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135.
Élisabeth-Françoise-Sophie de La Live, comtesse d’HOUDETOT
(1730-1813) femme de lettres. 3 L.A. (une
signée des initiales), [1807], à son amie Henriette Chéron, à Poitiers ; 10 pages in-4, 2 adresses.
1.200/1.500
Charmante correspondance amicale.
Paris 25 février [1807]
. Elle se réjouit d’avoir de ses nouvelles : « Je n’ay de curiosité que celle du cœur.
Je suis bien je
suis mal tel objet me blesse plus ou moins
, voila ce qui touche mon amitié, je ne puis me consoler de lidée que ma vieillesse
s’achève éloignée de vous. […] helas que deviendray-je sans les souvenirs ! »… Elle est contente d’Élisa (sa petite-fille) : « nous
luy avons découvert une voix pas grande mais juste et surtout sensible qu’elle employera à me chanter en s’accompagnant de
lire et de guittare des romances que j’aime tant. Elle m’a déjà fait pleurer. Ne croyés pas que ce soyent des larmes de vieille
grand mere. Elle a réellement un son de voix charmant et beaucoup d’intelligence qui luy donne du gout »… Comme bien
d’autres mères, elle s’inquiète de la guerre, mais elle a de fortes présomptions « qu’Aimery est preservé […] je ne vois que
peres et meres dans la plus inquiétude. Cependant tout danse partout »…
Au Marais 18 juillet [1807 ?]
. Elle se désole de ne pouvoir espérer la voir : « une sorte de mort s’attache au deffaut de
communiquation ou didées ou de sentiment, tout prend un tour different autour de vous et on a mille occasions de revenir
au sentiment si triste et si vray de mon amy. A la race nouvelle on se trouve etranger »… Mais il n’y a pas que le souvenir des
absents et des morts : « Jay vu a Sanois labbé Delille plus en vie et plus portant que jamais, jay eu le plaisir de le remercier
de son dernier ouvrage vous avés vu le roman de Mme Cottin cest son chef d’œuvre il nous a bien interressé sont talent sy
montre entier avec moins de deffauts »…
Samedi 22 août [1807]
. Elle s’intéresse vivement à tous les détails de la nouvelle habitation, d’Henriette et à son bonheur…
« après avoir passé votre jeunesse dans les agremens, les dissipations et les succès que votre age, vos talens, votre amabilité
vous amenoient, il est doux d’entrer dans un autre age avec les biens qui vous sont acquis et qui doivent en assurer le
bonheur, un mary aimable et estimable qui ne vit que pour vous, une propriété qui va vous attacher et bientôt une famille
qui fera l’occupation et le charme du reste de votre vie. […] Si je ne connoissois pas vos deux cœurs capables dentendre ce
langage je ne vous laurois pas tenu pardonnés ce dernier epanchement de lattachement maternel que j’ay pour vous »… Etc.
Reproduction page 35
136.
Paul HUET
(1804-1869) peintre paysagiste. L.A.S., Paris 14 mai 1868 ; 2 pages in-8.
150/200
Il a reçu tardivement l’invitation au dîner du comité, et ne pourra s’y rendre pour se « mettre au courant de votre noble
entreprise », mais prie de le « tenir au courant, beaucoup de noms parmi ceux que vous citez me sont personnellement connus
et amis. Sympathiques à tout le monde ils paroitront une garantie de succès et doivent inspirer la plus grande et plus légitime
confiance »…
137.
Victor HUGO
(1802-1885). L.A.S., Paris 2 janvier [1849], à M. Achaintre à Louviers ; 1 page in-8, adresse, marque
postale
Assemblée Nationale
(un peu salie).
400/500
Il est touché de ses vœux : « Ils me vont au cœur. Je serai heureux s’il m’est jamais donné de ne pas vous être inutile »…
138.
Victor HUGO
. L.A.S., 1
er
mai [1872] ; 1 page in-8 (petites fentes aux plis).
400/500
« J’ai envoyé
L’Année Terrible
à M. Léon Bienvenu. Je vous la dois à vous également, dont je viens de lire les beaux
vers. J’espère qu’il me sera quelque jour donné de vous serrer la main à tous les deux. Je suis ému, Monsieur, de vos nobles
strophes »…
139.
Victor HUGO
. L.A.S., 15 mai ; 1 page in-12.
300/400
« Je vous avais reconnu, Monsieur, à votre esprit, à votre style et à votre bienveillance. C’est du fond du cœur que je vous
remercie »…
140.
Victor HUGO
.
La Libération du territoire
(Paris, Michel Lévy Frères, 1873), avec envoi autographe signé sur le
faux-titre ; in-8 de 15 p., broché (couverture détachée, un peu salie).
300/400
Édition originale de ce poème vendu « au profit des Alsaciens-Lorrains », recueilli dans
Toute la lyre
. L’exemplaire est
dédicacé : « à M. le rédacteur de
L’Alliance républicaine
(Mâcon) Victor Hugo ».
141. [
Victor HUGO
]. 3 L.A.S. de ses proches, et 19 pièces le concernant.
300/400
Charles Hugo, [vers 1870], à Camille Berru, se félicitant du tirage du
Rappel
, devenu « le premier journal de Paris », et
évoquant sa peine de prison de 8 mois… Paul Foucher, 3 juillet, à propos de sa pièce
Marie Touchet
… Auguste Vacquerie,
jeudi [1863], priant un confrère de « faire un
fait
sur le livre de Mad. Victor Hugo », avec détails sur le tirage, et assurance que
Hugo « ne connaissait pas un mot du livre avant sa publication »…
On joint 19 lettres ou pièces adressées au sous-préfet d’Avranches Jules-François Bouvattier, 1852-1853, concernant
la surveillance du séjour de Victor Hugo et des réfugiés politiques dans les îles anglo-normandes, la saisie des livres et
pamphlets, etc.