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266.
Auguste GILBERT DE VOISINS
(1877-1939). 21 L.A.S., 1923-1937, à Jean-Émile Laboureur ; 22 pages formats divers
(dont 3 cartes postales), enveloppes et adresses (2 cartes de visite jointes).
800 / 1.000
Belle correspondance sur leur collaboration pour le livre
Pages à mon goût
(1929) et la collection des gravures
de Laboureur.
14 novembre 1922
, il prie Laboureur de lui choisir « dans la série “
après le policeman
” trois de vos derniers burins qui
vous paraîtront exprimer le mieux votre dernière manière », pour sa collection… Nouvelles de la famille, visite d’expositions,
cartes postales de vacances, invitation à déjeuner, rendez-vous, etc…
13 janvier 1924
, remerciant pour la charmante carte de
vœux : « je l’apprécie beaucoup et le petit burin […] est allé augmenter la belle collection de gravures signées de vous que je
possède »…
Octobre 1926
, il s’installe à Arcachon pour la santé de sa femme, et ils discutent de leur projet d’ouvrage illustré
de gravures de Laboureur [
Pages à mon goût
(Paris, L’Artisan du Livre, 1929)]. Ils prévoient de l’éditer chez Crès, qui a des
difcultés.
20 octobre
. Il lui envoie le manuscrit, dont il a enlevé « la longue pièce sur la sauterelle » ; et le prie de lui indiquer
« un fournisseur de cuivres et d’outils pour l’eau-forte » pour un ami…
Dimanche [24 novembre]
, il s’inquiète des « aventures
sinistres de ce pauvre Crès », et lui demande quelles pièces il compte prendre comme sujet : « Pourriez-vous m’envoyer le
manuscrit pour que je le mette tout à fait au point ? Il me semble n’est-ce pas que vous préférez la disposition en vers à celle
en prose ? […] cela m’est égal ». Il le prie de lui réserver un choix de ses nouvelles gravures, et de lui dire, en lui renvoyant le
manuscrit, « comment vous voulez que les pièces soient distribuées pour que vos dix planches se suivent bien »…
13 décembre 
:
« Puisque vous ne manifestez pas de goût bien spécial à ce sujet je choisis la forme de la prose disposée sur 13 lignes pour nos
Images à mon goût
. Ce sera beaucoup plus amusant ainsi et plus imprévu ». Il a envoyé le manuscrit à l’éditeur, le priant de le
lui transmettre « avec les nouveaux spécimens d’impression ». Il demande quelques noms « d’aquafortistes nouveaux ou peu
connus […]. Je voudrais continuer ma collection qui m’intéresse et à laquelle je suis vraiment attaché. […] Votre aide me serait
précieuse. Ne me parliez-vous pas, un jour, de Pascin ? »…
5 juillet 1928
. Il le remercie pour sa « spirituelle carte du jour de l’an
burinée par vos soins », et lui annonce que sa femme s’est plongée dans un ouvrage de cuisine illustré par lui,
Plats grands
et petits 
: « Vous auriez dû ajouter à votre gravure le portrait des crevettes roses nécessaires à la confection d’un potage qui
promet mille délices ». Il demande des nouvelles de « notre bouquin »…
Mercredi [22 novembre 1929]
. Il se réjouit de la parution
d’un ouvrage consacré à l’œuvre de Laboureur, qu’il compte garder avec sa collection à la campagne, « où l’on a le temps de
regarder à loisir les choses que l’on aime et se rincer l’œil en paix ». Sa femme va mieux, mais ils vont rester quelques mois à
Arcachon. Il lui demande de lui mettre de côté quelques planches, pour augmenter sa « collection de “Laboureur”, avant que
ces pièces ne soient introuvables, sauf pour les américains »…
2 janvier [1936]
. « Comment faites-vous “gai laboureur” et ami
pour buriner des vœux [...] si plaisants ? »…
1
er
juin
. « Votre gouache a ravi mes amis […] et il m’a été pour ma part très agréable
de pouvoir leur faire, grâce à vous, un cadeau inattendu et vraiment apprécié. Bien que votre gouache fut mieux emballée que
des dragées Boissier et d’un ton plus doux à l’œil, ils n’ont pas essayé de la sucer »… Etc.
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