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Benediccio vestis viduie (f. 28) ; Benediccio vidue (f. 28v) ;
Post hec ponas pallium super caput… (f. 28v) ; Oratio… cum
faciendum (f. 29) ; Oratio in clericum faciendum (f. 29) ; Dum
tondis eum dicis antiphonam (f. 29v) ; Oratio post tonsionam
(f. 29v) ; Alia (f. 30) ; Ad barbam tondendam (f. 30) ; Oratio
post rasam barbam (f. 30v) ; Benediccio ad sportam (f. 30v) ;
Ad baculum (f. 31) ; Benediccio de sancta maria (f. 31v) ; en
capitales :
Primitus cum aqua benedicta episcopus cum suis
clericis circumdet totum cimiterium cum antiphona asperges
me domine ysopo miserere mei deus postea letanie de inde
dicat pontifex dominus vobis cum…
(f. 32) ; explicit, “[…] et
electis omnibus habere mereantur. Per.”
ff. 33-48v, Réconciliation des lieux sacrés souillés par le
sang, suivies d’autres bénédictions épiscopales et prières,
rubrique,
Reconciliacio loci sacri ubi sanguis fuerit effusus aut
homicidium perpetratur primitus aspergat aqua benedictam
in circuitu et inter et dicat has oraciones
; incipit, « Dum
indultorem criminum deum sordium mundatorem… » [cette
Réconciliation se trouve dans d’autres pontificaux, tel le
Pontifical à l’usage de Lisieux, Paris, BnF, n.a.l. 3183] ;
relevé des rubriques suivantes : Alia (f. 33v) ; Alia (f. 34) ;
Missa in reconciliacione ecclesias oracio (f. 34v) ; Lectio liber
apocalipsis iohannis apostolic (f. 35) ; Secundum lucam (f.
35) ; Super… (?) (f. 35) ; Prefacio (f. 35) ; Benediccio (f. 35v) ;
Com[unio] (f. 36) ; Exorcismus salis (f. 36v) ; Benediccio salis
(f. 36v) ; Exorcismus aque (f. 37) ; Benediccio aquae (f. 37) ;
Hic mitte salem in aqua (f. 38) ; Oracio salis et aque pariter
(f. 38) ; Oratio post aspersionem aque (f. 38v) ; Benediccio
palmis [changement de main] (f. 38v) ; Interrogatoire de
l’abbé aux moines renonçant au siècle (ff. 40-40v) :
Oracio
pro renunciantius saeculo et cenobiis
tranentibus
(f. 40v) ; Alia
(f. 41) ; Alia (f. 41v) ; Alia (f. 41v) ; Oracio super vestimenta (f.
42) ; Quando ipsa vestimenta induit (f. 42) ; Servitur oracio (f.
42v) ; Alia (f. 43) ; Alia (f. 43v) ; Prière [changement de main],
Omnipotens sempiterne deus… peccara odiant iusticiam
diligant quod ipse pres […]
[copie interrompue] (ff. 44v-45) ;
Prière [changement de main] (ff. 45v-46) ; Prières rajoutées
[changement de main] (ff. 46-48v, avec copie interrompue au
f. 47v) ; dernière prière : « O aeterne deus ut propensiori cura
et attenciori famulatu tibi… » (f. 48v).
Ce manuscrit est un pontifical ou du moins un recueil
d’
ordines
se rapportant aux rites qui sont les prérogatives
des pontifes et par extension des évêques. C’est le livre qui
décrit les fonctions liturgiques réservées aux évêques, par
exemple la confirmation, les ordinations, le sacre épiscopal,
la bénédiction des abbés, des abbesses et des vierges
consacrées à Dieu, le couronnement royal, la bénédiction
des chevaliers et de leurs armes et insignes, la bénédiction
des veuves, exorcismes du sel, de l’eau etc., la dédicace et la
réconciliation des églises, la consécration des autels avec la
bénédiction des vases et des linges sacrés, la consécration
et la réconciliation des cimetières etc. L’origine du pontifical se
trouve dans les
Ordines romani
. La compilation des
ordines
romani
qui servaient plus particulièrement à l’évêque formèrent
les pontificaux « primitifs » (IX
e
et X
e
siècles), rattachés ou
non à un sacramentaire. Parallèlement apparaissaient les
premiers recueils de bénédictions (bénédictionnaires), le plus
souvent à usage épiscopal. À Mayence, entre 950 et 962,
naît le pontifical dit « romano-germanique », qui se répand
rapidement dans l’Empire et en Italie, un peu moins vite en
France et en Angleterre où se poursuivent quelques tentatives
originales. Par sa vaste postérité comme par son contenu
déjà plus rationnel, la version « romano-germanique » fait
du pontifical un livre liturgique à part entière et non plus une
compilation hasardeuse d’
ordines.
De lui dérive directement le
« Pontifical romain du XII
e
siècle », remanié sous le pontificat
d’Innocent III (1198-1216) pour donner le « Pontifical de la
Curie » au XIII
e
siècle. Aucun autre livre de la liturgie romaine
n’offre une si abondante matière pour l’histoire des rites et du
culte mais aussi des institutions ecclésiastiques.
PROVENANCE :
Manuscrit copié par plusieurs mains, très certainement dans
le centre ou le sud-est de la France, sans doute pour usage
dans une abbaye ou diocèse local [Auvergne ?]. L’absence de
litanies ou de prières localisées ne permet pas de déterminer
pour quelle fondation ce manuscrit a pu être réalisé. Toutefois
l’usage bénédictin est confirmé par l’interrogatoire de l’abbé
au moine et de la prière qui suit au f. 40 : « Conversi quando
promittunt…roget eos abba. Fratres : vultis ab renunciare
seculum et pompis eius ? R. Volumus. Et dicat abba…Vultis
profiteri obedientiam
secundum regulam sancti benedicti
?
R. Volumus…” : « Deus qui per
beatum benedictum regulare
magistrium
… » (ff. 40v-41).
Collégiale Saint-Julien de Brioude, d’après un feuillet de
parchemin rapporté et contrecollé sur la doublure, avec
inscription en latin datée du 1
er
mai 1474 : « Hunc presentem
librum pontificale vocatum dedit ecclesie almi martiris juliani
brivaten[sis] pro obitu suo frater iohannes ardierii ordinis sancti
iohannis iherusalem preceptor domorum sancti iohannis
brivate canoniaci ac sancte anne de la bastide qui prius fiut
corarius huius alme ecclesie supra dicte. Anno domini Mo
CCCCo LXXIIII et dia prima mensis may » [Ce present livre
appelé pontifical fut donné à l’église du martyre de Julien de
Brioude au moment du décès de frère Jean Ardier, de l’ordre
de Saint Jean de Jérusalem, précepteur de la maison des
chanoines de Saint-Jean de Brioude et de Sainte Anne de la
Bastide, autrefois corroyeur [maître-tanneur ?] de la susdicte
église. Année du seigneur 1474, le 1
er
mai].




