois en couleurs par Florian. Préface par E. Gebhart de l’Académie

française. Texte établi par H. Goelzer.

Paris, Plon, Nourrit, & Cie, 1906.



Grand in-4 [326 x 214 mm] de (6) ff., 65 pp., (2) ff. : maroquin vert

bronze, dos à six nerfs orné d’un décor doré et mosaïqué de maroquin brun

et chocolat, plats ornés d’un grand encadrement de listels de maroquin

brun s’entrecroisant, avec pommes de pin dorées aux angles et feuillages

mosaïqués de maroquin brun aux quatre côtés, composition centrale

mosaïquée de maroquin en huit tons sur le premier plat représentant un

bouc dans un paysage, encadrement intérieur de même maroquin vert

bronze avec encadrement de filets dorés, fleurons à froid et mosaïque de

maroquin brun et chocolat, doublure et gardes de soie verte, tranches dorées

sur témoins, couverture parcheminée et ornementée conservée, chemise,

étui

(Canape, 1922, d’après Giraldon).

Fameuse édition illustrée en couleurs par Adolphe Giraldon :

40 compositions gravées sur bois en couleur par Florian, dont un bel

encadrement floral à chaque page.

Tirage limité à 336 exemplaires : un des 20 premiers sur vélin d’Arches,

accompagnés d’un tirage à part de toutes les gravures sur Japon mince des

Manufactures impériales (n° 17).

Proche de l’esprit Art nouveau, le peintre et décorateur Adolphe Giraldon

(1855-1933) est dans l’espace du livre un artiste complet.

Les Églogues

ont

été composées avec les caractères typographiques dessinés par lui et qui

portent désormais son nom.

Importante reliure mosaïquée exécutée en 1922 par Canape,

d’après une maquette de Giraldon pour Henri Vever.

Joaillier, collectionneur d’art, écrivain, Henri Vever (1854-1942) dessinait

bien souvent les décors de ses exemplaires, désireux d’obtenir des pièces

uniques de grand luxe. Il sollicita toutefois les talents conjugués du relieur

Canape et de Giraldon à neuf reprises. Ce dernier dira dans ses

Mémoires

à

propos de sa collaboration avec le relieur : “Certaines des reliures que nous

avons établies ensemble peuvent être considérées, au seul point de vue de sa

part à lui, comme de véritables chefs d'œuvre.”

Exemplaire parfait : il est cité et reproduit par Crauzat.

Il est enrichi d’une grande gouache originale signée de Giraldon, reliée en

tête, et du croquis aquarellé pour la même gouache relié à la fin, ainsi que du

prospectus de l’ouvrage et d’une lettre autographe signée du graveur Florian

évoquant cette édition.



(Ray,

The art of the French illustrated book, 1700 to 1914,

n° 306 : “Giraldon

was the leading decorator of the age. His most considerable accomplishment

as an illustrator is this edition of Virgil’s

Églogues

.” - Eric Busser,

Adolphe

Giraldon, un artiste du livre. Collection d’un amateur,

2017, pp. 76-99 et

p. 245.- Crauzat,

La Reliure française de 1900 à 1925,

1932 I, pp. 84-85,

planche 100 et II, pp. 71-72.)

6 000 / 8 000