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150.
Juliette RÉCAMIER
(1777-1849). L.A., Paris 16 août [1825, à Mathieu de M
ontmorency
, ambassadeur à Rome] ;
4 pages in-8.
1.000/1.500
S
ur
l
indépendance
de
la
G
rèce
et
ses
retrouvailles
avec
C
hateaubriand
.
Elle a su par le duc de L
aval
« que vous avez passés sous les ombrages d’Albano ces jours où nous étions étouffés par la chaleur
dans notre triste abbaye, nous avons apris par les gazettes de ce jour la demarche des Grecs auprès du Pape, nous en attendons le
resultat Je suis bien sure de votre intérêt pour cette noble cause, vous m’obligeriez de me donner quelques détails, quoique les
dernieres nouvelles des grecs soient un peu moins alarmantes on est toujours très inquiet, heureux qui peut servir une si sainte
une si noble cause ! Le duc de Laval est bien digne de s’y associer, et je compte sur son influence bienfaisante, vous avez du être
content de la note de Mr de C
hateaubriand
. – Mais il me semble que c’est à Rome que cette grande question va se décider, les
dépêches diplomatiques vont être d’un véritable intérêt, j’espère qu’elles vous ranimeront, et que vous retrouverez cette vivacité
d’ame et d’esprit que je vous reproche de laisser dormir quand vous pouvés en faire un si bon emploi, défendez vous de mes
reproches, prouvez moi leur injustice, mais voyez y la preuve de l’amitié la plus vraie ! »
Elle assure son correspondant des amitiés de B
allanche
, Charles L
enormand
et Jean-Jacques A
mpère
. « J’ai dit a Mr de Chat.
combien vous lui étiez fidele, il en est très touché, depuis que je suis à Paris je le vois tous les jours, il a repris pour moi sa grace
acoutumée, votre sœur trouve que je ne devrois pas le voir si souvent peut être a-t-elle raison, vous comprenez que ceci n’est que
pour vous, et que le duc de Lav. se passera de cette confidence ».
151.
Henri Gauthier, comte de RIGNY
(1782-1835) amiral, vice-amiral, il s’illustra en Grèce où il remporta la victoire
de Navarin contre les Turcs ; il fut ministre de la Marine. L.A.S.,
La Médée
à Toulon 6 novembre 1822, [au comte de
C
larac
] ; 4 pages in‑4 (portrait gravé).
1.000/1.500
T
rès
belle
lettre
à
son
retour
de
G
rèce
, avant qu’il n’aille prendre le commandement des forces navales au Levant.
Il a « revu la Syrie, Abdallah Pacha et M
ehemet
A
li
. J’ai mis la paix en Chypre entre deux beys dont les troupes [...]
s’amusaient à bruler Larnaca & sabrer les Grecs. A Rhodes j’ai failli être étouffé par le bey, lorsque je lui appris le saut tragique
du C
apitan
P
acha
[mortellement blessé en s’échappant de son vaisseau en feu]. J’ai passé sur les cendres et les cadavres de Chio ;
vous, moi & tant d’autres avons vu de bien sanglantes scènes, mais jamais rien d’aussi atroce dans les détails. [...] Je n’ai fait que
toucher à Smyrne où chacun fait argent des Grecs, les uns en les vendant ; les autres en leur vendant azile ou protection. Glorifiez
vous du nom français, nous sommes purs de toutes ces infamies »... Il est allé à Hydra où le peuple est prêt « à suivre un nouveau
Thémistocle » [C
anaris
]... À Argos, il a suivi les combats « à la suite desquels, les turcs de Churchild Pacha ont été rejettés sur
Corinthe ». Il évoque avec humour « l’importun muezzin » et son chant. Puis il pousse Clarac à faire acheter par la France le cabinet
d’antiques de D
rovetti
[consul de France en Égypte, qui avait rassemblé une importante collection d’antiquités égyptiennes], y
compris des « monolythes prodigieux qui sont encore sur le Nil », pour la somme de cent mille francs...
152.
Hubert ROBERT
(1733-1808). L.A.S., [Paris] rue Neuve du Luxembourg n° 17, 23 février 1807, à Monseigneur ;
1 page in-4 (coupée de biais sur le côté gauche sans perte de texte).
1.200/1.500
T
rès
rare document
. « Robert artiste peintre et lun de ceux qui habitoient aux galeries du Louvre ayant su que c’etoit à vous
monseigneur qu’il falloit s’adresser pour toucher l’indemnité accordée par sa majesté pour nos logements fait demander à Votre
Excellence à quelle époque il pourra se présenter »…
152