94
72
COQUILLART (Guillaume).
Les Poesies.
Paris, Antoine-Urbain Coustelier, 1723.
Petit in-8 [156 x 95 mm] de (3) ff., 184 pp., (2) ff. de table et de privilège : maroquin rouge,
dos lisse orné d’une alternance de tiare et de crosse d’évêque dorées, pièce de titre de maroquin
citron, double filet doré encadrant les plats, filet doré sur les coupes, tranches dorées sur
marbrures
(reliure de l’époque).
Édition soignée : elle se rattache à la Collection des anciens poètes français mise en œuvre par
Antoine-Urbain Coustelier, à l’imitation de celle qu’avait publiée Galliot du Pré au tournant
des années 1520-1530.
Cette publication “a fait date dans l’histoire de la République des lettres : tandis qu’elles étaient
jusque-là contenues dans les cercles savants des historiens de la grammaire, les « antiquités
de la langue française » font tout à coup irruption dans la société aristocratique des gens
de goût plus que de science. Car les poètes de la fin du Moyen Age sont moins édités ici comme
témoins d’une histoire de la langue qu’au nom de la « politesse » de l’esprit et du langage,
vertu cardinale de la cour qui trouve à se reconnaître dans le « bon sçavoir » et le « gentil
entendement » que Clément Marot louait déjà chez Villon. Aussi a-t-on apporté un grand
soin à la réalisation typographique de ces éditions, dans le souci de les rendre dignes de cette
politesse du monde” (Jean-Marc Chatelain).
Charmante et fraîche reliure du temps en maroquin, décorée sur le dos d’une
alternance de tiare et de crosse d’évêque rappelant la fonction de l’auteur,
official de Reims.
Ex-libris d’
Amédée Rigaud
(1819-1873). Ne figure pas au catalogue de sa vente en 1874.
Ex-libris
Harvard College Library,
avec cachet de cession.
(
Des Livres rares,
BnF, 1998 ; nº 141 ; notice de Jean-Marc Chatelain.)
800 / 1 200
€




