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409.
Armand-Jean du Plessis, cardinal de RICHELIEU
(1585-1642) homme d’État, ministre de Louis XIII. L.S., Paris
10 mars 1634, au maréchal de B
RÉZÉ
; demi-page in-fol., adresse avec traces de cachets cire rouge (petite déchir. par
bris de cachet).
800/900
« Mon frère Aussitost que jay sceu par vostre lettre lindisposition du Roy je me suis resolu sans attendre le retour de monsieur
Bouthillier de partir demain du matin et aller coucher à Reaumont [Royaumont] et le lendemain trouver sa majesté pour recevoir
ses commandements »…
410.
François ROLLINAT
(1806-1867) avocat, député de l’Indre à la Constituante de 1848, ami de George Sand, père du
poète Maurice Rollinat. L.A.S., Châteauroux 28 février 1852, à M. D
ELIMAY
à Orléans ; 3 pages in-8, adresse (fente
réparée).
150/200
L
ONGUE
LETTRE
EXPLIQUANT
SA
CONDUITE
APRÈS
LE
COUP
D
’É
TAT
DU
2
DÉCEMBRE
1851, son désengagement politique, et le retour
à sa vie d’avocat...
Il n’oubliera jamais « ces quelques jours d’hospitalité passés auprès de vous, au moment de la tempête »... Après avoir réintégré
la vie judiciaire, « pour ne plus en sortir ; je plaide maintenant comme autrefois et je suis bien décidé à ne plus entendre parler
de politique ; j’ai vu de si près les misères, les petitesses, les folies, les déceptions éternelles de cette vie d’agitation stérile et
impuissante, que je me borne maintenant à suivre de l’œil le cours des événements, et à les voir passer avec indifférence, comme
le spectateur peut du rivage suivre le mouvement des flots »... Contrairement à certains de ses amis, consternés par la « dernière
transformation révolutionnaire », il ne se désole pas et se « résigne humblement devant les arrêts de la Providence, et, je ne
perds pas mon temps à lutter contre ce qu’aucune force humaine ne peut empêcher – jamais peut-être je n’ai mieux compris
qu’en ce moment, la petitesse et l’inutilité des hommes, et la grandeur des choses ; peut-être l’homme qui le 2 décembre paraît
avoir porté un si rude coup à la République, est-il destiné à la fonder, et à réaliser des réformes qu’aucune assemblée n’aurait pu
réaliser ; peut-être la Dictature était-elle nécessaire pour sortir de la situation sans précédent dans laquelle nous nous débattions
si misérablement, et peut-être enfin ce que j’ai maudit comme un attentat, est-il un de ces faits historiques qui ne seront bien
jugés et bien compris, que dans un certain temps ? »... Il cesse pour sa part de s’en préoccuper et préfère vaquer aux occupations
du quotidien : « Je suis fatigué, ennuyé, je n’aspire plus maintenant qu’au repos »...
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