ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 137

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218.
LOUISE-ÉLISABETH DE FRANCE, duchesse de PARME
(1727-1759) fille aînée de Louis XV, épouse (1739) de
l’Infant d’Espagne Philippe de Bourbon, duc de Parme (1720-1765).
Lettre autographe signée « Louise Elisabeth », Madrid 4 juillet 1740, à
SA MÈRE
M
ARIE
L
ESZCZYNSKA
; 1 page in-4.
300/400
Elle demande à sa « chere maman […] de l’eau de lavande de la Madeleine de Trenel mais a condition que vous m’en manderez le
prix et que vous ne doutterez jamais que le personne du monde qui vous aime le plus est votre cher enfant »…
219.
VICTOIRE DE FRANCE
(1733-1799) « M
ADAME
V
ICTOIRE
», cinquième fille de Louis XV, très belle et excellente
musicienne ; elle émigra sous la Révolution et mourut à Trieste.
Lettre autographe signée « la quatriéme », Fontevraud 11 avril 1742, [au cardinal de F
LEURY
] ; 1 page et demie in-4
(portrait gravé joint).
300/400
C
HARMANTE
LETTRE
DE
JEUNESSE
DE
« M
ADAME
Q
UATRIÈME
», bientôt âgée de 9 ans, s’insurgeant contre sa gouvernante la duchesse
de Tallard, et contre le cardinal, de ne lui avoir pas donné la primeur de la nomination de la nouvelle abbesse de F
ONTEVRAUD
,
Louise-Claire de M
ONTMORIN
de Saint-Hérem.
« Qui auroit cru que Papa Cardinal eut pu m’oublier, Maman Tallard m’avoit promis de sa part que je serois la première instruite
de la nomination a cette abbaye, et javois assurée la Communauté que ce seroit moi qui lui en apprendroit la nouvelle, cepandant
depuis deux ordinaires, toutes les nouvelles publiques apprennent que cest M
e
de Monmorins, je ne puis me le persuader ne
pouvant mavoüer à moi mesme que Papa Cardinal m’eut manqué de parolle. Je ne croirés donc rien jusqu’à ce que vous ne maiés
assuré de la verité c’est est une dont vous ne sauriés douter que je vous honore tres parfaitement »…
220.
LOUISE-ÉLISABETH DE FRANCE, duchesse de PARME
(1727-1759) fille aînée de Louis XV, épouse (1739) de
l’Infant d’Espagne Philippe de Bourbon, duc de Parme (1720-1765).
Lettre autographe, San Ildefonso 20 septembre 1745, à
SON
FRÈRE
LE
D
AUPHIN
L
OUIS
; 1 page et demie petit in-4, adresse
« Au Dauphin mon frere » avec cachet de cire rouge aux armes (brisé).
600/800
B
ELLE
LETTRE
À
SON
FRÈRE
LE
D
AUPHIN
,
PENDANT
LA
GUERRE
DE
SUCCESSION
D
’A
UTRICHE
.
« Nous venons d’apprendre mon cher frere la prise de la Ville de Plaisance, qui cause a la cour une grande joye, pour moi je crois
que jusqu’à celle d’Alexandrie, elle peut être moderée. J’attend avec la plus vive impatience de vos nouvelles, […] la joye que vous
aurez eû de revoir M
e
la Dauphine vous en aura empêché j’ai peur, je dis j’ai peur parce que je suis fort fâchée quand je ne recois
point de vos nouvelles »… Quant au temps, « il a plû et tonné un peu ce matin, et le temps paroit se disposer une autre fois a la
pluye ce qui sera fort bon pour les biens de la terre qui en a bien besoin. Je voudrois bien que la secheresse que nous avons eus
depuis plusieurs mois ici, commence a present en Italie ». Elle a mal à la tête, mais « espère que cela se passera, la tristesse est bien
prejudiciable a la santé, j’en fais l’experience presentement, […] je tâche de me dissiper mais cela est bien dificile »…
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