Page 15 - cat-vent_ader14-06-2012

Version HTML de base

13
38.
Pierre Savorgnan de BRAZZA
(1852-1905) explorateur. L.A.S., 3 octobre 1882, à un journaliste ; 4 pages in-8.
500/700
Belle lettre à propos de la question du Congo. Il le remercie de son article élogieux. « Comme Africain en effet je
tiens avant tout à ce que cette question ne dégénère en une question de parti et comme honnête homme je ne permettrai
pas qu’on en fasse une affaire de bourse. Si j’étais député je devrais étudier la politique intérieure pour pouvoir m’en faire
une idée, mais depuis 11 ans l’Afrique m’a tellement absorbé que je serais je vous avoue fort embarrassé de savoir exactement
ce que c’est que Gambettiste, Intransigeant, Radical… Je viens de me faire expliquer la signification du mot opportuniste, et
je m’apperçois que comme vous je l’étais pour la cause que je défends ; mais ce que je savais depuis longtemps c’est que la
question du Congo mérite toute l’attention du gouvernement de la presse et
sans distinction de parti
des députés qui ont à
défendre les intérêts du commerce et de l’industrie française, et que tous ces mots passeront mais l’avenir viendra juger les
décisions prises aujourd’hui »…
Reproduction page 15
39.
Michel BRÉAL
(1832-1915) philologue. Manuscrit autographe signé, [fin 1903] ; 3 pages et demie in-8 avec ratures
et corrections.
150/200
Réponse à une enquête sur l’internationalisme et la paix [publiée dans
La Revue
(ancienne
Revue des revues
), 1904].
« Il faut que les idées de fraternité internationale et de paix aient dans les esprits plus de racines qu’on ne croyait, pour avoir
résisté à la plus terrible secousse qu’elles pouvaient recevoir, je veux dire la guerre de 1870. À cette date, on pouvait bien
croire que tout était perdu pour longtemps. Les plus optimistes ne voyaient l’avenir que sous les plus noires couleurs ». Et il
cite Ernest Renan… Cependant 32 ans ne sont pas encore écoulés et les idées de paix ont progressé : Bréal rend hommage
aux sociétés de la paix, à la lassitude des masses populaires de fournir « la matière vivante des conflits internationaux », et
surtout aux « instincts d’humanité » qui résistent aux écrivains politiciens « qui élaborent des théories sur les races, qui parlent
d’un ennemi héréditaire, ou qui inventent pour leur pays une mission historique… Les masses étant pacifique, et leur part au
gouvernement devenant de plus en plus grande, j’ai confiance dans l’avenir »…
40.
Auguste BRIZEUX
(1803-1858) poète. L.A.S. « A.B. », Gênes jeudi 14 août 1834, à son demi-frère Ernest Boyer,
élève au Collège Rollin à Paris ; 2 pages in-8, adresse, marques postales.
200/250
Mardi soir, « après mille efforts », il a quitté Florence. « Le bateau m’a conduit de Livourne à Gênes ; j’en partirai demain
matin pour Nice ; d’où passant par Grenoble, (s’il y a des voitures,) j’irai à Lyon et ainsi dans 10 jours nous nous verrons […] J’ai
préféré longer la Méditerrannée au passage du Mont-Cenis. Je connaissais le Simplon. Et que me fait Turin après Florence ?
Que me feraient toutes les villes d’Italie. Il n’y a que la nature qui puisse consoler de cet art divin »… Il ajoute : « De Livourne
à Gênes j’ai fait route avec la C
esse
Guiccioli ».
41.
Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON
(1707-1788) naturaliste et écrivain. L.S., Montbard 20 août 1773,
à M. Guillebert, gouverneur de MM. de Maupeou et de Buffon, au collège du Plessis à Paris ; 1 page in-4, adresse
avec cachet cire rouge aux armes.
400/500
« Vous avés très bien fait, Monsieur, de ne pas permettre à mon fils d’aller avec le neveu de M
me
D. L. N. et en général
moins vous pouvés le confier et plus je serai content. […] je vous demande avec instance de lui continuer vos bons soins.
J’espère qu’il sentira peu à peu tout le bien que vous lui faites et qu’il s’attachera profondément à vous lorsqu’il connoîtra
tout ce que vous vallés »…
42.
Georges-Louis-Marie de BUFFON
(1764-1794) militaire, fils du grand naturaliste. L.A.S. avec pièce jointe,
[août 1789, au botaniste André Thouin] ; 1 page et demie in-8 et 2 pages gr. in-fol.
200/300
Sur l’accueil fait à Bordeaux au fils de Buffon. Il envoie la relation de ce qui s’est passé à Bordeaux lorsqu’il y est
arrivé. « Je suis sur de tout le plaisir que vous eprouverés en le lisant. Voyés combien on est heureux d’etre le fils de M. de
Buffon aussi je ne negligerai rien dans le monde pour soutenir dignement ce nom si glorieux à porter. Communiquez cela je
vous prie à tout le Jardin du Roi en disant beaucoup de choses de ma part à tout le monde. Je vous prie de dire à M. Verniquet
de vouloir bien me mander s’il a visité ma maison et si il la pense en bon etat ». Il demande aussi « 20 pieds d’ifs un peu grands
pour remplacer dans mes jardins et d’envoyer à la fin de septembre à M. le M
is
de Caupenne à Bayonne les arbres dont
vous avez la liste »… Il joint le récit détaillé de son récent passage à Bordeaux, où il fut fêté et honoré par le peuple, et où les
officiers municipaux lui remirent des lettres de bourgeoisie de la ville…
43.
Joseph CAILLAUX
(1863-1944) homme politique. L.A.S., Paris 8 juillet 1917, à M. Cosimi, professeur au lycée de
Bourg ; 11 pages in-8, en-tête
Chambre des Députés
, enveloppe.
700/800
Importante lettre dénonçant les calomnies dont il est victime. Victor Basch lui a communiqué la lettre de Cosimi :
« J’y retrouve toute la sottise fielleuse du boulevard ; l’esprit de dénigrement systématique que les ratés ou les médiocres
promènent dans les cafés, dans les bars à la mode, à la Bourse. Des ignominies sont dites par la presse sur un homme, sans