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68.
Forêts
. P.S. par Joseph-Alexandre B
ergon
, directeur général des Eaux et Forêts, Paris 26 juin 1810 ; 1 page grand
in-fol., en-tête
Administration Générale des Eaux et Forêts
,
grande
vignette
, cachets encre (fentes aux plis réparées).
100/120
C
ommission
de
garde
général
forestier
pour Pierre-Joseph Billon, dans le cantonnement de Gray (Haute-Saône).
69.
Joseph FOUCHÉ
(1759-1820). 3 L.S. « le duc d’Otrante », Linz février-mars 1819, au Prince E
ugène de
B
eauharnais
 ;
8 pages in-8 avec 2 minutes de réponses du Prince Eugène (2 pages in-4).
800/1.000
I
ntéressantes
lettres
d
exil
.
7 février
. Fouché vient de lire le discours du Roi de Bavière qu’il compare à Henri IV pour la sagesse et la magnanimité...
« Le Roi de Baviere a commencé sa gloire par les armes ; je souhaite ardemment qu’il l’achève par les lois. Toute l’Europe a les
yeux ouverts sur la destinée de sa constitution ». Il sait que son exil cessera et qu’on verra alors « de quel côté ont été les torts &
l’aveuglement en France, & si j’ai fait tout ce que j’ai du faire dans une crise, où tous les bras de l’Europe armés contre ma patrie,
ne me laissaient de choix qu’entre des malheurs »...
10 mars
. Depuis deux ans qu’il est en Autriche, Fouché a trouvé le repos et la considération mais il n’est pas autorisé à
résider à Vienne, « seule ville de la Monarchie qui puisse m’offrir des ressources pour apprendre à mes enfans ce que je veux qu’ils
sachent » ; il n’y est resté que 3 jours car « la méchanceté n’a pas manqué de saisir cette occasion de me prêter des desseins sur
la destinée du jeune Prince fils de Napoléon ». Il ne peut pas non plus rentrer en France et pourtant « j’ai prouvé d’une manière
incontestable mon gout pour la tranquillité en ne profitant pas de la permission que le Roi des Pays Bas a eu la bonté de me
donner, ainsi qu’au duc Cambacérès, d’habiter sa capitale. Le vulgaire me considère comme un jeune homme entreprenant ; il me
fait beaucoup trop d’honneur ; j’ai bien encore le cœur chaud, mais c’est tout en amitié & en reconnaissance ». Il aimerait séjourner
en Bavière... Le Prince Eugène lui répond que le Roi rejette sa demande, afin de ne pas « aigrir ses rapports avec la France »...
25 mars
. Il a averti le général Dessolle de son désir d’aller en Bavière, il n’est pas question pour lui de retourner en France
car « le parti qui s’est déguisé en peres de l’Eglise crie que tout est perdu si la Constitution [...] est mise en pratique. Il ne manque
à ces révérends pères que l’autorité pour faire brûler en place de Grève, toutes les constitutions du monde ». Pour lui C
ambacérès
« expie aujourd’hui le tort qu’il a eu de réssuciter les confréries de pénitens bleus, blancs, gris &a. C’est cependant sous ses yeux
qu’ils ont fait rouer & jeter dans les flammes les Calas »... Il évoque N
apoléon
« votre illustre pere, qui du reste valait mieux que
son siècle. Qu’il serait heureux d’être témoin des progrès de la raison humaine dans celui-ci ! Combien il jouirait [...] de voir son
fils en faire l’ornement »...
70.
Anatole FRANCE
(1844-1924). M
anuscrit
autographe signé « Anatole », 5 septembre 1852 ; 1 page in-fol.,
encadrement gravé (un bord effrangé).
300/400
C
ompliment
d
’A
natole
F
rance
âgé
de
huit
ans
à
sa mère
, le « jour de notre arrivée du Hâvre ».
« Maman, Pour feter mieux ton arrivée, je voudrais être plus grand. [...] Faible enfant tout m’enbarasse, helas que puis-je sans
toi ? il faut pour que je t’enbrasse que tu te baisses vers moi. Je veux si bien faire que tu seras toujours la plus heureuse mère et
moi le plus heureu enfant »...
71.
Émile othon Friesz
(1879-1949). L.A.S., Paris, à la galeriste Berthe W
eill
 ; 4 pages in-12.
250/300
À peine arrivé à Paris, il a été pris par la grippe. « Si je ne puis venir à votre fête, sachez que je suis de tout cœur avec vous,
que je n’oublie pas..... que vous êtes dans mes meilleurs et plus chers souvenirs de jeunesse – et comme dit S
almon
ce n’est pas si
loin... si la vie nous disperse rien n’est changé. J’ai vu le brave P
apereau
qui m’a dit vous avoir prêté des
fleurs
tout est bien ainsi »...
72.
Eugène FROMENTIN
(1820-1876). L.A.S., [vers 1865, à G
eorge
S
and
] ; 2 pages et demie in-12 à son chiffre.
300/400
Il aurait été heureux de faire plaisir à Maurice Sand : « Mais la chose est impossible. Les mesures prises cette année par la
Surintendance sont si rigoureuses que nul de nous ne peut s’y soustraire, et que le Surintendant lui-même n’aurait pas le droit de
faire entrer qui que ce soit, avant l’ouverture [...] J’ai vu l’autre jour refuser l’entrée au ministre Fould ». Il court au Jury, qui lui
prend tout son temps... [Au dos, attestation d’Aurore Sand]. Cette lettre semble
inédite
.
73.
Léon GATAYES
(1805-1877) harpiste et publiciste. L.A.S., Paris 23 novembre 1860 ; 4 pages in-8.
180/200
T
rès
intéressante
et
longue
lettre
de ce curieux personnage, harpiste et cavalier, critique musical et chroniqueur hippique.
Il recopie la notice que lui a consacrée V
apereau
, la faisant suivre de nombreuses rectifications et précisions, sur ses professeurs
de harpe, sur sa passion et sa pratique de l’équitation, etc. Après avoir tracé également la biographie de son frère Félix, pianiste et
compositeur, élève de L
iszt
, il rappelle qu’il a été le professeur de harpe de Mme R
écamier
 : « les leçons n’étaient qu’un prétexte.
Notre temps se passait presque toujours à jouer des duos de harpe et piano (dont elle jouait avec beaucoup de goût). Notre auditoire
habituel était C
hateaubriand
 »…