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95.
Pierre-François LACENAIRE
(1803-1836) assassin et écrivain. P
oème
autographe,
à M
r
Altaroche
, [1835] ; 2 pages
obl. in-8.
1.000/1.500
T
rès
rare
poème
de
L
acenaire
.
[Lacenaire est en prison lorsqu’il apprend par la
Gazette des Tribunaux
du 7 novembre 1835 qu’Agénor A
ltaroche
, collaborateur
du
Charivari
, est poursuivi pour avoir publié la
Pétition d’un voleur à un roi son voisin
, dont Lacenaire est en fait l’auteur. Le
10 novembre, il écrit à Altaroche pour protester contre ce plagiat, et lui envoie ce poème qui sera publié dans la
Gazette des
Tribunaux
du 12 novembre. Voir Lacenaire,
Mémoires et autres écrits
, édition établie par Jacques Simonelli (José Corti, 1991),
p. 185 et 276 et notes.]
Il s’agit probablement ici d’une première version en deux strophes du poème, auquel il sera ajouté deux strophes intermédiaires ;
ces deux strophes de 9 vers chacune présentent quelques variantes avec le texte imprimé. Le manuscrit porte cette note en marge :
« J’atteste que ce fragment de poème est de l’écriture de mon client Lacenaire. G. Brochant de Villiers avocat ».
« Je suis un voleur, un filou,
Un scélérat, je le confesse,
Mais quand j’ai fait quelque bassesse,
Hélas ! je n’avais pas le sou. [...]
Mais pour me voler mon esprit,
Êtes vous donc si misérable ? »...
Les autographes de Lacenaire sont
très
rares
.
96.
Pierre Choderlos de LACLOS
(1741-1803). P.S. comme Commissaire du Conseil exécutif provisoire, Châlons-sur-
Marne 14 septembre 1792, au bas d’une L.S. du maréchal et généralissime Nicolas LUCKNER (1722-1794) ; 1 page
in-fol.
1.200/1.500
Lettre d’envoi d’une copie certifiée par L
uckner
« des pouvoirs du S
r
Chauderlos La Clos nommé Commissaire par le Conseil
Executif Provisoire. Il réside près de moi, et je ne m’écarterai en rien de tout ce que ses pouvoirs me prescrivent »… Laclos a
enregistré et signé la lettre le même jour.
O
n
joint
la copie conforme, signée aussi par L
uckner
, de l’arrêté du Conseil exécutif provisoire du 5 septembre 1792,
motivant et ordonnant la mission de Laclos près du maréchal Luckner, généralissime des armées de la Nation, pour enregistrer
sa correspondance et les rapports donnés ou reçus par lui : « il fera choix pour la redaction des ordres du generalissime d’un
citoyen qui également versé dans la connoissance des langues françoises et allemandes, puisse en traduisant littéralement les
ordres du Generalissime prevenir toutes les erreurs qui pourroient prendre leur source dans laditte redaction ou dans la vicieuse
interprétation des expressions du Genéralissime »…
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