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102.
Joseph FOUCHÉ
. L.A.S.,
Milan
12 frimaire VII (2 décembre 1798), au Directeur Paul Barras ; 1 page et demie
grand in-fol., grande vignette gravée (Boppe & Bonnet n° 152), en-tête
L’Ambassadeur de la République Française
près la République Cisalpine
.
800/1.000
Il a dit son opinion sur les hommes et les choses et le Directoire n’a pas eu dans ses rapports la confiance qu’ils méritaient.
« Si l’on nous avoit cru le G
l
[Joubert, commandant en chef de l’Armée d’Italie] et moi nous serions plus avancés dans le
chemin de la victoire, nous n’aurions pas à craindre de malheureux revers. Par quelle fatalité de petits hommes passionnés &
dupes de leur vanité, intrigans sans vue, sans patriotisme ont-ils eu le crédit que seuls nous méritions d’obtenir ? Nous serons
toujours prêts à exécuter les volontés du Directoire, mon ami, mais nous ne nous avilerons jamais à être les instrumens des
passions de quelques hommes qui le trompent […] les evenemens lui apprendront quels sont ceux qui lui ont marqué plus
de devouement, dans cette circonstance, ou nous qui n’avons pas voulu compromettre notre gouvernement en mettant
aveuglément à exécution ses arrêtés, ou ceux de ses agens qui en reclamoient avec fureur l’exécution, qui répandoient
partout que nous étions en révolte ouverte, que nous étions payés pour soutenir les
anarchistes
, qu’ils en fourniroient les
preuves &c &c. Un de ces hommes a ecrit avec nous & comme nous, il a signé la lettre commune ! Le vil hypocrite ! »… Le temps
sera du côté de la vérité, contre l’erreur et la calomnie. « Aujourd’hui que le canon a dissipé toutes les petites passions qui
obscurcissent la vérité, la confiance retournera à ceux qui la meritent […]. Si le gouvernement veut se confier au g
l
Joubert &
à moi nous ferons de grandes choses, je t’en réponds. La Rép. Français aura de nombreux amis & les intriguans renonceront
à l’espoir de dévorer le fruit de nos victoires »…
103.
Joseph FOUCHÉ
. L.A. (brouillon), [Rome janvier 1814], au ministre du Trésor public [Barbé-Marbois], au dos
d’une L.S. du général Miollis, lieutenant du Gouverneur général de Rome,
Rome
15 janvier 1814 ; 2 pages in-fol. à
en-tête
Gouvernement Général de Rome
.
500/700
À propos de la trahison de Murat.
Miollis avertit Fouché que le lieutenant général Pignatelli Cachiara, commandant les troupes napolitaines à Rome, a fait
placer une garde d’honneur auprès du Roi Charles IV et de la Reine, ainsi que près de la Reine d’Étrurie…
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