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[CHINE].
[Recueil de poésies chinoises de l’époque Tang, VII
e
-VIII
e
-IX
e
siècles de l’ère chrétien].
[Chine, s.d.] — In-8, 202 x 117. Demi-maroquin citron à coins, dos à nerfs, non rogné (
reliure de la fin du XIX
e
siècle
).
Ce volume réunit 43 feuillets probablement du XVIII
e
ou du XIX
e
siècle. Il s’agit de fragments d’une édition
populaire chinoise d’un recueil de poésies de divers poètes de l’époque Tang ; toutes les pages de texte sont
ornées en tête d’une gravure rudimentaire.
On trouve en tête de l’ouvrage une lettre et une note donnant des précisions sur la provenance et le contenu de
ce recueil. La lettre, rédigée en juin 1890, est du marquis d’Hervey de Saint-Denis, chargé de cours de langue
chinoise au Collège de France, à qui le comte de Bastard, propriétaire à l’époque de l’ouvrage, avait demandé
des précisions sur ce recueil qu’il lui avait soumis. Nous rapportons ce qu’il en dit : « Ce volume contient des
fragments d’un petit recueil de poésies anciennes avec commentaires, qui devait former deux cahiers ou volumes
chinois, ainsi qu’on le voit par la pagination de ces feuillets détachés, allant de la page 4 à la page 19 du premier
cahier, et de la page 1 à 9 du second. Le titre courant de l’ouvrage est [...] Morceaux choisis de divers poètes, avec
illustrations. Presque toutes les petites pièces de vers que renferment ces fragments sont empruntés aux poètes les
plus célèbres de l’époque Tang (VII
e
-VIII
e
-IX
e
siècles de notre ère), Li-taï-pé, Toufou, Ouang-ouei, &c. »
La note figurant sur l’une des gardes, donne quant à elle la provenance de l’ouvrage. Elle fut écrite le 26 juin
1890 par le comte de Bastard qui précise que ces fragments appartenaient au militaire et homme politique
Octave de Bastard d’Estang (1831-1884). Après sa mort et celle de sa femme qui ne lui survécut que deux
années, le comte de Bastard le reçu des mains de la comtesse d’Orglandes sœur et héritière de madame Octave
de Bastard. Mais il donne dans un dernier paragraphe, cette précision : « Je suis fondé à penser qu’Octave tenait
ce volume d’un autre de nos cousins le comte Léon de Bastard, premier secrétaire de l’ambassade extraordinaire
de France en Chine, où il mourut en 1860 en rade de Hong-Kong [...] et que Léon avait mis de côté ce volume
pour Octave parmi tous les objets qu’il avait réunis comme souvenir de sa mission en Chine et qui sont arrivés
en France après sa mort. »
Exemplaire relié à la demande du comte de Bastard à la fin du XIX
e
siècle. La plupart des feuillets comprennent
des cercles et des annotations à l’encre rouge « qui sont le fait de quelques lecteurs chinois » précise le marquis
d’Hervey de Saint Denis. Plusieurs feuillets ont été doublés de papier japon pour les renforcer, certains
présentent des déchirures avec manques et atteintes au texte et à la figure.
Provenances : Léon de Bastard. - Octave de Bastard. - Comte de Bastard.
600 / 800
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