40 mirbEAU (octave). 3 Lettres autographes concernant sa pièce
Le Foyer
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800/1 000 €
- Lettre autographe à Féraudy, Cormeilles 28 juillet 1906, 1 page in-8.
« Je n’ai pas à vous apprendre le refus par Claretie du Foyer, vous le savez depuis longtemps, et vous en connaissez
mieux que moi les raisons. votre dernière dépêche m’en avait d’ailleurs apporté, d’une façon détournée mais précise,
la nouvelle. on m’avait bien dit que vous ne supportiez pas, dans une pièce un rôle important à côté du vôtre… Et
pourquoi ? vous avez un répertoire admirable, et qui grandit tous les jours…je comprends que le Foyer ne puisse pas
vous intéresser. Pour le goûter, il faut, je crois, une âme un peu moins affairée que la vôtre. J’avais cru pourtant que
vous vous souviendriez d’un certain isidore Lechat qui un beau soir vous…porta d’un coup, du second plan…jusqu’au
premier oû il vous imposa à tous… ».
-
2 Lettres autographes signées à « Cher ami », s.l.n.d. (1908), 2 pages in-8, adresse gravée en-tête.
Lettres faisant allusion au procès que mirbeau fit à Claretie pour sa pièce
Le Foyer :
- « vous avez été trompé. il n’a jamais été sérieusement question de richepin. il n’a jamais été question que du main-
tien de Claretie. Et Claretie reste. Cela vaut mieux d’ailleurs car Clemenceau- qui est le véritable artisan de toute cette
lamentable comédie- n’est pas éternel. moi…si ce n’est pas vous, je me désintéresse complètement de l’affaire, non
seulement à cause de l’amitié que j’ai pour vous, mais parce que je sais bien que tous les autres candidats seraient aussi
déplorables que Claretie. A commencer par richepin. Laissons passer le ministère Clemenceau. Peut-être que celui qui
lui succédera aura un peu plus de courage, et un sentiment plus net de la situation… ».
mirbeau fit un procès à Jules Claretie pour avoir interrompu les répétitions de sa pièce
Le Foyer
, à la Comédie
Française, la trouvant trop audacieuse. C’est donc, paradoxalement, grâce à une décision de justice que
Le Foyer
put
être représenté le 8 décembre 1908, contre la volonté de l’administrateur de la maison ! mais mirbeau n’obtint pas
pour autant que Claretie se vît retirer ses fonctions par son ami Clemenceau, alors président du Conseil, en guise de
punition. - «.... Je sors de chez robert oû nous avons compulsé le dossier Claretie… sur les 71 pièces dont il se com-
pose, il n’y en a que 10 relatives au Foyer, et d’une insignifiance ! rien…rien…rien ! Les autres pièces ce sont 27
lettres sur les Affaires ! 29 lettres de Porto riche ! !!! sur
le Passé
!!!!!! Et puis c’est tout…nous rigolions comme des
baleines robert en nous quittant nous dit « Je n’en espérais pas tant. L’affaire est dans le sac, et croyez-moi, dans un
beau sac »… » P.s. on plaide sans rémission le 29.
Le Passé
de Porto riche fut joué en 1902 à la Comédie Française
41 mirbEAU (octave). 8 lettres autographes signées et 1 billet autographe signé, 1887-1904, 9 pages de formats
divers, 1 enveloppe :
1 000/1 200 €
1887 : il remercie son confrère de « l’article si bienveillant…que vous avez bien (voulu) nous consacrer à mon livre
et à moi…vous me désertez….parce que j’ai souvent mal parlé du journalisme, et fort injustement. Croyez vous de
bonne foi, que j’ai été aussi injuste que vous le dites. si tous les écrivains, dans la presse, avaient votre caractère, votre
conscience et votre mérite, j’eusse été impardonnable…. » ; à r. de gourmont 1891 : il espère voir l’article dans le
Figaro
plutôt qu’au
Gil Blas
; 1897 sur les
Mauvais bergers
: « Hier quand j’ai lu aux artistes de la renaissance, vous
n’imaginez pas comme j’avais le dégout de ma pièce ! sarah est de plus en plus enthousiaste. mais son enthousiasme
l’la trompée si souvent !... » ; «…Je suis content…et les choses marchent bien. samedi et hier, devant le vrai public,
Les Mauvais Bergers
ont été fort applaudi. Je ne sais ce qui m’attend. mais en ce moment, ce sont de mignonnes
recettes… » ; s.d. : « … J’ai écrit ma pièce, avec l’idée qu’elle fût à vous. J’avais le désir de connaitre votre opinion,
je l’avais jusqu’à l’angoisse angoisse littéraire et rien d’autre. Je vous remercie infiniment de m’avoir accordé cette
lecture… » ; s.d. : il a été malade et a laissé sa pièce « car je n’aurai rien fait de bon- la scène de garraud, telle quelle.
Ce n’est pas cela qui peut influencer le comité de lecture. Car la scène n’est pas mal…mais je la veux très belle…Je
me réveillerai un jour avec la surprise de l’avoir trouvée » ; s.d. à Eugénie Nan : il est très touché qu’elle veuille jouer
Les Mauvais Bergers
mais il n’aime plus cette pièce ; (1904) : Amarseille il donne une petite farce au grand guignol :
Interview.
« J’ai eu scrupule à vous convoquer pour une si petite chose… ».
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