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129.
Jean-Henri HASSENFRATZ
(1755-1827) chimiste et ingénieur, meneur révolutionnaire. L.A.S., [vers le
1
er
 thermidor VIII (20 juillet 1800)], au citoyen Prony ; 1 page in-8, adresse.
100/150
« La commission pour l’impression des art. publiés par l’Institut est davis que le rapport fait par la classe des sciences
mathematiques et physique soit communiqué aux architectes de la classe des arts & il serait nesessaire en consequence que
le c
en
Prony voulut demander à la classe, le renvoy de l’art. et du rapport à l’autre classe afin qu’il soit renvoyé ensuite à la
commission »…
130.
René-Just HAÜY
(1743-1822) minéralogiste. L.A.S. (à la 3
e
personne), [20 février 1813], au botaniste André Thouin ;
demi-page in-8.
200/250
« Haüy prie son cher confrère Monsieur Thoüin de vouloir bien compléter son bienfait, en accordant des graines à
M. l’évêque de Quimper et à Madame de Larboust qu’il a déjà eu la bonté de comprendre dans la distribution des arbustes »…
On joint une liste manuscrite de près de 30 plantes, avec note de Thouin.
131.
José-Maria de HEREDIA
(1842-1905) poète. L.A.S., Paris 15 juin 1889, [à Ferdinand Brunetière] ; 2 pages in-8.
200/250
Il le prie de transmettre et d’appuyer des demandes de la Légion d’honneur auprès de Larroumet, directeur des Beaux-
Arts, en faveur d’Adrien Demont, « peintre paysagiste, gendre de Jules Breton », et du sculpteur Ernest Christophe, « un vieil
artiste, fort découragé qui aurait besoin d’être remonté. Beaucoup de talent et mon grand ami »… Il ajoute : « Que dites-vous
du Cannibale que vous a envoyé Leconte de Lisle ? Je le trouve fort beau ».
132.
Abel HERMANT
(1862-1950) écrivain. 5 L.A.S., Paris et Fresnes 1905-1946, à Édouard Herriot ; 9 pages in-8.
200/300
Lettres de la prison de Fresnes.
7 juillet 1945
. Il est à son 310
e
jour de détention préventive « pour le délit d’opinion qui,
selon le plus essentiel de nos principes, n’est pas un délit. Mais ce n’est pas au grand lettré que vous êtes que j’ai besoin de
rappeler la parole de nos vieux maîtres grecs : le mal véritable n’est pas de souffrir l’injustice, c’est de la commettre. Je les lis
et les relis, Marc Aurèle pour mon réconfort, Platon pour mon plaisir, et je prends mon faux mal en patience »… Il prie Herriot
de recevoir son défenseur, M
e
Pierre d’André…
16 décembre 1946
, félicitations sur l’élection d’Herriot à l’Académie Française.
« Aujourd’hui, dans la maison des morts où j’ai présentement mon domicile, je n’ai plus droit qu’à deux lettres par semaine
[…]. Je doute que vous en receviez beaucoup des prisons de France, mais celle-ci doit compter pour deux : sachant que
j’allais vous écrire, mon compagnon de captivité, Jacques Chevalier, l’ex-doyen de Grenoble, m’a prié de le rappeler à votre
souvenir et de joindre ses félicitations aux miennes. Il est ici ma grande ressource, passionné d’hellénisme comme moi, – et
comme vous si j’ai bonne mémoire »... D’autres lettres au sujet de la candidature de Moncharmont à la direction du Théâtre
des Célestins (1905-1906), et recommandant l’éditeur Lemerre dans la promotion Ronsard de la Légion d’honneur (1924).
133.
Louise HERVIEU
(1878-1954) dessinatrice et écrivain. L.A.S., Boulogne-sur-Seine 1
er
janvier 1927, à Édouard
Herriot ; 2 pages in-4.
250/300
Elle écrit avec ses faibles yeux pour dire sa reconnaissance pour sa lettre bienveillante et pour l’adoption de son
Bon
Vouloir
« qui n’est autre que moi-même ! Cette Légion d’honneur que vous m’avez donnée comme une sauvegarde, pour mes
yeux, c’est dans ce symbolique espoir que je la porterai. Mes amis en ont été si heureux qu’il semble que vous les ayez tous
décorés en même temps que moi ! Dans ma retraite cette églantine couleur de sang et d’amour me figurera l’amour de mes
amis »… Elle compte aussi passer de nouveaux examens médicaux. « Le Destin qui m’a si longtemps brimée puis s’est ravisé
et m’a permis de gagner ma paix – ne me mènera pas à la désespérance en me réduisant à la triste condition d’aveugle. Cela
ne sera pas »…
134.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
(1783-1837) fille de Joséphine de Beauharnais, femme de Louis Bonaparte, Reine
de Hollande et mère de Napoléon III. L.A.S. « Hortense », Arenenberg 10 janvier 1836, à un syndic de la ville d’Aix ;
3/4 page in-8 à son chiffre.
300/400
Elle reçoit sa lettre et l’extrait des registres des délibérations du conseil de la ville d’Aix : « Je reçois avec sensibilité
l’expression des sentimens des habitants d’Aix. Je me sens trop heureuse d’avoir pu faire pour eux quelque chose d’utile pour
qu’il ne me soit pas bien doux d’apprendre que j’ai pu réussir. Je vous envoye un bon de trois cents francs pour 1836 que je
vous prie de remettre aux sœurs de la charité, et je m’engage à le faire ainsi pendant dix ans comme je l’ai promis »…
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