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NAPOLEON - CAMPAGNE DE FRANCE
LS « NP », écrite par le Baron Fain, ½ p petit in-4, Troyes,
25 février 1814, au Duc de Feltre. Il lui demande de faire
partir le plus tôt possible la compagnie d’artillerie à cheval
polonaise, bien montée et avec une batterie.
800 / 1000
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NAPOLEON - CAMPAGNE DE FRANCE
LS « NP », écrite par le Baron Fain, 1 ¼ p petit in-4, Berry-
au-Bac, 5 mars 1814, au soir, au Duc de Feltre. Superbe
texte en plein cœur de la Campagne de France. « Je suis
arrivé ici à 4 heures après midi. Le corps de Winzingerode
voulait nous empêcher de passer, mais quand il a vu
l’infanterie, il n’a plus laissé que des Cosaques et des
Baskirs. Nous avons passé au pas de charge le beau pont
que nous avons ici sur l’Aisne. Nous avons pris quelques
hommes et 2 pièces de canon. Nous avons pris le Prince
Gagarine qui commandait leur arrière-garde. Voilà un
petit remède au grand mal que m’a fait la trahison du
commandant de Soissons » [Napoléon, prévenu que
Blücher n’avait fait garder que faiblement le pont de Berry-
au-Bac, se hâta de s’emparer de cet important passage sur
l’Aisne. Il avait appris quelques heures plus tôt dans la nuit
la reddition du Général Moreau qui commandait la place
de Soissons - Lettre reproduite dans la correspondance de
Napoléon - Ancienne collection Pierre Bertrand].
2000 / 2500
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NAPOLEON - CAMPAGNE DE FRANCE
LS « NP », écrite par le Baron Fain, 1p petit in-4, Soissons,
12 mars 1814, au Duc de Feltre. Texte relatif au procès
intenté aux officiers supérieurs responsables, avec le
Général Moreau, de la reddition de la place de Soissons.
L’Empereur donne des instructions pour que le Colonel
Kozynski [commandant les 700 polonais] ne soit pas
inculpé : « Je pense que vous devez faire sortir du procès le
colonel polonais dont le régiment s’est si bien comporté !
qui d’ailleurs est étranger et dont l’avis ne devait pas
compter ». Qu’il soit renvoyé à son régiment. « Il ne faut
arrêter des membres du comité de défense que les officiers
du génie et de l’artillerie et le commandant » [Le 3 mars,
Moreau avait capitulé sans tirer un coup de fusil et sans
faire sauter le pont de l’Aisne, permettant ainsi la réunion
des armées ennemies de Blücher, Winzingerode et Bülow.
Il avait été rapporté à Napoléon que Kozynski avait chargé
et repoussé l’ennemi le 2 mars à la tête de 300 polonais,
et qu’il fut même blessé par balle. Au conseil de défense
réuni par Moreau, il s’était dit partisan de prolonger la
résistance : « Mes soldats sont braves, j’en réponds un
contre quatre » - Le lendemain de la rédaction de cette
lettre, Napoléon remportait la victoire de Reims. Ce fut la
dernière de la Campagne de France - Ancienne collection
Pierre Bertrand].
1300 / 1500
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NAPOLEON - CAMPAGNE D’ALLEMAGNE
LS « NP », 1p petit in-4, St Cloud, 18 novembre 1813, au
Duc de Feltre. « Nous avons un grand nombre de bataillons
à réorganiser ou plutôt à réformer. C’est un grand travail ».
Il lui demande de charger « quelqu’officier de choix » de
s’en occuper, « afin de procurer à ces bataillons les meilleurs
officiers possibles ». Il faudrait aussi revoir tous les officiers
et sous-officiers qui ont eu leur congé pour blessure et qui
pourraient être guéris ou reprendre du service.
600 / 800
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NAPOLEON - CAMPAGNE DE FRANCE
LS « NP », avec une phrase biffée de sa main et 2 mots avec
corrections autographes, 1p petit in-4 (filigrane à l’Aigle),
Paris, 17 janvier 1814, au Duc de Feltre. Préparation de
la Campagne de France. Il lui demande de faire activer
si possible d’un jour l’arrivée à Paris du 5
ème
d’infanterie
légère et du 3
ème
de marine et annonce qu’il va porter son
quartier général à Chalons. « Il est nécessaire que Troyes,
Vitry et Soissons soient fortifiés et mis en état ». Un camp
de gardes nationales devra soutenir Soissons, un autre se
réunir à Troyes. D’autre part, « il est nécessaire de faire
venir l’artillerie de campagne sur Paris, puisqu’il en faudra
sur les différents points de la Seine ». Au dos de la lettre,
petit griffonnage de la main de Napoléon : « 6 corps »
[Ce jour là, les Autrichiens s’étaient emparés de Langres
et l’Empereur prévoyait déjà l’incertitude des prochains
combats - Ancienne Collection Pierre Bertrand].
1300 / 1500
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NAPOLEON - CAMPAGNE DE FRANCE
LS « Nap », ½ p petit in-4, Brienne, 31 janvier 1814 [en
route pour la Campagne de France], à Mollien auquel il
envoie une note du Ministre de la Police générale. « Il
serait bien important que ces fusils puissent arriver pour
l’armement de Paris ».
800 / 1000
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NAPOLEON - CAMPAGNE DE FRANCE
LS « NP », écrite par le Baron Fain, 1 ¼ p petit in-4, Surville
[au château] près de Montereau, 19 février 1814 à 3
heures du matin, au Duc de Feltre. Son correspondant lui
a annoncé 600 polonais : qu’il les envoie sur Montereau
afin de les réunir aux détachements de polonais qu’il a
dans sa garde. « Il n’est possible de tirer un bon service
des polonais que dans ma garde, où je les mêle avec les
anciens et où ils servent sous mes yeux ». Il précise qu’étant
donné qu’il y a beaucoup de cadres chez les polonais, peut-
être serait-il convenable de recruter parmi les prisonniers
pour compléter un ou deux bataillons et le régiment des
éclaireurs [Le jour même eut lieu la bataille de Montereau
durant laquelle l’Empereur pointa lui-même une pièce de
canon, lançant la phrase célèbre : « Allez mes amis, ne
craignez rien, le boulet qui doit me tuer n’est pas encore
fondu ». L’ennemi fut vaincu].
1000 / 1200
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