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90.
Alfred JOHANNOT
(1800-1837) peintre. L.A.S., [6 juin 1835], à M. Léopold chez M. Giroux ; 2 pages in-8,
adresse.
100/150
Il lui demande de ne pas montrer son dessin de François I
er
à M. de La Ferrière, car c’est un double de celui qu’il a acheté, et
cela pourrait le dissuader d’acheter d’autres dessins. Il parle du dessin
l’Arrestation
vendu à D
urand
-R
uel
...
91.
Joseph JOUBERT
(1754-1824). L.A.S. (paraphe), Villeneuve-sur-Yonne 28 février 1804, à Charles-Julien de
C
hênedollé
à Vire ; 2 pages in-8, adresse.
700/800
B
elle
lettre
sur
C
hateaubriand
.
Il a reçu la lettre de Chênedollé. « Comme j’allois y repondre C
hateaubriand
arriva et me déclara qu’il se chargeoit de tout.
Il y a près de 15 jours qu’il est à Paris, et il ne nous a pas encore écrit, mais mon frère nous donne de temps en temps de ses
nouvelles et je scais quil se porte bien ». Chateaubriand pense aller en Suisse avec Chênedollé : « je vous regretterai infiniment
– vous m’auriez consolé de lui. Notre chambre est toujours à votre service – et même tout l’appartement car le
chargé d’affaires
[Chateaubriand] n’en a pas voulu. […] Nous ignorons encore s’il partira et comment il partira. Nous ne prendrons nos dernières
résolutions que lorsqu’il aura pris les siennes. [...] Quelque parti qu’il prenne et en quelque lieu que vous soyez, demeurez
persuadé que je vous désirerai souvent partout où je serai moi-même. L’esprit, la raison, la réflexion et le talent sont des choses
dont la réunion est plus rare qu’on ne croit. J’en sens le prix de plus en plus et depuis que j’ai perdu Mme de B
eaumont
je ne vois
plus à qui et avec qui je pourrai parler dans le monde. Je voudrois bien que vous eussiez quelque grand intérêt à nous rester. La
pauvre société dissoute ne vous oublie pas malgré son éparpillement »...
Correspondance générale (éd. R. Tessoneau), t. I, p. 271 (n° 107).
92.
Joseph JOUBERT
(1754-1824). L.A.S. « J. », 11 octobre 1816, à François-René de C
hateaubriand
 ; 2 pages et demie
in-8, adresse, cachet cire rouge.
1.000/1.200
B
elle
lettre
inédite
sur
D
e
la monarchie
selon
la
C
harte
peu après
la
saisie du
livre
et
la destitution de
C
hateaubriand de
son
titre
de ministre
d
’É
tat
(18 et 21 septembre 1816).
« Mon cher ami, je veux vous dire que le hazard a fait tomber votre dernier ouvrage entre mes mains, que je l’ai lû, que j’en
suis enchanté, et que je vous prie de me l’envoyer affin que je puisse le relire à mon aise et à mon plaisir. […] Assurément si j’avois
pu connoître un pareil livre avant son impression, je vous aurois conseillé de le publier
quand même
… Et meme apres ce qui est
arrivé je vous exhorte de le continuër
quand meme
… On devroit recommencer. Supposez, je vous en conjure, qu’on vous conteste
tous les faits que vous avez indiqués ou allégués, et par manière d’apologie dites plus que jamais (cela est important) ses vérités a
l’univers entier, comme vous l’avez fait, avec force, avec douceur, avec ménagement, avec courage : avec une sage franchise, avec
une candeur prudente et une adroite ingénuité »… Il se propose de couvrir de ses « hierogliphes » son exemplaire du livre, et de le
prêter à tous ceux qui voudront l’emprunter. « Assurez madame de
Ch.
de l’incorruptible fidélité de mon fantasque amour pour les
caprices de sa raison et de sa déraison. […] Vous devriez bien venir nous voir et passer quelques jours avec nous : cela raffraichit et
calmeroit entièrement votre cœur, votre tête et vos humeurs qui ont dû etre un peu agitées. Vous me rendriez heureux et peut être
je ne vous serois pas inutile. Je suis en verve pour vous donner de bons conseils, d’héroïques consolations, des louanges exquises,
et de hauts encouragemens »…
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