Page 29 - cat-vent_auction-art4-07-2012-cat

Version HTML de base

81
CAMPAGNE DE FRANCE
- Ensemble de 4 documents
a) Bon de rationnement imprimé rempli à la main, Bar-sur-
Aube, 15 février 1814.
b) Extrait du Moniteur du 21 février 1814 (4p petit in-4 avec
bandeau aux armes de l’Empire) : situation des armées
françaises au 19 février.
c) Nouvelles des Armées, Paris, 15 mars 1814 : dans la
journée du 13, l’Empereur s’est porté sur Reims, a surpris le
corps du général Saint-Priest, composé de 15.000 hommes,
l’a battu complètement, lui a enlevé toute son artillerie et a
fait 5.000 prisonniers.
d) Joint : Extrait du Moniteur du 18 juin 1815 (2p in-4 avec
vignette de l’Empire) donnant les nouvelles de l’armée
du 16 juin (« L’Empereur vient de remporter une victoire
complète sur les armées prussiennes et anglaises. L’armée
débouche en ce moment par le village de Ligny pour
poursuivre l’ennemi ») et du 17 juin (« L’ennemi a été
attaqué ce matin. Nous lui avons fait six cent prisonniers »),
ainsi qu’une proclamation du 14 juin de l’Empereur à
son armée (« Soldats ! C’est aujourd’hui l’anniversaire de
Marengo… Nous avons des marches forcées à faire, des
batailles à livrer… Avec de la constance, la victoire sera
à nous… Pour tout Français qui a du cœur, le moment
est arrivé de vaincre ou de périr ») [Le 18 juin avait lieu la
bataille de Waterloo]
150 / 200
82
NAPOLEON - ILE D’ELBE
LS « NP », ½ p petit in-4, Longone (Isle d’Elbe), 6
septembre 1814, au Général Comte Bertrand (Gouverneur
des Affaires civiles de l’île d’Elbe). « Il paraît qu’il y a des
dissensions entre le jardinier de Porto-Ferrajo et Poincelot
sur le placement des orangers ». Napoléon tranche : « tout
ce qui est relatif à St Martin regarde Poincelot ». Qu’il
plante tous les orangers dans le voisinage de l’endroit où il
y en a déjà et les mûriers sur la nouvelle route de St Martin,
« mais toujours dans ma propriété ».
1200 / 1500
83
NAPOLEON - ILE D’ELBE
Apostille S « NP » avec huit mots autographes sur un
rapport signé par le « Grand Maréchal Bertrand » (1p in-fol
avec en filigrane du premier feuillet l’effigie de Marie-Louise
et celui de Napoléon sur le deuxième), Porto-Ferrajo, 23
février 1815. Au sujet de l’installation des Cours d’appel
et de cassation, il demande à l’Empereur l’autorisation
de les installer au 1
er
mars, en précisant que les greffiers,
contrairement à ce qui est autorisé en France, peuvent
cumuler dans l’île plusieurs fonctions. Napoléon a répondu :
« approuvé la réunion le 6 mars, 1
er
lundy de mars » [Ce
document a été signé trois jours avant l’embarquement
pour la France. C’est donc l’un des derniers signés par
l’Empereur à l’île d’Elbe. Le 22 février, veille de ce rapport,
il s’était ouvert de son projet à Drouot et à Peyrusse et avait
inspecté dans le port le brick « l’Inconstant » pour préparer
le départ imminent - Ancienne Collection Pierre Bertrand].
1800 / 2000
79
NAPOLEON - CAMPAGNE DE FRANCE
LS « NP », ½ p petit in-4, Reims, 16 mars 1814, au Duc de
Feltre. Il lui demande de lui envoyer les officiers qui étaient
chargés de la levée en masse des Ardennes, de la Marne et
des Vosges [Ancienne collection Bertrand].
600 / 800
80
CAMPAGNE DE FRANCE
- 5 documents
a) Note manuscrite à l’Empereur (feuille in-fol avec filigrane
à l’effigie de Napoléon) informant que l’entrepreneur de la
manufacture d’armes de Charleville a déjà fait partir au 27
janvier 1814, 72 voitures et 200 ouvriers, mais qu’il manque
de fonds pour la suite de l’évacuation : si elle est arrêtée,
« l’ennemi trouvera à Charleville pour 300.000 f de pièces
d’armes et des ouvriers ».
b) Maréchal VICTOR Duc de BELLUNE / PS (Montier-
en-der, 28 janvier 1814) au Général Milhaud, donnant
« l’établissement » du jour avec les mouvements précis et
détaillés des troupes pour le lendemain [Napoléon coucha
ce soir-là à Montier-en-der]
c) Maréchal MAC DONALD / LS (Provins, 11 mars 1814, 8h
du matin) au Maréchal Berthier : « L’ennemi n’a fait aucune
démonstration jusqu’ici pour passer la Seine […] Nos
positions sont les mêmes […] On a continué les battues de
cavalerie et fait une vingtaine de prisonniers » - Il donne
les positions du général prussien Wittgenstein, du général
bavarois de Vrede - « On croit l’armée autrichienne à Troyes
avec le Prince de Schwarzenberg - Il donne des nouvelles
des généraux Alix (à Nemours) et Souham (remplacé à
Moret par Pacthod).
d) Maréchal BERTHIER / PS (Reims, 17 mars 1814, en partie
imprimée avec en-tête) : nomination par l’Empereur d’un
gendarme comme sergent major au 5
ème
régiment de
voltigeurs de la garde [ce jour là, à midi, l’Empereur quittait
Reims].
e) Maréchal BERTHIER / LS (Doulevent, 29 mars 1814 à
3h du matin), au Maréchal Oudinot : il le prévient que sur
l’ordre de l’Empereur, il a prévenu Mac Donald de quitter
sa position aussitôt que son correspondant aura quitté
St Dizier, pour continuer sur l’Aube en suivant la même
direction que la Garde - « Nous passons l’Aube sur le pont
de Dolancourt pour nous porter sur Vandoeuvre et nous
approcher tant faire que pourra de Troyes » - Oudinot
devra suivre Mac Donald qui le tiendra au courant de ses
mouvements - « Vous nous ferez connaître où vous couchez
ce soir » - Comme il parait qu’il y a des cosaques à Brienne,
il lui recommande de « flanquer » sa marche par un peu
de cavalerie [Le 30 on annonçait la capitulation de Paris, le
31 la capitulation était générale / Cette lettre est l’une des
dernières de Berthier sous les ordres de l’Empereur].
600 / 800
29