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de se glorifier d’une victoire remportée le 16, mais il n’y
a pas eu un coup de fusil tiré ce jour là ! Lefebvre parle
ensuite de ses intentions au niveau des mouvements de
troupes. Il précise : « De ce côté il n’y a à Saragosse que
60 maisons et un seul pont que nous voyons très bien ».
« Aujourd’huy arrive le Général Granjean et le 2
ème
régiment
de la Vistule. Je les placerai à gauche vis-à-vis le château,
à portée de canon de la ville. On voit les insurgés sur les
toits, aux fenêtres, sur des échafauds : voilà leurs moyens
de défense : dans les rues ils avaient des canon de distance
à distance. Dans plusieurs villages pris dans les affaires
précédentes nous avons vu qu’ils faisaient feu du clocher
et des fenètres une heure encore après notre arrivée. Notre
position peut difficilement se décrire ». Le canal va leur
servir pour faire arriver les cinq pièces de siège qu’ils font
venir de Pampelune.
400 / 600
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NAPOLEON A ERFURT
Apostille S « NP » avec mot abrégé autographe « Ap » pour
« Approuvé » datée d’Erfurt le 12 octobre 1808 [ce jour là,
il a signé « la convention d’Erfurt »] sur un rapport du 14
septembre 1808 (2p in-fol avec en-tête) signé du Comte
d’Hunebourg [Clarke] proposant 5 officiers à la décoration
de la Légion d’Honneur sur la proposition du Général Hulin,
précisant pour chacun leurs faits marquants.
800 / 1000
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NAPOLEON - ESPAGNE
Apostille S « Np » avec le mot autographe « Approuvé »
datée du Camp Impérial de Burgos le 22 novembre
1808 sur un rapport (1 ½ p in-fol avec en-tête / bord
gauche légèrement écourté et tâches dues à l’archivage
d’autres documents au dos) signé du Comte d’Hunebourg
[Clarke], au sujet du bataillon de chasseurs de l’Isle d’Elbe.
Originellement constitué de « naturels du pays » enrôlés à
« prix d’argent », on y a admis depuis les déserteurs français
qui se trouvaient en Italie et dont les corps étaient trop
éloignés. Le Général Durutte n’a pas cru praticable de les
disperser dans les cinq compagnies du bataillon, « vu que
ce sont, pour la plupart, d’assez mauvais sujets », certains,
réfractaires et qui ont besoin d’être disciplinés. Il en a donc
formé un détachement, fort de 200 hommes, casernés
à Portoferraio et propose d’en créer des compagnies
particulières qui pourraient être facilement détachées.
800 / 1000
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NAPOLEON - ESPAGNE
LS « NP » (grande signature), écrite par le Baron Fain, ½ p
petit in-4, Madrid, 9 décembre 1808 [le jour de son arrivée
à Madrid], à Mollien. Il lui annonce l’envoi d’« une lettre qui
peut être très utile », en lui recommandant « l’importance
de garder cela pour vous ».
600 / 800
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SARAGOSSE - Charles LEFEBVRE DESNOUETTES
- [1773-
1822] - Général et Comte de l’Empire
Exceptionnelle LAS, 3p in-4, « Devant Saragosse », 21
juin 1808, à « Monseigneur ». Depuis le 15, il ne s’est rien
passé. Eux-mêmes n’ont cherché aucune tentative, « ne
voulant pas aguerrir les rebelles par de petits combats ».
La veille, il a reçu un parlementaire qui lui a remis une lettre
de Palafox, « fort impertinente », en réponse à celle qu’il
lui avait adressé par un dragon déserteur. « Les Aragonais
soulevés sont de véritables bêtes féroces, sans la moindre
obéissance aux chefs qu’ils ont créés ». « Je pense qu’il faut
bloquer cette ville et couper toutes ses communications
avec le pays ». Ce n’est pas facile, à cause des difficultés de
trouver des barques sur l’Ebre : « ils les ont toutes retirées ».
Si son correspondant veut envoyer de nouvelles troupes, il
faudrait qu’elles longent l’Ebre sur la rive gauche. « Monte
Treso est très facile à prendre mais cela n’aurait pas un
résultat définitif et cette attaque engagerait les révoltés à
retirer des barques qui sont près de là et qui pourront nous
servir ». Il n’a aucun renseignement sur ce qui se passe à
Saragosse. Ils se trouvent entre l’Ebre et des montagnes
escarpées et arides, le terrain est coupé de vignes, de
fossés et de canaux et il ne peut se servir de la cavalerie,
d’autant plus que le pays étant très pierreux, les deux-tiers
des chevaux sont déferrés. Il a pu cependant placer ses
lanciers dans un village sur leur arrière, d’où ils ont chassé
les insurgés. Il n’a pas de nouvelles de la colonne de
Madrid, ni de Tortosa, ni de Valence. Au sujet de l’Espagne,
Palafox se vante beaucoup. En fait, il n’est plus en ville,
on ne sait pas où se trouve son quartier-général. Il a l’air
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