ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 135

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L
OUIS
XV
ET
SA
FAMILLE
213.
MARIE LESZCZYNSKA
(1703-1768) Reine de France ; fille de Stanislas Leszczynski et Catherine Opalinska,
épouse (1725) de Louis XV.
Lettre autographe signée « Marie », ce dimanche [juin ? 1731], au cardinal de F
LEURY
; 1 page in-4, adresse avec cachets
de cire rouge à ses armes sur lacs de soie rouge.
1 500/2 000
S
UR
LA
SANTÉ
DE
SON
DEUXIÈME
FILS
, P
HILIPPE
DUC
D
’A
NJOU
(né le 30 août 1730, mort le 7 avril 1733).
« J’aÿ esté dans une grande inquietude ce matin mon cher Cardinal. Le duc d’Anjoue n’a pas dormi de la nuit et a eut de la colique
et un peut de fievre. Il est mieu ce soir, j’avance mon voÿage je part samedi et ariveroit le soir à Fontainebleau, javois compté me
baigner pendant quelques jours ici, mais j’aÿ fait réflexions q’uil ÿ a des bains à Fontainebleau chez M
de
la Duchesse. L’impatience
que j’aÿ de revoir le Roÿ ne me permet pas de retarder mon voÿage je vous prie de l’en asseurer. Ainsi donc mon cher Cardinal je
serai seurement le soir a Fontainebleau a moins que le duc d’Anjoue ne fut plus malade ce que j’espere ne sera point. Je suis bien
aise que la Reÿne de Sardaigne soit hors de danger. Je trouve l’avanture de M
r
de P
EQUIGNI
afreuse, on peut dire q’uil l’a echapé
bel »…
214.
CATHERINE OPALINSKA
(1680-
1747) Reine de P
OLOGNE
; épouse (1698)
de Stanislas Leszczynski, mère de Marie
Leszczynska.
Lettre autographe signée « Catherine
Reÿne de Pologne », [1733 ?], à
L
OUIS
XV ; demi-page in-4 ; en français.
800/1 000
B
ELLE
LETTRE
À
SON
GENDRE
L
OUIS
XV. [En
1733, Louis XV perdit deux de ses enfants :
Louise-Marie le 19 février âgée de quatre ans
et demi, et Philippe duc d’Anjou le 7 avril à
l’âge de deux ans et demi.]
« Monsieur mon frere et gendre, je voudres
tellement partager tout les triste evenements
qu’ÿ vous arive, pour que vous aÿes la
moindre part a la douleur dont il plaist au
Seigneur de vous afliger, ne pouvant avoir de
plus sensible consolation dans ce monde que
vous voir parfaitement heureux sans aucun
melange d’adverssité cest la le principale
objet de mes vœux »...
Vente 12 avril 2002
(n° 765).
215.
LOUISE-ÉLISABETH DE FRANCE, duchesse de PARME
(1727-1759) fille aînée de Louis XV, épouse (1739) de
l’Infant d’Espagne Philippe de Bourbon, duc de Parme (1720-1765).
2 lettres autographes signées « Louise Elisabeth » et « l’ainée », [Versailles vers 1735-1738], au cardinal de F
LEURY
;
2 pages in-4 avec adresse et sceau de cire rouge aux armes, et 1 page in-4.
400/500
C
HARMANTES
LETTRES
DE
JEUNESSE
,
LA
SECONDE
SIGNÉE
AUSSI
PAR
SA
SŒUR
JUMELLE
.
« Non seulement Monsieur nous avons la confiance ma sœur et moi que vous voudrez bien vous charger de nos lettres pour le
roi mais nous avons celle que vous serez l’interprete des sentiments que nous avons pour lui et que nous savons mieux sentir que
peindre »… En post-scriptum, elle ajoute « Ma sœur Adelaïde vous embrasse elle croy que dans son mariage vous lui avez nuit et
parler de couvent – rancune tenante elle pense comme nous ».
Versailles ce 14
. Elle charge le Cardinal « de presenter nos lettres à papa Roy nous esperons même qu’il lui faira notre cour et nous
ne sommes point en peine du succes etant entre ses mains il seroit un ingrat si il doutoit et ne repondoit à la tendre amitié que
nous avons pour lui ». Elle signe : « l’ainée » ; et sa sœur jumelle Madame H
ENRIETTE
(1727-1752) signe : « seconde ».
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