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MARCEAU Félicien (n. 1913) Romancier et auteur dramatique français d’origine belge, membre de l’Académie française

14 lettres autographes signées, 14 pages in-4 ; Capri, Neuilly, années 1975-1991. Carte de visite autographe jointe. Quelques enveloppes.

De Capri, en 1975, Félicien Marceau demande à Green de bien vouloir le recevoir pour lui permettre de s’entretenir avec lui au sujet de sa candidature à l’Académie française. Deux ans plus tard, à réception du tome V de la Pléiade, il tient à le remercier : « … pour le plaisir et surtout pour le profond enrichissement que j’ai trouvés à la lecture ou à la re-lecture des textes… Votre Autobiographie m’a… touché, tant par les vertus de son écriture, qui est admirable, que par la connaissance qu’elle nous apporte de vous et par ce quelque chose qui est la raison d’ être même de tout ce que nous écrivons : la vérité… ». Quant à l’album, « … Admirablement choisies, souvent étonnantes, toujours enrichissantes, ces photographies forment comme un contrepoint à votre Journal… en les regardant, en les complétant immédiatement par le texte, j’ai eu parfois l’ impression qu’on peut avoir lorsque, après avoir aimé un livre, on assiste à son adaptation ﬁlmée. A cette différence près qu’ ici l’ illustration et le texte sont bien dans le même mouvement, s’ épaulent, se multiplient l’un par l’autre… ». Beaux textes sur les publications de Green, la Correspondance avec Maritain, La Terre est si belle , Journal , Le Voyageur sur la Terre , Frère François , etc.

« … Le Visionnaire a été pour moi, au départ, un point d’ interrogation, ne pouvant entrer que lentement dans l’ouvrage. Mais un certain jour, j’ étais en possession du total du texte, de son atmosphère d’ensemble, puis il y a eu un temps de décantation. Je voulais être qu’un serviteur de ce texte, de ce double texte (Manuel et Marie-Thérèse). J’ai travaillé trois années sur cet ouvrage, retraduisant entièrement ma première version… et complétant par d’autres pierres. J’ai lu plusieur fois l’ouvrage… il m’arrivait d’y penser pendant des mois… Le Visionnaire possède des pages éblouissantes. Cet ouvrage de vous est à mon avis une de vos œuvres les plus ‘ interdites’. Je veux parler du côté envoûtement, des méandres étranges de la pensée… il y a chez vous une violence, et l’extrême subtilité du toucher, un sens religieux grave, qui se dirige par instants vers la mort. La mort considérée comme une porte lumineuse… », etc. Les cartes contiennent des messages d’amitiés et des vœux : « … je suis en train de lire Moïra… ».

Visionnaire. Vos magniﬁques dessins sont beaucoup plus qu’un commentaire du texte, c’est une véritable re-création des personnages… j’ai été frappé par l’extrême diversité de vos dons, par ce mélange… de violence et de délicatesse… », etc. L’ouvrage venait d’être publié aux Editions Grenier à sel.