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SOREL (Georges).

Réflexions sur la violence

.

Paris, Librairie de Pages libres, 1908

. In-8, demi-

percaline bleu gris à la Bradel, couvertures conservées, non rogné

(reliure de l’époque).

Édition originale de cet ouvrage capital.

Né proudhonien et libertaire, Georges Sorel (1847-1929) fut un des principaux théoriciens du

syndicalisme révolutionnaire. L’auteur des

Réflexions sur la violence

sombrera dans les fureurs antisémites

et la fascination de deux fondateurs de la tyrannie : Lénine et Mussolini. Fermement opposé à l’Union

sacrée de 1914 qui lui imposait le silence sur ses réflexions révolutionnaires, il condamna la guerre et salua

l’avènement de la révolution russe. (En Français dans le texte, BnF, 1990, n° 334 : « Ce livre fit de Sorel

le « théoricien de la violence » qu’il n’était pas et donna lieu aux interprétations les plus fantaisistes »).

Précieux exemplaire de l’écrivain Paul Bourget, annoté par le diplomate et homme de

lettres Eugène-Melchior de Vogüé.

En tête, note autographe signée de Paul Bourget : “Les notes au crayon de ce volume sont d’E.M. de Vogüé

a qui je l’avais prêté dans le dernier automne de sa vie, en 1909, pendant que je composais La Barricade. PB”.

Paul Bourget (1852-1935) s’était lié à Eugène Melchior de Vogüé (1848-1910) lors de ses années

d’enfance en Ardèche. Premier grand spécialiste de la littérature russe en France

,

traducteur de

Dostoïevski, le vicomte de Vogüé devait le recevoir en 1895 à l’Académie française.

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