Page 22 - Bodin 20 MAI 14.indd

Version HTML de base

20
43.
Henry de GROUX
. 3 L.A.S. et 6 L.A. (minutes), Paris 1919 et s.d. ; 14 pages in-8 ou petit in-4.
800/1.000
M
INUTES
OU
BROUILLONS
DE
LETTRES
À
DES
DAMES
ET
DES
DEMOISELLES
, certains incomplets.
Il remercie et félicite une demoiselle pour l’envoi de son « beau et poignant livre qui me fut en cette solitude, et au milieu
des péripéties de cet aride labeur, rien moins qu’une manne céleste », qui l’a trouvé à Vernègues où il travaillait depuis plusieurs
semaines à « ma grande statue destinée au M
ONUMENT
AUX
M
ORTS
DE
L
A
R
OQUE
D
’A
NTHÉRON
», qu’il a terminée et moulée ici, seul
et sans l’aide d’assistants, un « travail de forçat »…
À une dame [la duchesse de C
LERMONT
-T
ONNERRE
?] qui lui avait demandé de faire son portrait. Il souhaiterait un décor
digne d’elle mais n’a rien qui conviendrait dans son atelier : « J’ai à Bruxelles le plus considérable matériel d’atelier et assez
bien d’objets précieux, qu’il est peu certain que je revoie jamais, sans parler de mes tableaux, marbres, bronzes, abandonnés à de
problématiques sollicitudes ». Il se retrouve par conséquence à Paris « dans la condition d’un débutant ». Il la prie de ne lui passer
aucune commande, ainsi que Mme de B
RIMONT
pour son portrait, et de ne pas fixer de prix : « la commande a toujours été pour
moi un
empoisonnement et l’obligation de réussir un portrait
, […] une sorte d’entrave à ma liberté ». Il préfère faire les deux portraits
d’abord pour lui, et s’il les réussit selon lui, les leur céder ensuite « au prix de guerre »… – Très malade, il la prévient du retard et
qu’il a pris pour « le petit portrait commencé d’après vous » qu’il est en train terminer. Il s’excuse de lui avoir présenté un marchand
« d’estampes et d’objets, truqués pour la plupart », escroc dont il se félicite de la disparition…
À une amie : il est bien malade, et se retrouve « dégustateur morose d’un tas de drogues fallacieuses et débilitantes, qui
semblent, comme dit Bloy, “vouloir ma peau”. […] toute ma maisonnée n’est d’ailleurs, en ce moment, qu’une sombre maladerie »,
et il n’arrive pas, dans ces conditions, à travailler…
15 janvier 1919
: « Dans l’immense et délectable solitude nocturne de mon
atelier, combien m’est-il profondément joyeux de penser à vous »…
Vernègues 4 décembre 1919
. Lettre de recommandation à une
dame en faveur de sa fille Marie-Thérèse, en voyage à Rome…
O
N
JOINT
1 L.A.S. de la baronne de B
RIMONT
à lui adressée, et 1 L.A.S. du Comité du Monument de La Roque d’Anthéron.
44.
Henry de GROUX
. Environ 25 L.A., minutes ou brouillons de lettres, dont 12 avec signature ; environ 50 pages la
plupart in-8 et une carte de visite à son nom in-16 (plusieurs incomplètes).
2.000/2.500
I
MPORTANT
ENSEMBLE
SUR
SON ŒUVRE
,
SES
TABLEAUX
ET
SCULPTURES
,
LA
B
ELGIQUE
,
ET
SON
GRAND
TABLEAU
DU
C
HRIST
AUX
OUTRAGES
.
À un journaliste (Jean L
ORRAIN
?),
[vers 1904-1905 ?]
. Il s’était toujours gardé d’user du droit de contrôle qu’il lui avait donné
sur ce qu’il publiait à son sujet, mais : « Votre article est une déception profonde et la sollicitude dont vous m’accablez pourrait
bien se nommer encore le “
piédestal… de l’ours
” !! Aussi vous le laisserais-je pour compte […] et je ne puis voir en vous qu’un
assez peu galant trouble-fête ». Il n’admet pas son attitude envers la B
ELGIQUE
: « comment pourrais-je la “haïr” terriblement ? Et
43
44