Page 46 - cat-vent_ader21-02-2013-cat

Version HTML de base

44
97.
René LAËNNEC
(1781-1826). L.A.S. « R. Laennec », Paris 10 mars 1825, à sa cousine Mlle Similienne A
rthur
de
la
G
authraye
, à Rennes ; 3 pages in-4, adresse ; sous chemise demi-maroquin rouge.
7.000/8.000
T
rès
rare
lettre
sur
sa
technique
d
auscultation
et
le
stéthoscope
.
Les renseignements qu’elle lui communique sur sa santé lui montrent qu’il faudrait « avoir un examen détaillé de l’état des
organes de la respiration et de la circulation ». Il l’engage à consulter son ancien élève le Dr T
oulmouche
, seul médecin à Rennes
« qui ait l’habitude de se servir du
stéthoscope
(c’est le nom de l’instrument dont on se sert pour cet examen). [...] je désirerais
surtout qu’il notat, 1° l’état de la force d’impulsion et du son des battemens du cœur ; 2° l’état du bruit respiratoire dans les
diverses parties de la poitrine ; 3° les
Rhonchus
ou
Râles
si la respiration ou la toux en développent dans quelques points ; 4° les
résultats de la percussion surtout aux parties antérieures-supérieures de la poitrine et sous les clavicules. Tout ceci est sans doute
fort peu intelligible pour vous, mais Mr Toulmouche s’y reconnaîtra très-bien. Dès que vous m’aurez transmis ses observations,
je m’empresserai de vous envoyer mon avis »...
Ancienne collection Philippe Z
oummeroff
(1995, n° 148).
98.
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, Madame de LA FAYETTE
(1634-1693). L.A., [Espinasse] 3 juillet [1657,
à Gilles M
énage
] ; 4 pages in-4 (2 petites taches d’encre) ; transcription ancienne jointe.
4.000/5.000
B
elle
lettre
à
son
ami
M
énage
.
Elle souffre d’un mal de tête... « vous scavés que cest la maladie des beaux esprits et ainsi il faut que jy soye sujette tant que
je seray bel esprit et aparament si tant est que je le sois je le seray toujours je croy pourtant que lon se desfait quelque fois du
bel esprit par exemple je nay plus dans la teste que les sentences les exploits les arest les productions je n’escri presque que pour
mes affaires je ne lis que des papiers de chicane je ne songe non plus ny aux vers ny a litalien ny a lespagnol que si je n’en avois
jamais ouy parler cela estant ainsi je croy que quand j’aurois esté bel esprit que je ne le serois plus et que je ne serois qu’un esprit
d’affaires asseurement jay fort les miennes dans la teste »...
Elle parle alors longuement et en détail de ce procès concernant les créances de la succession de son beau-père... « Je m’estois
toujours bien doutee quil nous faudroit demeurer a ces vieux barbons de la grande chambre et que le conseil mesme nous y
renvoiroit ». Elle explique comment elle et son mari essaient de plaider la nullité de la saisie faite par Mme Vallier sur leurs terres :
« Qu’en la saisie de Valier seroit declarée bonne ladjudication que Mr de La Fayette a obtenue ne seroit pas nulle car Mr de La
97