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308.
Germaine Necker, baronne de STAËL
. L.A., Chaumont 5 juillet [1810], à M. Fourcault-Pavant, notaire à Paris ;
3/4 page in-8, adresse.
600/800
« J’ai reçu la lettre dans laquelle vous m’annoncez que vous avez placé pour mon compte 80 mille livres chez M
r
de La
Galissonière et je vous prie de chercher un excellent placement pour le reste quand il vous sera payé car j’aime que notre
revenu ne diminue pas. J’attends toujours le plaisir de vous voir dès que mon livre [
De l’Allemagne
] sera fini ce ne sera pas
avant un mois »…
309.
Germaine Necker, baronne de STAËL
. L.A. (fin de lettre), [1811 ou 1812, à Camille Jordan] ; 2 pages in-8 (feuillet
chiffré 5).
600/800
Elle fait allusion à l’amour de son fils Auguste et de Mme Récamier : « leur situation car ils s’aiment trop pour la bien juger
moi je l’apprécie comme si j’écrivois ma biographie. Je ne pouvois guères moi être plus malheureuse sur cette terre et il falloit
un million de chances pour que ce résultat eut lieu mais tel qu’il est, jusqu’à ce jour je n’ai point encore manqué de respect
à l’auteur de la destinée et je dis comme Job pourquoi n’accepterois-je
pas les maux de la main dont j’ai reçu les biens 
?
– En voilà trop sur moi mais on ne peut se résoudre à répondre d’une manière commune à un homme tel que vous et l’on ne
peut vous parler qu’avec le fonds de son ame. Avez-vous près de vous celui qui me consoleroit de tout si je pouvois le revoir
[Mathieu de Montmorency] – dites lui que je lui ai écrit à Toulouse et mandez moi comment vous l’avez trouvé d’ame et de
santé. – Il n’y a point que je sache de vie de Schiller quand à Herder il y a une notice de Jean Muller sur lui à la tête de ses
œuvres. On dit que Mad. de Wohlzogen écrit la vie de Schiller. Je lis dans ce moment des espèces de confession de Goethe
en allemand qui ne dépassent pas encore 17 ans. Le titre est
la poësie et la vérité de ma vie
. Sismondi fait à Genève un cours
d’histoire littéraire du midi où il y a du mérite et qui réussit beaucoup »…
310.
Auguste de STAËL
(1790-1827) fils aîné de Mme de Staël. L.A.S., Londres 25 septembre 1813, à M. Hitzig, libraire
à Berlin ; 2 pages et quart in-4, adresse.
400/500
Il parle de Chamisso, qui « me fait une véritable peine en ne m’écrivant pas ; et je suis sur pourtant qu’il a été affligé de
mon malheur, mon pauvre frere [Albert, tué en duel le 12 juillet] étoit son ami. […] A.W. Schlegel a ecrit à ma mere que vous
desiriez imprimer une traduction de
l’Allemagne
et que vous aviez Mad. de La Motte Fouqué pour traducteur. M
r
Murray
qui est le libraire de ma mere à Londres a, je crois, l’intention de vous proposer de vous vendre le droit exclusif d’imprimer
l’ouvrage en Allemagne, original et traduction, et de vous envoyer en conséquence immédiatement les feuilles d’impression.
La préface qui n’est pas encore entièrement terminée suivroit dans peu de jours. Au reste M
r
Murray va vous ecrire lui-
même ses propositions, j’ai voulu seulement le recommander […] comme un homme avec lequel vous pouvez traiter en toute
assurance et de la parfaite délicatesse duquel vous êtes certain »…
On joint une autre L.A.S., jeudi 11 janvier, au sujet d’un curieux livre de Petetin.
311.
Henry Morton STANLEY
(1841-1904) journaliste et explorateur anglais. L.A.S., Hôtel Meurice 24 juin 1878,
à M. Maunoir ; 1 page in-8 ; en anglais.
400/500
Il le prie de lui envoyer une copie du discours du Président (« the address of the President to me ») : ce sera encore un
service ajouté à tant d’autres… En post-scriptum, il demande des billets d’entrée pour des amis qui souhaitent être présents
le 28…
312.
Hippolyte TAINE
(1828-1893) écrivain. 2 L.A.S., 1881-1884 ; 1 page in-8 à en-tête
Boringe
et 2 pages obl. in-12 (deuil).
200/300
Menthon-S
t
-Bernard 7 octobre 1881
, [à M. Templier, chez Hachette] : « Les deux volumes de la
Philosophie de l’art
ne sont
plus indépendants ; le 1
er
volume finit par le 1
er
chapitre de l’
Art aux Pays-Bas
, et les 2 chapitres suivants sur le même sujet
font le début du 2
e
volume. Il faut donc
absolument
une tomaison »…
Paris
11 janvier 1884 
: « J’admire beaucoup les sonnets
de M
r
Joséphin Soulary ; mais je crains que sa candidature, s’il la présente, ait peu de chances. Corneille n’a pu être nommé
qu’après avoir quitté Rouen […] Une fois nommé, un académicien peut quitter Paris ; il ne perd pas sa place pour cela […] Les
évêques seuls ont toujours été acceptés, et vous savez qu’avant 1789, ils résidaient plus volontiers à la Cour que dans leurs
diocèses »…
313.
François TALMA
(1763-1826) le grand tragédien. L.A.S., [mars 1820 ?], à Mme Clavier ; 1 page in-8, adresse.
200/250
Il regrette de ne pas s’être trouvé à la maison lors de sa visite. « Je suis bien malheureux aussi que
Marie Stuart
me prenne
tous mes jeudi ce qui me prive du plaisir de la voir. Je doute que je puisse avoir une loge pour la représentation prochaine.
Madame Clavier voudra bien me faire dire si elle la prendroit pour une des représentations suivantes. Caroline me charge de
lui présenter ses amitiés les plus tendres »…