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68. BRETON (André).

Façon. A vous seule. Décembre. Poème.

4 poèmes autographes, le dernier daté

19 février

1916.

4 pages in-12 carré sur 1 feuillet plié en deux, sous chemise demi-maroquin noir.

2 500 / 3 500

R

ARE MANUSCRIT DE

4

POÈMES DE JEUNESSE

.

Ces quatre poèmes, dont 3 seront repris en 1919 dans

Mont de Piété,

sont écrits dans la manière précieuse, un peu

mallarméenne, qui était celle du jeune Breton, alors grand admirateur de Jean Royère et de Marie Laurencin. Dans le

dernier poème se fait déjà sentir l'influence de Rimbaud, qui cœxiste curieusement avec certains maniérismes d'écriture :

Aube, adieu ! Je sors du bois hanté; j'affronte les routes, croix torrides ! Un feuillage bénissant me perd. L'août est sans

brèche comme une meule.

Retiens la vue panoramique, hume l'espace et dévide machinalement les fumées.

Je vais m'élire une enceinte précaire - on enjambera s'il faut le buis - La province aux bégonias chauffés caquète, range.

Que gentiment s'ameutent les griffons au volant frisé des jupes !

-

Façon

fut publié dans la revue

Les Trois Roses

(août-sept. 1918). Texte sans variantes. L'inscription initiale

Chéruit

disparaîtra dans

Mont de Piété,

où le poème figure en tête.

-

A vous seule,

que Breton communiqua à Valéry et à Apollinaire, resta inédit, et sera révélé par Marguerite Bonnet dans

les

Inédits

du tome I des

Œuvres complètes

en Pléiade. On en connaît au moins quatre copies autographes.

-

Décembre,

sonnet composé en décembre 1915, parut dans

L'Eventail

du 15 février 1919 ; repris, mais sans la dédicace à

Apollinaire, dans

Mont de Piété.

Texte sans variantes.

-

Poème,

publié sous le titre d'

Age

[Breton est né le 19 février 1896] dans

Les Trois Roses

en juillet 1918, sera repris dans

Mont de Piété,

mais sans la dédicace à Léon-Paul Fargue. Celui-ci n'ayant pas répondu à cette dédicace, Breton, vexé, la

supprima sur épreuves. Ce manuscrit, comme quatre autres connus du même poème, contient une phrase restée inédite :

O bras si pleins qui m'ont déçu de flexions troubles, anses lilas que rudoyait le nœud tors !

Œuvres complètes,

Pléiade, t. I, p. 5, 8, 10 et 43.

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