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Le Nouveau Testament,
c’est à dire la Nouvelle Alliance de nostre seigneur Jesus Christ.
Se vend à Charenton, chez Estienne Lucas, 1668.
Relié avec :
Les Pseaumes de David,
mis en rime françoise, par Clement Marot et Theodore de Beze.
Se vend à Charenton, chez Estienne Lucas, 1666.
2 ouvages en un volume in-12 [147 x 83 mm] de 1 frontispice, (156) et (108) ff. : vélin ivoire
rigide, dos à nerfs orné, plats entièrement recouverts d’un décor doré à petit fer, coins carrés en
métal ciselé, fermoirs de même, tranches dorées
(reliure de l’époque).
Nouveau Testament et psautier huguenots, avec la musique notée.
Sous le régime de l’édit de Nantes, les psautiers se débitaient au temple de Charenton qui
desservait la capitale, aucun lieu de culte protestant n’étant toléré dans Paris.
Le libraire et relieur Étienne Lucas en donne une édition joliment imprimée, ornée d’un
frontispice gravé. Il tenait boutique sous les auvents.
En 1685, le couperet de la Révocation de l’édit de Nantes supprima pour près d’un siècle toute
édition du psautier en France. De même, on rasa sans tarder le temple construit par Salomon
de Brosse, reconstruit en 1714 à l’identique place de la Fusterie à Genève.
(Dupuigrenet Desroussiles,
Dieu en son Royaume
, 1991, n° 63.)
Intéressante reliure en vélin à décor doré exécutée à Charenton.
Sa facture tranche sur la production parisienne contemporaine. On a émis l’hypothèse
d’un atelier de reliure employant des artisans originaires des Pays-Bas.
On retrouve, comme pour les exemplaires de choix, le fer à l’anse répété sur les plats, de même
que les pièces en métal aux coins et deux attaches ciselées sur l’extérieur ; sur la face interne,
ont été gravées en lettres cursives :
Moy
et
Falet,
en guise d’ex-libris.
Note manuscrite au verso du frontispice : “
du dimanche 2 de novembre 1721 a 11 heures
du matin a esté nay Sussenne St Jore. Elle a eu pour parain et marine Reber saint Jore et Sussenne
le Pringueur
.”
1 500 / 2 000
€
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VENTUROLI (Giacomo).
Scorta di economia,
o sia dialogo di scrittura famigliare, opera
non solo necessaria à computisti tutelari, e famigliari, mà ancora à qualsivoglia amministratore
di università, e collegi. […]
Bologne, par les héritiers d’Evangelista Dozza, 1666.
Petit in-4 [220 x 159 mm] de (4) ff., 73 et (3) pp. de table : vélin souple, dos lisse orné,
plats entièrement recouverts d’un riche décor doré à l’éventail contenu dans une succession
d’encadrements de filets et roulettes, tranches dorées
(reliure italienne de l’époque).
Édition originale, d'une grande rareté.
L’abbé Venturoli enseignait les mathématiques à Bologne dans la première partie du XVII
e
siècle, dressant par ailleurs des pronostications astrologiques qu’il éditait sous le pseudonyme
d’
Indiano Mascherato.
Selon la méthode italienne de la comptabilité par parties doubles.
Indissociable de l’essor du capitalisme, la méthode italienne fut inaugurée par Luca Pacioli.
Le premier manuel de comptabilité en français vit le jour à Anvers en 1543.
Celui de Venturoli se présente sous forme d’un dialogue entre un père et son fils :
“Il a le mérite d’être cité pour la simplicité avant laquelle il fait passer son enseignement
au moyen d’un dialogue suggestif et agréable” (Stevelinck). Il n’abuse pas des termes techniques
et il indique ses sources.




