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251.
Alexandre BERTHIER
. 2 L.S. comme Vice-Connétable Major général, Burgos novembre 1808, au maréchal L
EFEBVRE
duc de Dantzig ; 2 pages et demie in-4.
200/300
C
AMPAGNE
D
’E
SPAGNE
.
17 novembre
. Il l’informe de mesures préventives ordonnées par l’Empereur contre le pillage : « Les
caisses et magasins qui contiennent des fonds et des effets appartenant à la Couronne d’Espagne, tels que le tabac, le sel, le plomb
ou des marchandises qui lui doivent des droits, comme les laines, cotons, cuirs, indigo, cochenille » doivent être soigneusement
conservés, « ainsi que tous les objets de valeur intrinsèque ou d’art qui existent dans les églises ». Il est très important que « les
trésoriers, administrateurs et dépositaires de ces effets, ne puissent alléguer l’enlèvement ou la destruction de leurs papiers
et de leurs registres ». Il faut envoyer en avance dans les lieux de passages des officiers ou colonels afin de protéger les biens...
21 novembre
. L’Empereur suppose que Lefebvre partira le lendemain pour Carrion. Il y sera rejoint le 24 par le général de brigade
Prince d’I
SEMBOURG
qui part avec 500 hommes de son corps d’armée et quelques jours plus tard par le 5
e
de dragons, les chasseurs
hollandais et l’artillerie du général S
EBASTIANI
: « Il est nécessaire [...] que vous correspondiez tous les jours avec le général
D
ARMAGNAC
commandant la province de Burgos, et avec le général Mathieu D
UMAS
que je laisse ici comme partie de mon État
major pour me transmettre les rapports »... L’Empereur établira sûrement son quartier général à Aranda le lendemain...
252.
Louis BLANC
(1811-1882) historien et homme politique. L.A.S., [8 octobre 1840], à l’éditeur Léon E
SCUDIER
à Paris ;
1 page in-8, enveloppe.
60/80
« Deux mots seulement pour vous dire que votre lettre n’a pas du tout calmé R
ATTIER
; qu’il est blessé profondément des
modifications faites à son article et qu’il redemande son manuscrit. Je lui ai dit que je vous écrirais pour vous demander de mettre
son article tel qu’il vous l’avait donné, c’est-à-dire sans modification »…
O
N
JOINT
un bordereau d’émargement de la rédaction du journal
Le
Bon Sens
pour le mois de décembre (avec signatures de
L. Blanc, H. Lucas, Charras, Capo de Feuillide, etc.) plus 2 reçus ; et 3 L.A.S. d’Emmanuel A
RAGO
(1879-1882).
253.
Louis BONAPARTE
(1778-1848) frère de Napoléon, roi de Hollande, et père de Napoléon III. L.A.S., [juin ? 1809],
à son oncle le cardinal F
ESCH
] ; 2 pages in-4.
250/300
Il a été fâché, car dès que sa mère a eu des raisons pour ne pas venir, il était inutile de dire qu’elle était malade. « Je vais
vous dire ainsi qu’à elle ce que je pense et la situation ou je me trouve, elle décidera. Ma santé générale est meilleure. Mais je n’ai
presque plus de force à la seule main qui me reste. Dans cette situation l’hiver prochain il est très probable que je n’aurai plus
l’usage d’aucune de mes mains, je voudrais donc pour dernier essai des eaux aller à Aix la Chapelle pendant 2 ou trois semaines,
mais dans ces circonstances, je ne puis y aller qu’incognito et […] qu’autant que je serai sûr d’y trouver maman »… Il est « tourmenté
par toutes les nouvelles extraordinaires qu’on débite », et « bien faché de la mort du Duc de Montebello [L
ANNES
] »…
254.
Pauline BONAPARTE
(1780-1825) sœur de Napoléon, Princesse Borghèse. L.A.S. « P
sse
Pauline », Paris 23 avril
[1822 ?], au général B
ERTRAND
, à Châteauroux ; 1 page et demie in-8, adresse.
400/500
A
U
SUJET
DU
TESTAMENT
DE
N
APOLÉON
ET
DE
LA
VILLA
S
AN
M
ARTINO
DE
L
ÎLE
D
’E
LBE
.
Elle demande un écrit signé par Bertrand et le général M
ONTHOLON
, « qui puisse confirmer la vérité des declarations
precedentes. Pour ce qui regarde St Martin – en même tems dire que l’empereur Napoleon n’en a pas disposé dans son testament,
car il m’en croiet en possession. J’ose me refuser ce bien en me disant qu’il appartient à l’empereur. J’ai été bien souffrante je pars
pour Lucques. […] Je passerai un an en Toscane »…
255.
Caroline BONAPARTE MURAT
(1782-1839) sœur de Napoléon, épouse de Murat, Reine de Naples. 2 L.S.
« Caroline », 1830-1833, au chevalier Joseph de G
IRARD
à Varsovie ; 7 pages in-8, une adresse avec marques postales
et cachet cire noire.
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Trieste 12 mai 1830
. Elle partage son chagrin et lui propose de venir chez elle à Trieste pour se distraire: « Il est si cruel de
perdre ce qu’on aime, et je vous plains de toute mon âme »... La santé de sa mère lui a causé beaucoup d’inquiétude ces derniers
temps mais elle est désormais hors de danger... Il est question de « l’affaire de Frohsdorf », qui touche à sa fin : « J’attends de jour en
jour la nouvelle de la remise de la seigneurie, toutes les difficultés sont tranchées, et je suis tranquille de ce côté-là »... Elle reprend
sa lettre le 18 et annonce qu’elle se rend à Rome voir sa mère : « Lors du malheureux accident qui lui était arrivé j’avais demandé
à l’Autriche des passeports, à ma grande surprise je les reçois, et je pars après-demain jugez de mon agitation, de ma joie »...
Florence 10 novembre 1833
. Elle est heureuse des nouvelles qu’il lui a données de leur amie commune, la comtesse polonaise
W
ONSOWICH
: « Je suis rassurée de tout ce que vous me dites d’elle, de l’enchantement de son habitation [...] j’ai pu juger de son
bon goût, de la vivacité de son imagination et ce qu’elle a créé doit être un chef d’œuvre. C’est une consolation d’absence de
vous savoir en relation avec une personne que je sais si bien apprécier »... Elle évoque ensuite le succès de son père [le célèbre
inventeur Philippe de Girard] et s’en réjouit : « Je le félicite de son existence assurée et voudrais que sa santé résistât à ses fatigues,
au climat »... Quant à elle, sa santé est chancelante : « Je suis attaquée au foie, mes crises me prennent souvent, et me laissent peu
de repos. [...] Florence, son beau ciel, ce lung’arno, que j’aime tant, la société charmante pour moi, qui me fête, qui me soigne,
aurait tant de charmes, si ma santé me permettait de me livrer à tous ses attraits »... Son frère J
ÉRÔME
, prince de M
ONTFORT
, son
épouse et leurs enfants se portent à merveille : « La jeune Princesse [M
ATHILDE
] est charmante de grâces et d’amabilité, c’est une
Hébé par sa taille élégante et élancée, sa fraîcheur et son éclat »... Elle termine en donnant des nouvelles détaillées de ses propres
enfants Achille, Lucien, Letizia et Louise...