ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 331

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M
USICIENNES
ET
CANTATRICES
591.
Maria-Felicia G
ARCIA
, dite Maria MALIBRAN
(1808-1836) la grande cantatrice.
Lettre autographe signée « Malibran », Bristol 10 octobre 1829, au baron D
ENNIÉE
à Paris ; 3 pages in-8, adresse.
1 200/1 500
J
OLIE
LETTRE
LORS
D
UNE
TOURNÉE
EN
A
NGLETERRE
.
« Nous partons demain matin pour Exeter […] où je suis engagée pour 8 concerts, que je dois partager entre Bath et Bristol, où je
dois revenir ». Puis elle rentrera à Paris par Calais, et elle prie Denniée de lui adresser une lettre à l’hôtel Meurice, « dans laquelle,
après m’avoir dit toutes les jolies choses que vous savez si bien dire sans avoir l’air de vous en apercevoir, vous me direz quels
sont, le numéro, la rue, la maison, &a, &a que vous avez pris pour nous. » Elle se plaint : « vous êtes un villain », pour n’avoir pas
répondu à ses lettres écrites de « Gloucester, de Chester, de tous les coins du monde… Mais il parait que l’année n’est pas favorable
aux gens qui se dédient à la littérature, aux beaux arts et qui se dédient, comme moi de la manière la plus dévouée au style
épistolaire… Hum !! pas de bêtises [...] Savez-vous ce qui me peine toujours au moment de finir mes lettres ? C’est d’être obligée
de signer Malibran à la suite de toutes les bêtises du monde ». [Elle s’était séparée aux État-Unis de son mari Eugène Malibran,
avant de rentrer en Europe à la fin de 1828.]
Les Neuf Muses, 2005
.
592.
Maria-Felicia G
ARCIA
, dite Maria MALIBRAN
(1808-1836) la grande cantatrice.
Lettre autographe signée « M.F. Malibran », [Bologne 26 mars 1834], à E. L
E
B
ON
; 2 pages in-4, adresse. 1 200/1 500
C
HARMANTE
LETTRE
PENDANT
UNE
TOURNÉE
EN
I
TALIE
.
« Pardon si je vous importune de si bonne heure ; mais me trouvant levée aussi matin que
10
heures, je ne puis résister à
l’entraînement de ma première pensée qui se porte vers Son Excellence. – J’avoue que nous étions tous inquiets en le voyant
souffrir. Vous me direz : Comment ? appeine connaissez vous son Altesse et vous étiez inquiète… ! – Vous ne savez donc pas,
Monsieur Lebon, que nous connaissons depuis bien long-temps ce bon Prince ; que notre ami commun, que Piana, ne cesse
de parler de son attachement pour son Excellence, et nous vante toutes ses grandes qualités. Nous ne pouvons nous empêcher
d’éprouver (moi surtout) le délicieux je ne sais quoi qui plait, qui intéresse, qui entraîne et dont on ne se rend pas compte…… Nous
éprouvons tous ses sentiments, avant et depuis que nous avons l’honneur de connaître Monseigneur ». Elle veut savoir « si ce bon
Prince n’a pas été trop fatigué de
nos
bêtises, que son excessive amabilité lui a fait supporter avec tant de patience, et si sa fluxion
est passée. Je voudrais bien l’avoir, cette villaine fluxsion ! » Elle ne demande pas une réponse écrite, « ni en personne, quoique cette
dernière nous ferait un
grand
issime
plaisir ; mais un
oui
verbal, qui voudra dire : Monseigneur n’a pas été
SÉCHÉ
par vos bêtises,
Monseigneur n’a plus de fluxion. Nous serons contents et nous patienterons en attendant les plaisir de vous voir »…
Elle a collé, à côté de sa signature, une petite vignette sur papier argenté à son effigie.
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