139
127. [L’ÉPÉE (Abbé Ch.-M. de)].
La Véritable Manière d’instruire les sourds et muets, confirmée par une longue
expérience…
À Paris, Chez Nyon l’Aîné, 1784
, in-12, basane marbrée, dos lisse orné, tranches rouges (
reliure de
l’époque
).
Édition refondue et augmentée, sous un nouveau titre, de l’ouvrage décrit au n° 114.
2
tableaux imprimés au recto et au verso d’un feuillet dépliant.
Exemplaire bien conservé.
Dimensions :
166
x
94
mm.
Aucune marque de provenance.
Barbier, IV, col.
927
(« D’abord publié sous ce titre :
Institution des sourds et muets…
») ; Hoefer, XXX, col.
826
-
829
;
Imbault-Huart (M.-J.), « L’Épée », in
En français dans le texte
, BNF,
1990
, pp.
180
-
181
, n°
168
(annonce que cette édition
est parue en
1794
).
128. RACINE (J.).
Œuvres...
À Paris, De l’imprimerie de Didot l’Aîné, 1784
, 5 vol. in-18, maroquin bleu à grains longs,
autour des plats, roulette feuillagée sertie de filets doubles, dos lisses ornés d’un décor à fond criblé plusieurs fois
répété autour d’ombilics de maroquin rouge, doublure et gardes de tabis rose, serties d’une roulette dorée, tranches
dorées (
Rel. P. Bozerian
).
Édition des
Œuvres
de Jean Racine, venant prendre place dans la Collection des auteurs classiques français et latins
que François-Ambroise Didot inaugure en
1783
.
Souhaitant réaliser une collection de classiques « exécutés avec luxe et correction, capables de surpasser la production
étrangère », il obtient du roi Louis XVI la permission de faire figurer sur chacun des titres la mention « Imprimé par ordre
du Roi pour l’éducation de Monseigneur le Dauphin ».
32
titres paraîtront, dont le premier est
Les Aventures de Télémaque
de Fénelon. Jusqu’en
1789
, chacun de ces titres est édité en trois formats différents : l’in-quarto, l’in-octavo et l’in-
18
, et
imprimé à
200
exemplaires dans les beaux caractères gravés par Vafflard sous la direction de Didot.
Exemplaire de qualité dans de fines reliures décorées de Jean-Claude Bozerian.
Dimensions :
130
x
76
mm.
Aucune marque de provenance.
Brunet, IV, col.
1078
-
1079
(« [L’édition de
1784
] devenue rare [est] assez recherchée ») ; Jammes,
Les Didot…
,
1998
, p.
10
;
Culot (P.),
Jean-Claude Bozerian…
, Bruxelles, Speeckaert,
1979
.
129. […].
THÉRÈSE philosophe, ou Mémoires pour servir à l’histoire de D. Dirrag & de mademoiselle Eradice… – Thérèse
philosophe, avec l’histoire de Mme de Bois-Laurier
.
Londres
[Paris, Cazin],
1785
, 2 vol. in-16, veau moucheté, chaînette
dorée autour des plats, dos lisses ornés, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
Nouvelle édition de ce roman érotique.
L’originale est parue à La Haye, en
1748
.
Les bibliographies sont partagées quant à l’attribution de ce texte. Certaines estiment qu’il faut la donner à François-Xavier
d’Arles de Montigny (?-?) ; d’autres, suivant le marquis de Sade (
Histoire de Juliette
), l’attribuent à Jean-Baptiste de Boyer
d’Argens (
1703
-
1771
).
Le thème fut inspiré à l’auteur par une affaire de mœurs qui avait eu lieu en
1731
et qui avait mis aux prises un jésuite, le
P. Girard (Dirrag en est l’anagramme), et une jeune pénitente mystificatrice, Catherine Cadière (Éradice), qui l’avait accusé
« de séduction, d’inceste spirituel, de magie et de sorcellerie ».
« Sade avait lu
Thérèse philosophe
et il s’en était souvenu : cet “ouvrage charmant” figure dans la bibliothèque du carme
Claude [dans l’
Histoire de Juliette
]. » (Henri Coulet).
20
figures libres, non signées, en premier tirage.
« Très soignées et très fines », elles sont attribuées à Antoine Borel (
1743
-
1810
) et gravées par François-Roland Elluin.
Exemplaire plaisant.
Dimensions :
127
x
79
mm.
Aucune marque de provenance.
Barbier, IV, col.
708
-
709
(penche pour une attribution à Montigny) ; Cohen, II, col.
735
(« La plus jolie édition ») ; Gay –
Lemmonyer, III, col.
1211
-
1213
(penche pour une attribution à Boyer ; à propos de l’édition Cazin de
1785
, plusieurs fois
rééditée : « avec
20
jolies figures, les anciens tirages étant les plus recherchés ») ; Dutel (J.-P.),
Bibliographie des ouvrages
érotiques
, I,
1650-1880
,
L’Auteur,
2009
, A-
1092
(pour cette édition) et A-
1071
(pour l’édition originale qu’il attribue à
Montigny) ; Fontaine (J.-P.),
Cazin, l’éponyme galvaudé
, L’Hexaèdre,
2012
, p.
209
(attribution à Boyer) ; Coulet (H.),
Le
Roman jusqu’à la Révolution
, Armand Colin,
2009
, p.
356
(« la satire de l’hypocrisie sociale y est vive »).




