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1

François-René de CHATEAUBRIAND

(1768-1848).

L.A.S., Paris 22 juin 1836, [au chevalier

Artaud de Montor

] ; 1 page in-8.

« Votre histoire de

Pie

VII, Monsieur, m’est arrivée au moment même où j’étais plongé dans

toutes les horreurs et les embarras d’une publication : me voilà enfin libre et je vais me hâter

de lire votre important ouvrage. Je ne suis point un Prince, Monsieur, mais bien votre dévoué

serviteur »...

On joint

3 L.A.S. de son ami Louis de

Fontanes

, 1806-1820, dont2 à André de Nougarède.

300 / 400

2

Paul CLAUDEL

(1868-1955).

2 L.A.S., Washington février-mars 1930, à Francisque

Gay

(directeur de

La Vie catholique

)

 ;

2 pages petit in-4 chaque à en-tête

Ambassade de France

(petite tache à la 1

ère

, plus une

enveloppe au même).

Sur son éventuelle candidature à l’Académie française

.

1

er

février

. Il ne met pas

en doute les intentions de l’abbé

Bremond

. « Mais son interview était nettement insultante

pour moi et c’est ainsi que l’ont comprise plusieurs personnes qui m’en ont témoigné leur

étonnement. J’ai moi-même écrit à l’abbé Bremond pour lui exprimer le mien. Mais je n’ai reçu

aucune réponse. En tous cas cette petite affaire a eu un bon résultat, c’est qu’elle coupe court

pour toujours à mes ambitions académiques. Si je suis traité avec un pareil manque d’égards

par un homme que je croyais amicalement disposé à mon égard, que penser des autres ? »...

28 mars

. La lettre de l’abbé Bremond le rend bien confus. « Je vois que je m’étais ému bien

à tort, mais on est plus sensible à l’égard des gens qui vous inspirent estime et affection.

Exprimez-lui toutes mes excuses [...] Je lui suis reconnaissant de ses excellentes intentions en ce

qui concerne l’Académie Française, mais après mûre considération j’ai renoncé définitivement

à me présenter. J’ai le sentiment d’une incompatibilité profonde »...

300 / 400

3

Jean COCTEAU

(1889-1963).

L.A.S. « Ton Jean », 13 septembre 1943, à sa « chère Mary » [

Marquet

] ; 1 page in-4.

Belle lettre à l’actrice Mary

Marquet

qui avait créé le 13 avril 1943 le rôle d’Oriane dans sa

pièce

Renaud et Armide

. [Elle avait dû abandonner son rôle en septembre pour s’occuper de

son fils François qui, souhaitant entrer dans la Résistance, avait été arrêté et déporté à la suite

de malencontreuses démarches de sa mère auprès d’officiers allemands.] Cocteau, qui n’était

pas au courant de ses ennuis, s’excuse du malentendu, et dément des « propos grotesques [...]

Je t’embrasse du fond du cœur, n’attache aucune importance à mes œuvres et ne m’intéresse

qu’aux choses du cœur. Tu devrais commencer à me connaitre. Reviens jouer quand tu veux et

quand tu peux ». Il pense que Clarisse Deudon (qui va reprendre le rôle) fera « une pâle Oriane

– mais tu retrouveras et ton fils et ta force et les merveilles que tu nous montres toujours »...

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