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19.
Henri BERGSON
(1859-1941) philosophe. L.A.S., Paris 15 juin 1927, à Édouard Herriot, ministre de l’Instruction
publique ; 3 pages in-8.
300/400
Il recommande pour la croix de la Légion d’honneur son collègue Jacques Chevalier, professeur à la Faculté de Grenoble :
« il a publié, notamment sur Descartes et sur Pascal, des ouvrages qui témoignent d’une pénétration et d’une vigueur d’esprit
peu communes. Il conduit maintenant de front, avec ses études d’histoire de la philosophie, des recherches théoriques »…
M. Paul Morillot, doyen de la Faculté des Lettres de Grenoble, dira « quel éclat et quel rayonnement M. Chevalier a donnés
là-bas à l’enseignement de la philosophie » ; son succès est aussi considérable en Espagne, en Belgique et en Angleterre.
De surcroît, « si M. Chevalier a sur certains points, notamment en matière religieuse, des convictions personnelles très
accentuées, il les affirme avec un courage et une loyauté qui lui attirent le respect de ceux même qui sont le moins enclins à
les partager »…
20.
Sarah BERNHARDT
(1844-1923) la grande actrice. 2 L.A.S., 1906-1907, à Édouard Herriot, maire de Lyon ; 4 pages
et demie in-4 ou obl. in-8 à ses chiffre, emblème et devise, enveloppes.
200/250
1906
. Demande de prêt pour
La Sorcière
de quelques morceaux des décors de l’Opéra de Lyon : « mon théâtre de Paris
étant très haut mes décors ont tous neuf et dix mètres de haut ; il faudrait les couper […]. Alors je tends les mains vers vous
Monsieur le Maire en vous demandant des secours »… –
1907
. « Vous qui êtes la bonté et la courtoisie ; ne vous étonnez pas
que je vienne vers vous encore une fois. Je voudrais donner à votre si admirable public une mise en scène digne de son
attention. Voulez-vous me prêter quelques décors du Grand Théâtre. Oh ! pas beaucoup ! »…
21.
François-Joachim de Pierre de BERNIS
(1715-1794) diplomate, cardinal et poète. L.A.S., Rome 20 avril 1791, à un
ambassadeur [Louis-Philippe de Ségur] ; 1 page et quart in-4.
400/500
Belle lettre à son successeur. [Bernis ayant donné sa démission d’ambassadeur de France près le Saint-Siège, le
16 mars 1791, Ségur, qui avait prêté le serment civique imposé aux ecclésiastiques fonctionnaires, fut nommé à sa place ; le
21 juin, Pie VI refusera de le recevoir.] Bernis est flatté et reconnaissant de la manière dont l’ambassadeur s’est expliqué sur
son compte. « J’espere que vous serés l’ange de la paix et j’applaudirai plus sincerement qu’auparavant à vos succès ; le bien
de la religion et de la monarchie en dépend. – Je n’ay que faire de vous exposer mes principes et mes sentiments ; ils sont
connus de tout le monde : évêque catholique, fidèle sujet, vray cytoyen, ami de l’ordre et du repos public, tel j’ay esté et serai
toute ma vie. Sans doute qu’on n’a pas exigé de vous de prester, sans restrictions, le serment civique, parce qu’il passe pour
constant que M. le nonce a esté chargé de déclarer au Roy, par ordre de Sa Sainteté, qu’il ne recevroit aucun ministre, ni
ambassadeur qui
auroit presté purement et simplement
le serment civique »…
22.
Henry BERNSTEIN
(1876-1953) auteur dramatique. 2 L.A.S., Paris 1928, au Président Édouard Herriot ; 3 pages
in-4.
100/150
6 janvier 1928
, après sa promotion au grade de commandeur de la Légion d’honneur : « Il y a cravate et cravate ! Comment
n’avoir pas un goût très vif pour celle-ci ? Je la tiens de vos mains d’écrivain, d’orateur, d’artiste »…
22 novembre 1928 
: « Les
écrivains, les artistes ne se consolent pas de votre départ [du ministère de l’Instruction publique]… Vous seriez touché, je
n’en doute pas, d’entendre leur gratitude et leur amitié s’exprimer dans toutes les réunions. Chose singulière en ce pays, ils
s’entendent pour laisser de côté tout sentiment politique, ou plutôt, ils ne veulent pratiquer à l’égard de celui qui fut
leur
ministre, que la politique de la raison, qui est tout naturellement celle du cœur »…
23.
Philippe BERTHELOT
(1866-1934) diplomate et homme politique. 3 L.A.S., 1925-1927, au Président Édouard
Herriot ; 10 pages formats divers, un en-tête
Ministère des Affaires Étrangères
.
400/500
Sur sa disgrâce, à la suite du scandale de la Banque industrielle de Chine.
21 février 1925
. La Chambre a sanctionné
la « noble action » du Président du Conseil : « vous êtes trop sensible vous-même pour ne pas sentir mieux que tout autre
ce qu’éprouve un homme attiré injustement dans le champ de l’hypocrisie publique. Par là même votre cœur généreux
comprendra tout ce que représente pour moi le rétablissement de ma figure morale »…
3 mai 1925
, disant sa reconnaissance
« pour vous, qui m’avez réintégré, défendu devant la Chambre, et à qui je dois mon retour aux Affaires Étrangères. J’ai passé
des heures assez dures, car le sentiment de l’injustice est amer, mais grâce à la vie intérieure près d’une compagne admirable,
grâce aussi à la force que me donnait l’estime d’hommes tels que vous et de tous mes amis conservés, j’ai attendu avec
confiance l’heure où vous m’avez rendu publiquement ma place »…
9 février 1927 
: remerciements pour ce qu’il a fait pour son
beau-frère Langlois, directeur des Archives, pour son initiative « quant au centenaire de notre père », et de l’avoir « replacé
dans le service public et relevé de la cruelle et injuste situation où les événements m’avaient placé »…
24.
Claude BERTHOLLET
(1748-1822) chimiste. 2 L.A.S., janvier-septembre 1801, aux Citoyens professeurs de l’École
centrale du département du Mont Blanc, à Chambéry ; 3 pages in-4, une adresse, cachet cire rouge (petit trou
par bris de cachet sans perte de texte).
250/300
Paris 20 nivose IX (10 janvier 1801)
. Il n’y a pas encore eu de discussion au Conseil d’État concernant l’instruction publique,
et le citoyen Chaptal n’a eu pour but que de tracer un plan général, modéré, pour la dépense. « Il n’y a donc point lieu à