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LOUIS-PHILIPPE I

er

(1773-1850) Roi des Français

. Lettre autographe

(minute signée de son

paraphe),

Neuilly 12 juillet 1836

, [à l’Empereur d’Autriche Ferdinand I

er

], et note autographe. 1 page

et demie in-folio et 1 page in-8, avec corrections.

Après l’attentat d’Alibaud (25 juin 1836), qui avait tiré sur la voiture de Louis-Philippe avec une

canne-fusil.

“Mon Très Cher Frère &Neveu (...) Je rends grâce à la Divine Providence qui en continuant de protéger

mes jours, m’a épargné cette fois la douleur d’avoir à regretter autour de moi autant de victimes. (...)

ce déplorable attentat a excité une indignation générale dans toutes les classes de la Nation (...) La

manifestation de ces sentimens achèvera de décourager les coupables maneuvres de ceux qui veulent

renverser tous les Thrônes & bouleverser l’ordre social. Elle facilitera le succès de la grande tâche à

laquelle ma vie est consacrée, celle de préserver la France du fléau de l’anarchie & s’assurer le maintien

de la paix générale”…

Déclaration après la condamnation à mort d’Alibaud, qui refusa de demander sa grâce (il fut exécuté

le 11 juillet 1836). “Le droit de remettre ou de commuer les peines infligées par l’application des

loix, n’étant dans mes mains qu’un dépôt sacré dont je ne dois faire usage que pour le bien général &

l’intérêt de l’État, ce serait méconnaître mon devoir & le cri de ma conscience que de l’exercer pour

mon avantage personnel pour la satisfaction de mon cœur. Je reconnais donc le pénible devoir que

m’impose la Cour des Pairs, & j’ai seulement voulu me donner la consolation de déclarer que je ne suis

mû que par ce sentiment & que j’aurais regardé comme un beau jour dans ma vie celui où j’aurais pû

exercer le droit de grâce envers l’homme qui a tiré sur moi”.

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