Page 26 - cat-vent_auction-art4-07-2012-cat

Version HTML de base

67
NAPOLEON
LS « Np », ½ p petit in-4, Paris, 16 février 1812, au Duc
de Feltre. Il demande qui est le colonel du 2
ème
régiment
étranger et s’interroge sur le colonel du 1
er
que l’on dit
« bien mauvais ».
600 / 800
68
NAPOLEON - CAMPAGNE DE RUSSIE
LS « Np », écrite par Méneval, ¾ p petit in-4, Wilna,
12 juillet 1812, à son Grand Chambellan le Comte de
Montesquiou. « Instruit qu’une Mad. Roger, femme
présentée [à l’Impératrice Marie-Louise], a divorcé pour la
seconde fois, & vit aujourd’hui avec un chambellan auquel
elle n’est pas mariée et dont elle a un enfant, ce qui a le
caractère d’une femme de mauvaise vie, mon intention
est qu’elle soit rayée de la liste des femmes présentées.
Toutefois il est inutile de faire de cela une nouvelle ».
[Lancé sur la Campagne de Russie, l’Empereur restait au
courant des potins de la Cour ! Et cette lettre est d’autant
plus intéressante aux vues de la longue analyse, que l’on
joint, qu’en fit un érudit collectionneur. En effet cette Dame
Roger chassée ce jour là de la Cour le suivra quatre ans
plus tard à Sainte-Hélène et adoucira sa captivité par sa
présence, ses soins et son dévouement. Née Hélène de
Vassal, elle avait divorcé du Baron Bignon, puis du Baron
Roger, avant d’épouser secrètement en 1812 le Comte
de Montholon, chambellan, récemment nommé ministre
plénipotentiaire dans le Duché de Würzburg. Lorsque
Napoléon apprit par la suite le nom du chambellan et ce
mariage précipité non soumis à son approbation, il destitua
en décembre Montholon. Ce dernier resta cependant
fidèle à l’Empereur, l’accueillant à son retour de l’Isle
d’Elbe, l’assistant à Waterloo et le suivant à Sainte-Hélène
avec Madame et son fils. Madame de Montholon y mit au
monde deux filles, Napoléone et Joséphine et l’Empereur
tint à être leur parrain. Madame de Montholon ne cessa de
donner à Napoléon des preuves d’affection et de respect
et lorsque quatre ans plus tard sa santé l’obligea à quitter
l’île, Montholon écrira à sa femme : « Ses larmes ont coulé
pour toi, peut-être pour la première fois de sa vie », puis
« L’empereur me disait : votre femme semait des fleurs
sur ma tombe ; depuis son départ il n’y croît plus que des
ronces » - Voir le n° 176 du présent catalogue].
1800 / 2500
64
NAPOLEON ET LES CANONNIERS
LS « Np », 2p petit in-4, Compiègne, 2 septembre 1811,
au Duc de Feltre. « L’excessive ignorance des officiers
gardes côtes rend inutile les canons qu’on met dans leurs
mains. Les boulets ne portent pas, parce qu’on n’ôte pas
le coussinet lorsque les bâtiments se trouvent au-delà du
but en blanc. Cette partie va très mal ». On a placé durant
la Révolution des officiers qui ne savent rien et ne peuvent
donc rien montrer à leurs canonniers. Aussi demande-t-il
d’envoyer sur le champ dans la Gironde un bon officier
d’artillerie pour qu’il apprenne à ces canonniers à tirer des
obus avec la pièce de 24 ou de 36, à tirer à 1500 toises en
ôtant le coussinet et enfin « à tirer à boulet rouge ». Il insiste
sur l’importance d’avoir des mortiers à l’embouchure de la
Garonne, mais « il faudra des hommes qui sachent les tirer ».
1000 / 1200
65
NAPOLEON
LS « Nap », 1 ¼ p petit in-4, Anvers, 30 septembre 1811, à
« Mon fils » [le Prince Eugène Napoléon]. « Il y a beaucoup
de voleurs et de brigands qui assassinent sur la route de
Bologne à Florence et sur celles de Rome ». Il lui demande
d’écrire au Général Miollis et à la Grande Duchesse, afin
de réunir deux colonnes de voltigeurs avec des piquets
de cavalerie légère, qui auront des commissaires militaires
chargés de juger et faire fusiller sur le champ les bandits
qu’on prendra. Napoléon précise exactement les lieux où
envoyer ces compagnies. Miollis et la Grande Duchesse
devront se concerter de manière à détruire tous les
brigands.
800 / 1000
66
NAPOLEON
LS « Np », ½ p petit in-4, Paris, 2 décembre 1811, au Duc
de Feltre. Il a appris que seules deux compagnies du
5
ème
bataillon du 1
er
régiment de ligne ont débarquées à
Gènes, les deux autres seraient restées encore au château
d’If. « Faites moi connaître la situation de ces deux
compagnies ».
600 / 800
65
26