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16. BORBONI (Nicolas Bourbon, dit aussi…).
Poematia exposita…
Parisiis, Apud Robertum Sara, 1630
, in-12, veau
fauve, filet double autour des plats, armes au centre, dos à nerfs orné d’un chiffre entrelacé [I A G] plusieurs fois répété,
tranches rouges (
reliure de l’époque
).
Première édition collective.
Elle contient la célèbre imprécation contre l’assassin d’Henri IV qui valut à l’auteur une chaire au Collège royal. La seconde
moitié du recueil offre une traduction de saint Cyrille, avec une impression bilingue en grec et latin. On y trouve également
le poème français de Sully, « Parallèle de César et d’Henry le Grand », imprimé en accompagnement de la traduction latine
qu’en fit Bourbon.
Nicolas II Bourbon (
1574
-
1644
), dit le Jeune, était le neveu de Nicolas Bourbon, premier du nom, qui fut précepteur de
Jeanne d’Albret. Il étudia les belles-lettres sous la direction de Jean Passerat, puis enseigna lui-même la rhétorique, et fut
professeur de grec au Collège royal. En
1620
, il entra à l’Oratoire, mais conserva autour de lui une brillante société
littéraire.
Exemplaire relié pour François-Auguste de Thou, qui succéda à son père comme grand maître de la Librairie du roi.
François-Auguste de Thou (
1607
-
1642
), qui avait succédé à son père, Jacques-Auguste, à la tête de la Librairie fut aussi
conseiller d’État. Lié à Cinq-Mars, et associé au complot de celui-ci contre Richelieu et Louis XIII, il fut arrêté, condamné
à mort et décapité à Lyon en
1642
.
Il avait hérité de son père la fameuse bibliothèque thouanienne, qu’il conserva et enrichit soigneusement. Celle-ci passa
ensuite à son frère cadet, Jacques-Auguste II, avant qu’elle ne soit vendue en
1680
au marquis Jean-Jacques Charron de
Ménars, beau-frère de Colbert.
Exemplaire bien complet des derniers cahiers S et T. Il est conservé dans sa première reliure.
Coiffe supérieure, mors et coins refaits.
Dimensions :
150
x
88
mm.
Provenances :
bibliothèque thuanienne ; Charron de Ménars (n’apparaît pas au catalogue de sa vente) ; cardinal de
Rohan ; prince de Soubise (n’apparaît pas au catalogue de sa vente) ; bibliothèque de l’école Massillon, Paris, avec son
timbre humide.
Oberlé,
Poètes néo-latins en Europe
, n°
78
; Hoefer, VII, col.
43
; Olivier, pl.
217
.




