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110.
LETTRE DE SOLDAT. Octave RABAÏOYE
, chasseur à cheval. L.A.S., Iéna 20 octobre 1806, à son père ; 4 pages
in-fol.
600/800
S
uperbe
lettre
racontant
avec
fougue
la
bataille
d
’I
éna
(13 octobre).
Après des marches forcées, ils arrivent à Iéna. Les ennemis « tenoient une position très aventageuse dans des gorges inacécible.
Mais bah ! les français en chantant la petite chansonnette les onts repouser de la solide maniere ; à la vérité beaucoup ont été rendre
compte à nos ancêtres des détails de cette affaire »... Puis la cavalerie chargea dans un petit bois taillis, où un régiment d’infanterie
saxonne embusqué fit une décharge de mousqueterie, « ensuite croiserent la bayonnette mais nous tailleur dans l’âme nous leurs
fimes des boutonniere de tout côtés voulant inventer une nouvelle mode après avoir fait achis de la sorte l’ardeur du combat
nous porta à poursuivre les fuyards »... Mais un régiment de cuirassiers prussiens charge sur l’aile droite, des hussards bleus sur
la gauche : « ce n’est plus un combat c’est une boucherie le sang ruiselle de toute part chaque chass[eur] a huit a dix Prussiens à
ces trouses... [...] Un bougre de Prussien voyant que je me batois en determiné me tire son coup de pistolets et la balle vien me
traverser la jambe je tombe »... Il espère être guéri pour le passage de l’Elbe, etc.
111.
Pierre LETUAIRE
(1799-1884) peintre. 22
dessins
signés dont un aquarellé, avec
légendes
autographes ; sur 16 ff.
de formats divers.
4.000/5.000
M
agnifique
série
d
illustrations
,
véritable
reportage
sur
le
B
agne
de
T
oulon
par
ce
peintre
toulonnais
.
Les dessins à l’encre, dont certains sont rehaussés par un léger lavis, sont accompagnés de légendes très détaillées ; nous
citons l’exemple du premier dessin : « Les condamnés arrivent par la voiture cellulaire, jusque dans le port. Là ils sont reçus par un
commis de l’administration du bagne, et plus souvent par le chef des rames. Ils descendent de la voiture, harrassés, les pieds sont
enflés, ils ont de la peine à marcher, on les porte quelquefois jusque dans la chaloupe. Ce sont d’autres forçats qui les soutiennent,
dans la chaloupe, il y a les condamnés arrivés, rangés à droite et à gauche sur l’arrière. D’autres forçats sont à leur poste prêts à
ramer. La chaloupe est gouvernée par un homme libre de l’administration. Avec eux s’embarquent ensuite les gardes qui ont assisté
à la réception »...
Les illustrations suivantes représentent l’arrivée au bagne et présentation au commissaire ; la toilette et l’examen médical ;
la distribution d’habits ; l’installation des chaînes et l’attribution d’une place ; la visite et le contrôle des fers ; le travail sur un
chantier naval ; la fouille ; la cuisine des forçats ; la cantine ; la célébration d’une messe ; la toilette et le rasage ; un évadé retrouvé ;
une séance de bastonnade ; un couloir et ses cachots ; l’intérieur d’une cellule ; la vue extérieure d’une cellule ; un forçat mourant
à qui porte les sacrements ; le transport d’un cercueil ; une exécution dans la cour du bagne.
O
n
joint
10 autres
dessins
signés dont 3 aquarellés, représentant la mise à l’eau d’une frégate, un embarquement de chevaux
(avec longue légende autogr.), 5 vues des salles intérieures d’un navire, 2 vues de l’incendie de la rade de Toulon, et 3 personnages
dont un forçat (10 pages in‑4 et 1 in‑plano).
111