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CAILLIAUD (Frédéric).
Recherches sur les arts et métiers, les
usages de la vie civile et domestique des anciens peuples de
l’Egypte, de la Nubie et de l’Ethiopie.
[Paris, vers 1830-1835].
Manuscrits autographes de 835 pages en tout accompagnés
de 126 dessins originaux et de 95 gravures la plupart annotées.
On joint, du même :
Recherches sur les arts et métiers, les usages de la vie civile et
domestique des anciens peuples de l’Egypte, de la Nubie et de
l’Ethiopie
, suivies de détails sur les mœurs et les coutumes
des peuples modernes des mêmes contrées (...) recueillis sur
les lieux par l’auteur pendant les années 1819 à 1822.
Paris,
Debure frères, 1831.
Album in-4 de 89 planches et 1 carte repliée : demi-chagrin
noir ancien, une couverture de livraison sur papier rose
conservée.
Exceptionnel manuscrit d’un livre qui n’a jamais paru : seul un
album de 89 planches gravées, la plupart coloriées, sans texte, a
paru en livraisons, à partir de 1831 chez Debure frères
.
Ce rare album, tiré à petit nombre, est joint au manuscrit.
Le manuscrit est accompagné de 126 dessins originaux
préparatoires aux gravures, dont 50 demeurés inédits, et une série
d’épreuves des gravures, annotées et coloriées à la main
.
Voyageur et naturaliste, Frédéric Cailliaud (1787-1869) explora,
à partir de 1815 et à la demande du pacha Méhémet-Ali,
les rives du Nil jusqu’en Nubie, découvrant notamment les
antiques mines d’émeraude du mont Zabarah et les ruines de
Méroé en Ethiopie.
Il devait publier en 1821 et 1822 deux ouvrages fameux
restituant ses découvertes :
Voyage dans l’oasis de Thèbes
et dans les déserts situés à l’est et l’ouest de la Thébaïde
et
Voyage à Méroé et au fleuve blanc
.
Il projeta ensuite de faire paraître un ouvrage sur les arts et
métiers de la civilisation égyptienne : mais ce monumental
travail demeura inachevé et seules 89 planches furent gavées
et parurent en livraison ; elles ont parfois été réunies en album,
comme ici.
La publication de l’ouvrage fut annoncée par prospectus dès 1831
et relayée notamment par le
Bulletin des sciences historiques,
antiquités, philologie
, rédigé par MM. Champollion (VII
e
section,
Tome XIX) qui salue « une riche moisson de découvertes dans
les déserts libyque et arabique », ainsi que par le
Journal des
Savants
: « l’ouvrage formera deux volumes grand in 4°, sur vélin,
l’un de texte, l’autre de planches (...) ». L’année suivante, dans
le
Bulletin universel des sciences et de l’industrie
, Champollion-
Figeac indique qu’un ensemble de 89 planches, vendues en
livraison et par souscription, sera publié jusqu’en 1836.
Cailliaud avait sollicité l’aide des frères Champollion pour
enrichir son étude, notamment pour déchiffrer l’écriture
hiéroglyphique, et il reçut d’eux l’autorisation d’utiliser certains
de leurs propres travaux.
Pour une raison inconnue, le volume de texte n’a finalement
jamais paru.




