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LAFAYETTE

, Gilbert du Motier, marquis de

Manuscrit autographe

Washington, après le 10 décembre 1824

2 pp. 1/2 in-4, encre brune, quelques corrections et ratures ; filigrane ‘Amies/ Philada’ avec une colombe

tenant un rameau d’olivier. Deux traces de bande adhésive dans les marges

LE MANUSCRIT AUTOGRAPHE ET CORRIGÉ DU PREMIER DISCOURS FAIT PAR UN

ÉTRANGER DEVANT LE CONGRÈS. HONNEUR AUSSI ACCORDÉ À WINSTON CHURCHILL.

THE AUTOGRAPHCORRECTEDMANUSCRIPT OF THE FIRST SPEECHGIVEN TOCONGRESS

BY A FOREIGNER, BEFORE WINSTON CHURCHILL

“Mr Speaker an [sic] gentlemen of the house of Representatives.

While the people of the United States and their Honorable

Representatives in Congress Have deigned to Make choice

of me, one of the American Veterans, to Signify in His person

their Esteem for our joint Services and their attachment to the

principles for which We Have Had the Honor to fight and Bleed,

I am proud and Happy to Share those Extraordinary favors with

My dear Revolutionary Companions ; Yet it Would Be on My

part Uncandid and Ungrateful Not to Aknowledge My personal

Share in those testimonies of Kindness as they Excite in my

Breast Emotions Which No Adequate Words Could Express.

My obligations to the United States, Sir, far Exceed Any Merit

I Might Claim ; they date from the time When I Have Had the

Happiness to be adopted as a Young Soldier, a favour’d Son

of America : they Have been Continued to Me during almost

Half a Century of Constant Affection and Confidence : and

Now, Sir, thanks to Your Most Gratifying invitation, I find

myself greeted by a Series of Welcomes, one hour of Which

Would More than Compensate for the public Exertions and

Sufferings of a Whole life. The Approbation of the American

people and of their Representatives for my Conduct during the

Vicissitudes of the European Revolution, is the Highest Reward

I Could Receive. Well may I stand firm and Erect When in their

Names and by You, M. Speaker, I am declared to Have in Every

instance been faithful to those American principles of liberty,

equality, and true social order, the devotion to which, as it has

been from my Earliest Youth, so it shall Continue to be of my

Latest Breath

You have been pleased, Mr Speaker to allude to the peculiar

felicity of my situation when after so long an absence, I am

called to witness the immense improvemens, the admirable

communications, the prodigious creations of which we find an

example in this city whose name itself is a venerated palladium,

in a word all the grandeur and prosperity of the Happy United

States who at the same time they (…) secure the complete (…

of) American Independance reflect on every part of the world

the light of superior political civilisation.

What better pledge can be given of a persevering national love

of liberty when those blessings are evidently the results of a

virtuous resistence to Oppression, and of institutions founded

Monsieur le président et messieurs de la chambre des

représentants. Lorsque le peuple des États-Unis et ses

honorables représentants au Congrès, ont daigné me

choisir au milieu des vétérans américains, pour donner un

témoignage de leur estime pour nos services communs, et de

leur attachement aux principes pour lesquels nous avons eu

l’honneur de combattre et de verser notre sang, je suis heureux

et fier de partager ces faveurs extraordinaires avec mes chers

compagnons d’armes et de Révolution. Il y aurait néanmoins

de l’ingratitude et peu de sincérité à ne pas reconnaître la

part individuelle que vous m’accordez dans ces marques de

bienveillance, auxquelles mon cœur répond par des émotions

trop profondes pour pouvoir les exprimer.

Mes obligations envers les États-Unis, monsieur, surpassent

de beaucoup les services que j’ai pu leur rendre. Elles datent

de l’époque où j’ai eu le bonheur d’être adopté par l’Amérique

comme un de ses jeunes soldats, comme un fils bien-aimé.

Pendant près d’un demi-siècle, j’ai continué à recevoir les

preuves constantes de leur affection et de leur confiance ; et à

présent, monsieur, grâce à la précieuse invitation que j’ai reçue

du congrès, je me trouve accueilli par une série de touchantes

réceptions dont une seule heure ferait plus que compenser les

travaux et les souffrances d’une vie entière.

L’approbation du peuple américain et de ses représentants,

pour ma conduite dans les vicissitudes de la Révolution

européenne, est la plus grande que je pusse recevoir. Certes,

je puis me tenir ferme et la tête levée, lorsqu’en leur nom, et

par vous, monsieur le président, il est solennellement déclaré

que, dans chaque occasion, je suis resté fidèle à ces principes

américains de liberté, d’égalité, et de véritable ordre social

auxquels je me suis dévoué dès ma jeunesse, et qui, jusqu’à

mon dernier soupir, seront pour moi un devoir sacré.

Vous avez bien voulu faire allusion au bonheur particulier de ma

situation, lorsqu’après une si longue absence il m’a été réservé

de voir les immenses progrès, les admirables communications,

les prodigieuses créations dont nous trouvons un exemple

dans cette cité, dont le nom même est un vénérable palladium ;

en un mot, de voir toute la grandeur, toute la prospérité de

ces heureux États-Unis qui en même temps qu’ils offrent une

noble garantie au complément de l’indépendance américaine,