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75.
André CAPLET
. L.A.S., 25 février 1921, aux Membres du comité de la Société nationale [de Musique] ; 1 page obl.
in-4 sur papier jaune.
200/250
Il requiert l’ajout de ses
Trois Fables de Jean de La Fontaine
mises en musique par lui au programme d’un prochain concert :
« Deux raisons péremptoires me font tenir particulièrement à cet honneur. (La troisième est que cela me ferait très vif plaisir).
L’exécution de ces
Fables
dure exactement
six
minutes. Monsieur F
ABERT
(de l’Opéra) les dirait avec Maurice C
HADEIGNE
(ou moi)
au piano »…
76.
César CUI
(1835-1918) compositeur russe du Groupe des Cinq. L.A.S., Petersbourg 4 février 1895, à Louis D
IÉMER
;
1 page in-8, adresse ; en français.
150/200
Son éditeur, M. B
OSWORTH
de Leipzig, lui a probablement envoyé ses
5 Morceaux pour piano
qui viennent de paraître et dont
deux lui sont dédiés : « Ils ne sont pas dignes de votre superbe talent mais n’y voyez que la preuve de ma profonde estime et de
ma cordiale sympathie pour vous comme homme et comme artiste »…
77.
Claude DEBUSSY
(1862-1918). L.A. sur carte de visite, [juillet 1902], à Alfred B
RUNEAU
; carte obl. in-24 à son nom
Claude Debussy
et adresse
58, rue Cardinet
.
300/400
« Très sincèrement ému par votre bel article, je vous en remercie profondément, mon cher Bruneau ! » [Alfred Bruneau avait
consacré un long article à Debussy dans la
Grande Revue
du 1
er
juillet 1902.]
78.
Josef DESSAUER
(1798-1876) compositeur et pianiste autrichien. L.A.S. « Krishni,
le Dieu de la beauté
! » avec
4 citations musicales, Vienne décembre 1858, [à Pauline V
IARDOT
] ; 4 pages in-8.
200/250
Il lui reproche d’avoir quitté la ville : « C’est comme ça que tu ciches le famp, parjure ?! Quel motif t’a fait changer de
projet ?? » Et il cite 2 mesures de M
EYERBEER
sur les paroles fantaisistes : « Quel est donc ce clystère ? ». Il remarque que la lettre de
Pauline a été écrite depuis Gänserndorf, un village « où il n’y a que des oies et où tu n’as pas pu honorer une seule bonne plume
pour écrire ! Les oies te renient et les hommes suivront leur exemple. À propos de quadrupèdes – pourquoi ne m’as-tu pas envoyé
ton pigeon ? – Je l’aurais soigné avec du paprica et de l’oignon car je ne l’aime pas rôti – moi »… Que fait-elle à Weimar ? « Vas-tu
y chanter
Lohengrin
, le
Tannhäuser
ou
Rienzi
? Ou commenceras-tu à étudier le rôle de
Brünhild
pour pouvoir le chanter en trois
ans ? On le dit moins facile pour retenir que Rosina ou la Somnambule »… Il la prie de saluer pour lui le peintre P
RELLER
: « Tu
feras de même mes salutations auprès de L
ISZT
et de ces dames »… L’écriture de son opéra est ralentie par un nouveau contretemps :
« Tu y trouveras un rôle d’Alguazil, plein d’agréments pour le soprano »… Il termine sur une nouvelle citation musicale sur les
mots : « Anathème ! Anathème ! »…
79.
Charles DULLIN
(1885-1949) acteur et metteur en scène. L.A.S., 23 janvier 1925 ; 1 page in-4 à en-tête de
L’Atelier
.
150/200
Le « généreux article » le console des critiques « plus ou moins acerbes » avec lesquelles on a accueilli
Les Zouaves
de Bernard
Z
IMMER
: « Je ne suis pas très fort quand il s’agit de choisir une pièce mais je suis encore prêt à miser sur Zimmer et je crois que
l’avenir vous donnera raison. La pièce est d’ailleurs fort bien comprise par le public. Elle porte juste. […] les gens qui n’ont rien à
se reprocher s’en vont satisfaits. Je craignais que certaines répliques ne soient mal comprises et ne suscitent q.q. manifestations,
il n’en est rien. Quand le mauvais effet produit par la Presse sera effacé je crois que cette pièce fera une très bonne carrière »…
Il remercie de « tout ce que vous dites sur
l’Atelier
. Vous êtes avec A
NTOINE
un des seuls à sentir tout ce qu’il nous a fallu
d’abnégation et de jeunesse pour résister »…
80.
Henri DUPARC
(1848-1933). L.A.S., Mont de Marsan 29 novembre 1922, à un ami ; 1 page et demie in-4.
150/200
À la demande de T
IERSOT
, il envoie une cotisation pour la plaque commémorative du centenaire de César F
RANCK
. Il aurait
aimé pouvoir y contribuer davantage, « mais en ce temps de vie si chère (encore plus chère dans cette ville minuscule que dans tous
les environs !), c’est impossible » ; il peine à faire face à ses lourdes charges…
81.
Manuel de FALLA
(1876-1946). L.S., Grenade 10 décembre 1932, au critique musical Carol B
ÉRARD
; sur 1 page
in-4 ; en français.
200/250
Il garde un bien bon souvenir de leur rencontre à Barcelone. Souffrant des yeux à son retour à Grenade, et très pris par
son travail, il n’a pu lui écrire avant. « D’ailleurs il me faut dès maintenant faire un plan définitif pour le printemps prochain, et
Monsieur José M. S
EGURA
va vous écrire à ce sujet »...