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M
[orsauf]
du Lys est une pâle expression des moindres qualités de cette personne, il y a un lointain reflet d'elle, car j'ai
horreur de prostituer mes propres émotions au public, et jamais rien de ce qui m'arrive ne sera connu...
(lettre 22).
signée
Walter
, la dernière lettre est un bref message mélancolique d'adieu :
... soyez heureuse ... Je me replonge dans le
travail, et là, comme dans un combat, la lutte occupe exclusivement, on souffre mais le cœur s'apaise.
Certaines des œuvres de Balzac sont mentionnées dans ces lettres :
La duchesse de Langeais (Moi seul sais ce qu'il y a
d'horrible dans La Duchesse de Langeais) ; Séraphita,
qui inspire à Louise une sépia, qu'elle offre à Balzac (lettre 9) ;
Le Lys dans la vallée,
qui est
le sujet d'un odieux procès
(lettres 12 et 19) ;
Louis Lambert, Le Père Goriot
; ainsi que des
allusions aux vicissitudes de la
Chronique de Paris
, dont il était rédacteur en chef, etc.
Ces 23 lettres permettent de rétablir le véritable texte car les
Lettres à Louise
furent publiées pour la première fois en 1876
dans l'édition de la
Correspondance générale
, avec des passages tronqués ou modifiés : au début de la lettre 1, là où l'on
a imprimé :
Mon nom n'est pas Henry, c'est celui de mon frère. Mon nom commence bien par une H ...,
il faut lire :
Mon
nom n'est pas Henri, c'est celui de mon frère, avec qui personne ne me confond et dont la situation et tout de lui nous fait
le plus vif chagrin.
Plus loin, lettre 10, au lieu de :
toutes les gracieusetés du cœur,
il faut lire :
les gracieusetés de Walter.
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