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88.
ÉRUDITS
. 19 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., 1727-1907.
300/400
Hubert-Pascal Ameilhon (1787, reçu pour son
Histoire du Bas-Empire
), Jean-François Boissonade, Claude Gros de Boze
(plus copie d’une échange avec Pontchartrain et portrait gravé), Étienne Clavier (an II, à Barbié de Bocage), Bon-Joseph
Dacier (1813, comme secrétaire de la Classe d’histoire et de littérature ancienne de l’Institut), Guillaume-François Debure
(1782, à son frère), Léopold Delisle (1907, au sujet de manuscrits de la Bibliothèque de Lyon, dont le fameux Pentateuque
de Lord Ashburnham), Firmin Didot, Louis Dupuy (1782, en latin, sur une question de numismatique), l’abbé Jean-Baptiste
Grosier (1822, commande de livres aux De Bure pour la bibliothèque de Monsieur), Victor Le Clerc (1842, à R. Guarini,
sur la langue osque, et la poursuite de l’
Histoire littéraire de la France
), François Le Courayer (1727, au bibliothécaire de
Sainte-Geneviève Prévôt), Barthélemy Mercier de Saint-Léger, De Potter (Florence 1821, à propos d’Antommarchi), Antoine-
Auguste Renouard (2, 1815-1820, dont une au libraire Stella de Milan), Jean-Baptiste de Roquefort, Silvestre de Sacy
(à Marcel, directeur de l’Imprimerie impériale), Joseph Van Praet (1821, réclamant à Aimé-Martin un livre de la Bibliothèque
du Roi).
89.
Renaud III d’ESTE, duc de MODÈNE
(1655-1737) cardinal, puis duc de Modène. L.A.S., 31 [janvier] 1705 ; 8 pages
in-4.
500/700
Longue lettre au sujet du siège et de la prise de Vercelli (Verceil) par les Français (juillet 1704) ; la lettre est adressée
au commandant de Vercelli.
Il est ravi de savoir son correspondant à Milan : « l’on connoitra un jour vostre innocence. Je souhaite que tout le monde
vous rende la mesme justice que moy […] j’ose assurer que tout le monde sera exempt de blame ; car on a faict tout ce
que l’on a pû ; et il est au dessus du pouvoir des mortels de parer contre de certaines fatalités »… Il connaît par une fatale
expérience cette vérité que les absents ont tort, et que les démarches les plus innocentes sont quasi toujours noircies par des
interprétations injustes et envenimées, mais il faut attendre d’être interrogé, avant de répondre aux calomnies attribuables
aux désunions des personnes, aux discours de subalternes et à « quelques raisons de Politique » : « si tout le monde avoit esté
uni, et que l’on se fust retranché à prouver d’un comun accord le veritable estat dans lequel la place estoit reduite ; on auroit
recu des louanges ; au lieu qu’on a esté chargé de blame. Comme je suis persuadé que tout le monde a faict son devoir, selon
son estat et son employ, j’en ay parlé de mesme ; et je n’ay pas entrepris un petit ouvrage quand je me suis mis en devoir de
prouver dans cette ville l’innocence, la droitture, et le zele de tous nos messieurs »… Il faut espérer que l’an 705 leur sera
moins malheureux que le 704, et attendre d’être en état de parler à leur tour : « depuis ma sortie de Verceil […] je me suis
contenté d’écrire à ma mere que tous les bruits qui couroient, estoient egalement faux et injustes ; et que j’aurois repondu
corps pour corps en faveur de tous ceux qui estoient dans la place […] hautement, que depuis le comencement du siegge
jusqu’à la fin, je n’avois remarqué, qu’une grande valeur, et un zele egal dans tous les officiers de la place et de la garnison »…
Du reste, Ivrée, « qu’on avoit eu le temps de munir à plaisir, doit faire nostre Apologie ; il n’y a qu’à examiner sans passion, les
deux defences […] ; je ne croy pas qu’ils ayent mieux faict que nous [Ivrea est tombée en septembre]. Gaudeant bene nati. Le
sort, ou la destinée en decide souvent »…
90.
Claude FARRÈRE
(1876-1957) écrivain. 3 L.A.S., 1924-1949, au Président Édouard Herriot ; 8 pages formats divers
(une au crayon).
200/250
Paris 16 juin 1924
, félicitations au nouveau Président du Conseil : « vous allez être un bon Président français, un bon chef
de la France, passionné pour sa paix et pour sa gloire »… Il en profite pour rappeler les propositions officieuses de « la Turquie
universitaire » de restaurer l’enseignement français dans les lycées turcs…
Deauville 26 juillet [1924]
. Faisant dans toute la
France « une tournée de conférences franco-turques ultra-pacifiques », il rapporte
verbatim
les propos de la vieille cuisinière
alsacienne de sa mère, qui l’a supplié de dire à Herriot « qu’il se méfie, rapport à l’Alsace ! On est si durement
calotte
, là-
bas, chez nous, que, s’il n’y prend garde, et si la guerre revient, comme c’est sûr, l’Alsace à ce coup-ci sera, sûr et certain,
pour l’Allemagne contre la France ! »… Les curés leur diront que M. Herriot est l’Antéchrist…
Château de Breteuil-sur-Noye
(Oise) 10 juillet 1949
. Ignorant de la politique, il est néanmoins persuadé de la nécessité de séparer l’exécutif, le législatif et le
judiciaire, et il félicite son ami sur l’exemple magnifique donné à la Chambre, « en refusant de proclamer un vote irrégulier, et
en imposant silence au chef du gouvernement [Queuille] qui voulait vous interrompre pour s’expliquer »…
91.
Barthélemy FAUJAS DE SAINT-FOND
(1741-1819) géologue. 2 L.A.S., Paris 1790-1808 ; 1 page obl. in-8 et 1 page in-4
avec adresse.
200/300
17 octobre 1790
, à M. Colas, demandant 24 exemplaires « de la brochure
Du goudron du charbon de terre
brochés et
recouverts en papier de couleur. M. Faujas desire qu’on ne coupe pas la tranche de ces brochures ce qui les dépare »…
Au
Jardin des Plantes 29 avril 1808
, à M. de Rozière, minéralogiste et ingénieur des mines, recommandant Mme Menthonnet,
« qui sait colorier avec beaucoup d’intelligence et de soin, les mineraux. Elle a travaillée pour moy, pour un ouvrage que
j’espere pouvoir vous offrir bientôt, et j’ai été très satisfait de ses talens. D’ailleurs elle sait dessiner ce qui est un avantage. Si
vous étiés a tems de l’employer pour colorier vos mineraux, ou pour tout autre travail dans le bel ouvrage de l’Egypte, vous
me feriés beaucoup de plaisir »…