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En disciple de Voltaire, Benjamin Constant dénonce la collusion entre

politique et justice

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CONSTANT (Benjamin).

Lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la cour de Cassation, sur

l’affaire de Wilfrid Regnault, condamné à mort

.

Paris, Plancher, Delaunay, 1818

.

Relié à la suite, du même :

2

e

lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la cour de Cassation

, sur le

procès l’affaire de Wilfrid Regnault, condamné à mort.

Paris, Bechet, Plancher, Delaunay, 1818

. 2

ouvrages en un volume in-8, cartonnage de papier marbré à la Bradel, étiquette de titre sur le premier

plat, tranches jaspées (

reliure moderne

).

Éditions originales.

L’illustration comprend un plan du village d’Amfreville-La-Campagne replié à la fin de la seconde lettre.

Condamné à mort par un jury normand pour assassinat, Wilfrid Regnault était visiblement innocent

et l’instruction truffée de vices de procédure dénoncés par son avocat, Odilon Barrot. Comme Voltaire

au siècle précédent en faveur de Calas, Benjamin Constant prit fait et cause pour Regnault : il s’attaqua

principalement au marquis de Blosseville, l’accusateur central : ultra pure souche, ce dernier avait

fondé son réquisitoire sur une calomnie selon laquelle Regnault était un ancien septembriseur de 1792.

Constant mena sa propre enquête, confronta les témoignages, fit dresser un plan du village, répertoria

les incohérences et les contradictions des témoignages, et lança une campagne de presse en faveur

de Regnault, dont il estimait qu’il avait été condamné à mort parce que républicain. A la suite de la

publication des deux Lettres à Odilon Barot, la peine fut commuée, marquant une défaite pour le

parti ultra.

“En dénonçant la collusion souvent scandaleuse entre politique et justice, Constant ouvrait le débat en

faveur de la totale indépendance de la magistrature” (Benoît Yvert, Politique libérale, nº 21).

Bel exemplaire portant un ex-dono autographe sur le premier titre : De la part de l’auteur.

On joint :

- CONSTANT (Benjamin).

Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri

. Deuxième partie. Paris, Dufart

,

1824. In-8, dos lisse orné, demi-basane rouge décorée de l’époque.

Édition originale de la seconde partie de ce commentaire critique sur l’ouvrage du juriste napolitain

Gaetano Filangieri (1753-1788). Frottements à la reliure, annotations au crayon à papier sur le faux-

titre.

200 / 300

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[CONSTITUTION FRANÇAISE].

Ensemble de 5 ouvrages.

1791-1946.

6 volumes et une plaquette.

-

Loi portant que tout homme est libre en France,

& que, quelle que soit sa couleur, il y jouit de tous les

droits de Citoyen, s’il a les qualités prescrites par la Constitution. Décret de l’Assemblée nationale du

28 septembre 1791. Lyon, Aimé Vatar de La Roche, 1791.

Rare plaquette in-4 de 4 pp., cartonnage moderne à la Bradel. Pièce de titre arrachée et conservée.

- HÉLIE (Faustin-Adolphe).

Les Constitutions de la France

. Paris, A. Maresq, 1875-1879. 3 volumes

in-8, demi-basane, dos lisses filetés à l’or (reliure de l’époque). Petites galeries de vers aux charnières

du tome I, feuillets en parti déreliés au tome II.

-

Constitution de la République française adoptée par l’Assemblée Nationale constituante

le 29 septembre

1946 et soumise à l’approbation du corps électoral des citoyens français par voie de referendum la 13

octobre 1946. Paris, Société nationale des entreprises de Presse, 1946. Placard in-folio de 2 pp.

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