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ZOLA, Émile
Mes Haines. Causeries littéraires et artistiques
Paris, Achille Faure, 1866
LE TOUT PREMIER ENVOI DE ZOLA À MANET, DE L’ANNÉE DE LEUR
RENCONTRE.
“l’impérieux besoin de dire tout haut ce que je pensais tout bas”
(Zola,
Éd. Manet
, 1867)
ÉDITION ORIGINALE
In-12 (174 x 109mm)
COLLATION : (2) ff., 275 pp., (1) f.
ENVOI :
à Edouard Manet, témoignage de sympathie, Emile Zola
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Dos de veau glacé beige à nerfs orné, tranches jaspées
PROVENANCE : Édouard Manet (envoi) -- Julien Bogousslavsky (ex-libris)
Quelques rares rousseurs. Très légères traces sur le dos de la reliure
La première lettre d’Édouard Manet à Émile Zola date du 7 mai 1866. Il remercie l’écrivain
de son article “Le moment artistique”, paru trois jours plus tôt dans
L’Événement
, tout en
exprimant le souhait de le rencontrer. L’article s’achève sur ces mots : “il est impossible, –
impossible, entendez-vous, – que M. Manet n’ait pas son jour de triomphe, et qu’il n’écrase pas
les médiocrités timides qui l’entourent.” Cette rencontre sera le début d’une des plus fameuses
amitiés artistiques.
Zola prit de nouveau la défense du peintre peu après : le texte est diffusé en brochure, par
Zola lui-même, lors de l’exposition particulière organisée en marge de l’Exposition Universelle
de 1867. L’année suivante, Manet peignit le célèbre portrait de Zola afin de le remercier. Il
représente le jeune écrivain provocateur assis à une table, un livre d’art ouvert à la main, dans
l’atelier du peintre. La fameuse plaquette à couverture bleue figure au deuxième plan, le nom
de Manet à peine caché par la plume dans l’encrier. En 1893, Zola réunira en un volume
Mes
haines
et l’étude biographique et critique consacrée à Manet.
RÉFÉRENCES : Clouzot, p. 279 -- Carteret, II, p. 490 -- Vicaire, VII, 1196 -- É. Zola,
Éd.
Manet
, Paris, 1867, p. 6
14 000 / 18 000
€




