99
256.
Pierre-Napoléon BONAPARTE
(1815-1881) fils de Lucien Bonaparte, carbonaro, député, aventurier et littérateur,
assassin du journaliste Victor Noir. L.A.S., Paris 23 décembre 1869, à Paul Granier de C
ASSAGNAC
; 1 page et demie
in-8.
70/80
Un Américain de sa connaissance, M. de Golhal, souhaiterait publier dans
Le Pays
un écrit « qui ne me paraît pas tout à fait
dépourvu d’intérêts, et que je lui ai promis de vous envoyer ». Libre à lui d’y faire tous les changements qu’il jugerait nécessaires...
257.
Camille, prince BORGHESE
(1775-1832) deuxième mari de Pauline Bonaparte, général. L.A.S. « Camille », Turin
20 avril 1809, à E
UGÈNE
DE
B
EAUHARNAIS
; demi-page in-4.
300/400
« Mon cher Eugene, vous commandez une armée dont les succès vont vous couvrir de gloire. Je suis destiné au repos, je
respecte la volonté de S.M. l’Empereur. Vous devez sentir combien j’attache de prix à connoître à Turin ce qui regard nos armées,
je conte sur votre amitié et je vous prie de m’en donner des nouvelles le plus souvante possible et surtout de ne pa me laisser
ignorer ce qui vous regarde principalemente »…
258.
Louis Auguste Victor de Ghaisne, comte de BOURMONT
(1773-1846) maréchal de France, et ministre de la
Guerre. L.A.S., Lille 9 septembre 1815, à M
ONSIEUR
,
COMTE
D
’A
RTOIS
(futur Charles X) ; 3 pages in-fol.
200/250
Il est honoré d’avoir été nommé Gouverneur de la 16
ème
Division militaire : « D’après une circulaire de M. le duc de Feltre
j’ai été reconnu en cette qualité par les autorités civiles et militaires de la division [...] aparemment j’ai porté dans la mission
dont j’étois chargé autant de zèle et de devouement qu’il est possible d’en avoir. Les résultats m’ont paru etre aussi bons que les
permettoient les circonstances, puisque depuis l’Escaut jusqu’à la mer tout était soumis au Roi le 12 juillet, qu’aucune partie de
ce territoire n’avoit été ravagée, que 20000 hommes y étoient armés pour le Roi »... Cependant il a appris que le Ministère de
la Guerre s’occupait actuellement de «
déterminer d’une manière précise le titre dont il a plu au Roi que je fusse revetu
», et tout
le porte à croire qu’il sera traité comme Commandant de division. Il prie Monsieur d’intervenir pour lui auprès du Roi afin que
sa nomination en tant que Gouverneur lui soit confirmée ainsi que sa rémunération : « Le mauvais état de mes revenus ne me
laisseroit pas la possibilité de continuer à servir sans traitement extraordinaire ». Il s’interroge sur cette remise en question de son
titre : « Comment se feroit-il qu’on regardat une nomination datée de Cambray le 30 juin comme moins valable qu’une nomination
datée de Paris ? Le Roi de France n’a-t-il pas les memes droits n’exerce-t-il pas la souveraineté en quelque lieu de son Royaume
qu’il se trouve ou n’est-ce que de Paris que sa Majesté peut rendre des ordonnances valables ? »...
Reproduction page suivante
259.
Louis Auguste Victor de Ghaisne, comte de BOURMONT
. 3 L.S., Paris 21-30 janvier 1816, au baron de
B
EURNONVILLE
, colonel de la Garde Royale ; 3 pages in-4 ou in-fol., 2 adresses.
150/200
21 janvier
, au sujet du capitaine M
AGNAN
, « désigné comme étant par ses opinions et la conduite qu’il a tenue pendant l’absence
du Roi, indigne de l’emploi honorable dont il est pourvu ; il a de plus été signalé à S. Ex. comme ayant servi sous Bonaparte dans
un régiment de l’ex garde et comme devant une somme considérable à son ancien régiment »...
24 janvier
. Il approuve le marché
proposé pour l’achat de 500 habits...
30 janvier
. Il est conscient que son régiment, fournissant déjà la Garde au château et 70 hommes
chez le Duc de W
ELLINGTON
, ne pourra détacher des hommes d’élite supplémentaires pour le service du spectacle, mais il l’incite
à faire tout son possible pour que son régiment ne perde pas cet avantage : « si vous n’avez pas d’hommes d’élite disponibles vous
pourrez donner aux fusiliers des bonnets à poil, car il ne doit point y avoir des chasseurs parmi les détachements »...
260.
Claude BOUTHILLIER
(1581-1652) avocat et homme d’État. L.A.S., Château-Thierry 15 octobre 1633, au maréchal
de B
RÉZÉ
; 1 page in-4, adresse avec petits sceaux cire rouge à ses armes sur lacs de soie rose (lég. mouill. ; portrait
gravé joint).
300/350
« Je vous puis assurer qu’aujourd’hui apres disné le Roy m’a dict qu’il estoit fort en peine de vous, et qu’il creignoit que Mad
e
la M
ale
vostre femme ne voulust pas ceder à la peste ni quitter pour allé le sejour de Brézé, ce que Sa M
té
m’a dict avec la plus
grande affection qu’il est possible. Mons
r
le Premier vous escript, et je vous avoue que luy et moy sommes en grande apprehension
du mal qui vous a si fort approché, vous aurés sceu par mes precedentes celuy qu’a eu M
gr
le Card
al
[R
ICHELIEU
] semblable presque
au mal qu’il eut à Bordeaux l’année passée. Il en est à cette heure gueri de telle sorte que suis assuré qu’il ne reviendra jamais,
vous aurés sceu la guerizon presque aussitost que le mal. S.E. partira de S
t
Dizier (où le mal la contraignit de demeurer) Lundi
ou Mardy prochains et le Roy partira d’icy environ en mesme temps, vous pouvés croire que Sa M
té
verra les environs de Paris le
plustost qu’il se pourra »…
261.
François BUZOT
(1760-1794) avocat, député et conventionnel (Eure), Girondin, il se suicida. L.A.S., Paris 16 octobre
1790, à MM. du Directoire du Département ; 1 page in-fol.
400/500
T
RÈS
RARE
. « Lorsqu’on m’annonça dimanche dernier que l’assemblée électorale du district de Versailles m’avoit fait l’honneur
de me nommer l’un de ses juges, je n’écoutai alors que ma reconnoissance et le plaisir de contribuer de tous les efforts de mon
zèle à son bonheur. Mais des accidents imprévus qui me sont survenus tout à coup, me mettent aujourd’huy dans l’impossibilité
absolue de remplir les fonctions dont il m’a honoré ». Il est donc obligé de présenter sa démission : « Je conserverai à jamais le
souvenir des marques de bienveillance et d’estime que m’a données le District de Versailles »…