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L’édition est illustrée d’une vignette répétée sur les deux titres, de deux vignettes de chapitre, de deux
lettrines historiées (la même répétée dans les deux volumes) et de deux culs de lampe, le toute gravé
sur cuivre.
On note la présence de nombreuses corrections manuscrites à la plume dans le texte (Tome I page
17, 168, 171, 226, 264, 415, 459, 495 ; Tome II page 176, 181, 193, 202, 205, 277, 520, 521). Dans
le
Bulletin du Bibliophile
(n°4) de 1954, Hubert Elie signe un article consacré aux éditions originales
des
Variations des églises protestantes
dans lequel il évoque l’existence de ces corrections. Ainsi écrit-il :
« Une fois l’ouvrage sorti des presses mais non livré au public, l’imprimeur et l’auteur s’aperçurent
qu’il contenait encore un certain nombre d’erreurs dont certaines étaient purement matérielles donc
imputables au premier, tandis que d’autres concernant le sens, devaient être attribuées au second qui,
par ailleurs, en dépit du temps très long dont il avait disposé pour revoir son manuscrit ne renonça
cependant pas, même après l’impression à effectuer encore des améliorations de style ou a supprimer
des répétitions qu’il n’avait pas remarquées antérieurement. D’où trois sortes de rectifications qui
furent opérées non pas au moyen de cartons - qui eussent sans doute été trop nombreux - mais à la
plume sur chacun des exemplaires » (page 161). On suppose que ces corrections ont été faites par des
employés de l’imprimerie Cramoisy.
Exemplaire aux belles provenances. Les plats supérieurs de chacun des volumes comportent cette
mention en lettres dorées : « A la substitution du Valdec proche Soleure en Suisse M. D. C. C. XXXIII. »
Le Waldeck était une propriété à l’est de Soleure en Suisse. C’est le baron de Besenval, magistrat, qui
créa une substitution en 1684 pour ses descendants dans la possession du château de Waldeck. Cet
exemplaire provient de la bibliothèque de l’un des ses descendants, sans doute son fils Pierre-Joseph, qui
renouvela, en tant qu’ambassadeur, l’alliance de Soleure avec la France ; il mourut en 1737.
L’exemplaire appartint par la suite au baron Pichon, et, entre autres, à Escoffier.
Charnières fendues, restaurations aux coiffes. Quelques rousseurs.
Provenances : Substitution de Waldeck. - Baron Pichon (1869, n° 897) - J. Renard, avec ex-libris
(1881, n° 1172) - Daulnoy - Maurice Escoffier, avec ex-libris (1933, n° 19) - professeur Th. Alajouanine
(cat. II, 1981, n° 13).
400 / 500
€
94




