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avec elles les voit souffrir et agir, quelle preuve émouvante (après mille autres) de leur qualité supérieure, et de leur invincible
fermeté et, demain, de notre victoire »… Sur la couverture, Barrès envoie le lendemain, mercredi matin [26 avril], ce « plan
sur lequel j’ai parlé », et qu’il a complété au matin. Il recommande de se servir de ces notes « et d’y placer quand il y a lieu les
textes de
L’Écho
»…
On joint une L.A.S.,
15 avril 1916, à Édouard Herriot : « ce sera pour moi du plus grand intérêt de vous voir dans cette
grande ville de Lyon remplie de votre activité. Je vais arriver fatigué et n’ayant rien pu préparer, à cause de mon travail
quotidien d’ici. Je serai donc obsédé, absent, jusqu’à la quatorzième heure (comme il est bien embêtant de dire) du 25 »…
Reproduction page ci-contre
15.
Charles BAUDELAIRE
(1821-1867) poète. L.A.S. « C.B. », [Paris 1
er
ou 2 septembre 1859, à Auguste Poulet-
Malassis] ; 1 page in-4.
2.500/3.000
« M. De Rode est arrivé. Il me donnera dimanche (4) 400 fr. Je m’attendais à 1000, ou du moins à une quantité d’argent
équivalente à la quantité de copie faite. Je vais me conduire comme un cuistre, lui donner pour 400 fr de matière, et garder
le reste jusqu’à ce qu’il me renvoie de l’argent. Je suis las d’être dupe. Croiriez-vous que je ne puis arracher, ni à l’imprimeur
ni à Morel, le manuscrit ou l’épreuve des 30 dernières pages de mon
Salon 
? (Vous voyez le danger). Pour en venir au
fait, je m’attendais à beaucoup plus que 400. Votre billet peut donc être payé, mais je vous demande la permission d’en
détourner 100 ; si vous ne voulez pas, je porterai très docilement les 400 chez Pincebourde. Le 15, je vous donnerai des
nouvelles d’Hostein. Pour vous et pour moi c’est beaucoup plus important que De Calonne. – Moreau veut 1200 (billets) et
il demande 3 jours pour réfléchir. – Voulez-vous rompre l’affaire ? Je puis dire pour prétexte que vous préférez attendre de
payer comptant »…
Reproduction page ci-contre
16.
August BEBEL
(1840-1913) socialiste allemand. L.A.S., Zürich 21 juillet 1913, à Édouard Herriot ; 4 pages in-8 ;
en allemand.
200/300
Il explique longuement les raisons de l’opposition de nombreux cercles allemands à leur participation à l’Exposition
universelle de Lyon, dans le contexte politique actuel, avec d’importants projets militaires présentés à la dernière session du
Reichstag… [Bebel meurt le 13 août.] On joint une L.S. du député au Reichstag Anton Erkelenz à Édouard Herriot, Berlin
13 mai 1924, sur la démocratie et la paix en Europe.
17.
Henry BECQUE
(1837-1899) auteur dramatique. 5 L.A.S., [1890, à Gustave Larroumet] ; 9 pages in-8 ou in-12.
500/700
À propos de l’entrée de
La Parisienne
au répertoire de la Comédie-Française (11 novembre 1890, avec Suzanne
Reichenberg, Charles Prudhon et Le Bargy dans les principaux rôles). Demande de rendez-vous… – Il a appris en le quittant
que Claretie se disposait à le faire passer dans les premiers jours d’octobre. « Je voudrais que Bartet ne vous résistât pas »…
– Claretie lui joue un tour en faisant annoncer
Frou-Frou
pour octobre. « C’est exactement ce qu’il a fait autrefois […] pour
Les Honnêtes Femmes
. Je vous serai plus reconnaissant que je ne puis vous dire, à M. Bourgeois et à vous, de maintenir,
d’exiger cette date du 15 octobre »… – « Ne croyez pas une minute que je ne tienne pas à Bartet. Je tiens d’abord à passer
en octobre, ensuite à passer avec Bartet »… Il confie ses inquiétudes quant à Jeanne Samary. « En décidant Bartet, vous
serviriez peut-être mes intérêts, ceux de la Comédie et ceux de Bartet. C’est
Frou-Frou
, avec Reichemberg, qui doit suivre
La Parisienne 
; la pièce de Sardou ne viendra qu’après et peut se faire attendre »… – Claretie écrit qu’il tâchera de concilier
les intérêts de Becque avec ses propres engagements, et qu’il a donné le rôle à Samary : « hier matin, dans un moment de
faiblesse, je lui ai télégraphié que je prendrais Samary, s’il le fallait et pour ne pas créer une difficulté de plus. Je ne m’attendais
pas à tant de précipitation et à ce changement de front en vingt-quatre heures »…
18.
Pierre BENOIT
(1886-1962) écrivain. 2 L.A.S., 1927-1928, au Président Édouard Herriot ; 2 pages in-4 chaque.
120/150
Arcachon 3 juillet [1927]
. Il est prêt à appuyer son projet de loi, comme membre des comités des sociétés des Gens
de Lettres et des Écrivains combattants et président d’honneur de la Société des Auteurs de films… Puis il recommande
son ami Maurice Martin du Gard, candidat à la Légion d’honneur : « je sais que Paul Valery, l’abbé Bremond, Louis Barthou
l’appuient auprès de vous. Seule, mon affection pour lui me donne le droit de me joindre sans outrecuidance à cet éclatant
trio »…
Sydney
16 mars 1928
. Il ne faut jamais venir en Australie. « Le pays a son intérêt, mais il est dénué de pittoresque. J’en
repars tout à l’heure, à destination des Nouvelles Hébrides et de Tahiti, après avoir passé à Sydney dix jours fort instructifs,
uniquement grâce à notre Consul général, M. Nettement »… Il recommande de nommer ce consul ministre plénipotentiaire :
Benoit a assez voyagé pour dire que « c’est ce qui se fait de mieux dans le genre »…