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[BERINGTON (Simon)].
MÉMOIRES DE GAUDENCE DE LUQUES, prisonnier de l’inquisition ; augmentés de plusieurs
cahiers qui avoient été perdus à la douane de Marseille, enrichis des sçavantes remarques de M. Rhedi, & de figures en taille-
douce.
A AMSTERDAM, s. n., 1753.
Quatre parties réunies en deux volumes, in-12, pleines reliures de l’époque en veau
moucheté. Dos à 5 nerfs portant les pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, filet doré sur les coupes, roulette dorée
sur les chasses, tranches jaspées de bleu. Petites usures aux coins et aux coiffes.
600/800
€
Première édition illustrée. Elle comporte, en premier tirage, 4 planches hors-texte et 4 vignettes, gravées sur cuivre par Fessard d’après Le
Lorrain.
Célèbre utopie forgée par un prêtre détenu à la Tour de Londres, Simon Berington (1679-1755). Le roman anglais (Londres, 1737), bientôt
traduit en français par Miltz et le chevalier de Saint-Germain (Paris, 1746), est ici augmenté par Jean-Baptiste Dupuy-Demportes, notamment
de prétendus Cahiers trouvés à Marseille.
L’ouvrage s’inscrit dans la lignée de l’Histoire des Sévarambes. Il est aussi tributaire de Thomas More et de Campanella.
L’auteur décrit un pays inconnu implanté au cœur de l’Afrique, la Mezzoranie, dont les habitants pratiquent une religion naturelle et le
communisme. Il n’existe pratiquement pas de lois ni de peine de mort et ce pays de cocagne n’est relié au monde extérieur que par une
seule route.
Dorbon, 1832.
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